Le confinement a t-il changé nos habitudes alimentaires ?

16 mai 2020  0  Non classé
 

signature-food-and-sensIl est évident que nous avons toutes et tous changé pendant ce confinement, nous avons confiné, avec plus ou moins de joie, nous voilà quelle peu confits et déconfits, quand le déconfinement fut venu… Nous sommes libérés, délivrés parait-il, mais cela ne nous oblige pas de perdre les belles habitudes adoptées durant ces jours à la maison, seul ou en famille.

Dans nos appartements de ville ou nos maisons de campagne, la cuisine est devenue la pièce principale, le fourneau notre allié chéri, les cocottes, poêles et autres passoires, nos confidentes et copines de cuisinage. Les premiers jours nous avons quelque peu erré, pommé entre les pages de livres de cuisine, empilé, collectionné des recettes trouvées dans des magazines ou sur des sites gourmands, nous avons fébrilement enregistré les recettes que des chefs généreux partageaient sur les réseaux, très vite nous avons mis notre tablier et nous sommes mis à cuisiner pour les trois à quatre repas quotidiens.  

Tous les jours étaient des dimanches et personne ne voulait sauter le petit-déjeuner et le goûter. Nous avons vite commandé on line des kilos de farine, des douzaines d’oeufs , des plaquettes de beurre, rempli les frigos et vidé les étagères des placards pour cuisiner avec du temps et de l’amour. Irrésistible besoin de toucher fruits et légumes, faire d’un simple poulet un délice croustillant et fumant. Irrésistible envie de transformer nos tables en scène et en cène, y déposer fièrement des plats en disant « c’est moi qui l’ai fait », seul ou avec les meilleurs des commis dénichés sur place, conjoint(e) et enfants(s). Nous sommes devenus des chefs à domicile. Des Top Chef ! Restons le, même quand nos restaurants chéris rouvriront, quand nos bistrots d’amour nous accueilleront. Les déjeuners-dîners au restaurant  et le repas familial peuvent fort bien exister, coexister dans la même journée.

Nous maitrisons la cuisine, familiale, généreuse, goûteuse, de partage et d’amour. Ne perdons pas cette belle formation que nous avons réussie, abandonner les plats industriels de grande distribution et transformer nous-mêmes les produits de saison, de pas très loin de chez nous. Nous avons aussi fait des voyages immobiles avec des recettes d’ailleurs de cuisine du monde. Nous avons adopté désormais les recettes de tajine, couscous, ramen , burger maison et nous nous sommes envolés vers des destinations de rêve, par la magie de la cuisine. Nous avons retrouvé le plaisir des repas à table et non sur un coin de canapé, tous assis, réunis pour découvrir le menu du jour fait maison. Nous avons adopté définitivement la cuisine anti-gaspi, nous ne jetons plus les épluchures et les fanes, nous avons adopté de nouveaux gestes et de nouvelles manières en cuisine et à table. Alors gardons-les !

Nous avons relevé cet article sur Slate – «Depuis six semaines, je n’ai pas avalé un seul plat industriel transformé. Je mange ultra sain», se réjouit Ingrid, 42 ans, responsable marketing digital. La raison de ce régal culinaire renouvelé: le confinement. Facteur corrélé: la présence à domicile de son compagnon, qui a emménagé chez elle mi-mars. «Je me suis mise à cuisiner midi et soir et notamment à me lancer dans des nouvelles recettes élaborées. Au début, c’était aussi pour l’épater –c’est la première fois qu’on vit réellement ensemble.»

Elle est loin d’être la seule à trouver dans la concoction de bons petits plats un exutoire. La cuisine est un des loisirs confinés de 29% des Françaises, révélait une enquête menée par Odoxa-CGI pour Franceinfo et France Bleu entre le 25 et le 30 mars 2020. «Je prends beaucoup plus le temps de cuisiner, alors qu’habituellement je déteste cuisiner pour moi seul», s’étonne Alexis, journaliste de 27 ans.

Il s’est non seulement lancé dans des fournées régulières de cookies mais apprend aussi à préparer «les recettes que [lui] cuisinent [s]es parents depuis [s]on adolescence: brocolis à la crème, chakchouka, pommes de terre sautées…» Pascale Hébel, directrice du pôle «Consommation et entreprises» du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), constate «une focalisation sur les “produits plaisir”» à travers l’augmentation de la vente de chips comme de tablettes de chocolat. La suite ici : slate.fr/confinement-nouvelles-habitudes-alimentaires-cuisine-repas

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