Éric Fréchon : le plat dont il est le plus fier : son poireau brûlé aux huîtres

10 juin 2019  0  F&S LIVE
 

signature-food-and-sens  Madame Figaro a donné tribune ce week-end au chef de l’hôtel Le Bristol à Paris, en quelques questions découvrez en toute simplicité le chef dans son univers culinaire….

Ce chef de file de la gastronomie française fête ses 20 ans à la tête des cuisines du Bristol, et 10 ans de trois- étoiles Michelin.

Le chef Éric Fréchon, 20 ans au Bristol et 10 ans de trois étoiles

Photo – @benoit_linero

Madame Figaro. – Le principal trait de votre caractère ?
Éric Frechon.– La rigueur.

Celui dont vous êtes le moins fier ? – Quand cette rigueur vire au rigorisme.

Celui que vous détestez chez les autres ? – L’à-peu-près, le manque de ténacité.

La valeur qui vous est la plus chère ? – La confiance.

Votre devise ? – Faire toujours mieux demain.

Votre truc antistress ? – Rouler à scooter, c’est mon sas de décompression.

Sur une île déserte, vous emporteriez ? – Du pain et du beurre.

Un dîner parfait chez vous ? – Une fricassée de cèpes, un joli poulet rôti et une très belle tarte fine aux pommes. Tout ce que j’aime.

Le casting des convives idéal ? – Connus, pas connus, peu importe pour peu qu’ils soient de bons vivants, amoureux de la table.

Le cadeau que vous aimez offrir ? – Un de mes livres de recettes : simples si la personne n’est pas très à l’aise avec la cuisine, plus techniques si elle est déjà expérimentée.

Une musique dans votre vie ? – Scorpions, ce sont mes 20 ans ! J’aime le hard rock. Je garde aussi un souvenir ému d’un dîner organisé avec Thierry Ardisson pour l’émission 93, Faubourg Saint-Honoré. Véronique Sanson s’est mise au piano, on s’est assis autour d’elle : un moment extraordinaire.

Une rencontre qui vous a marqué ? – Celle de Bocuse. Notre génération doit tout à Monsieur Paul. Je l’avais déjà croisé, mais, pour mes 50 ans, ma femme, Clarisse, m’a fait la surprise d’une journée avec lui. Magique.

Une ville qui vous ressemble ? – Le Tréport, on y est entre terre et mer, et… parfois il y a des tempêtes.

Ce qui vous agace en cuisine ? – Des produits du monde entier dans une même assiette.

Un ingrédient indispensable ? Le sel.

Votre luxe ? – Me poser, ne serait-ce que dix minutes, à la terrasse d’un café, avec un rayon de soleil de préférence.

Si vous n’aviez pas été cuisinier ? – J’aurais été serrurier ou ébéniste. Des métiers d’artisanat, d’art et de création magnifiques.

Le plat qui fait votre fierté ? – Tous ceux que j’ai créés. J’en rêvais, d’une certaine façon. Mais le plus contemporain est mon poireau brûlé aux huîtres.

Celui que vous rêveriez d’inventer ? – Ce n’est pas un plat, mais réussir à créer l’immersion parfaite. Réunir autour d’une table six à huit personnes et, comme lorsqu’on reçoit des amis à la maison et qu’on met tout son amour à leur préparer un repas, que tout le monde partage la même chose en même temps. Que ce soit un moment non seulement de gastronomie, mais aussi de partage et de convivialité parfait.

Votre madeleine de Proust ? – Le chocolat noir. J’aime particulièrement le Jivara.

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