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Les plats cuisinés des grands chefs – l’enquête qui dérange !

10 septembre 2018  0  Non classé
 

signature-food-and-sens Franceinfo a mené l’enquête sur ces plats préparés “par” des grands chefs, ou en tout cas signés par eux ?

Alors des surprises dans cette enquête, pas vraiment les chefs s’impliquent vraiment dans la création des produits, ensuite pour être commercialisés ils doivent passer dans les mains des industriels de l’agroalimentaire, c’est là où les choses se compliquent. Quoi qu’il en soit globalement les plats des grands chefs sont plutôt de bonne qualité. En tout cas ne serait ce que pour préserver leur image, les chefs sont en général très vigilants, mais la cuisine ce n’est pas que des recettes !

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Pour découvrir le contenue de chacun des plats et l’analyse complète réalisée pour France Info cliquez ICI

EXTRAITS 

Thibault Sombardier sur un paquet de pâtes farcies, Joël Robuchon sur un parmentier de canard tout prêt, Michel Troisgros sur un foie gras, Marc Veyrat sur un bocal de cornichons, Jean Imbert sur un pot de yaourt au soja, Thierry Marx sur un repas en poudre ou encore Ghislaine Arabian sur un petit pot pour bébé… Il n’est pas nécessaire de se promener longtemps dans les rayons des supermarchés pour voir apparaître leurs visages souriants : les grands chefs cuisiniers s’affichent sur les emballages, loin des restaurants gastronomiques ou des émissions télévisées qui ont fait leur célébrité. On peut les apercevoir jusque dans le TGV, où Michel Sarran propose des « recettes exclusives ».

En écumant les supermarchés, nous avons identifié une soixantaine de produits commercialisés avec le visage ou le nom d’un grand chef. Des plats « dignes d’un grand restaurant »« sain(s) », présentés comme « la Rolls-Royce de la nutrition », élaborés avec des ingrédients « soigneusement sélectionné(s) »… Depuis les premières collaborations entre Joël Robuchon – mort début août – et Fleury Michon, en 1987, l’argument commercial est le même : si elle fait souvent gonfler les prix, la présence du chef est censée vous garantir un produit de qualité. « Le but du jeu avec Marc Veyrat, c’est qu’il nous pousse à avoir des recettes de qualité et à être exigeants », confirme Emmanuel Bois, directeur général de Reitzel France, qui détient la marque Le Jardin d’Orante, associée au chef savoyard triplement étoilé. « Thierry Marx nous apporte une image de qualité », complète Jean-Michel Juillet, directeur marketing de Lustucru Rivoire & Carret, qui a développé une gamme de pâtes avec le juré de « Top Chef » – deux étoiles au guide Michelin.

Mais la promesse est-elle toujours tenue ? Pour en avoir le cœur net, nous avons épluché, avec l’aide de l’association de consommateurs Foodwatch, la composition de ces produits. Derrière des listes d’ingrédients souvent à rallonge, nous avons retrouvé des additifs controversés, des sucres et sels ajoutés, des arômes flous, de l’huile de palme… Nous avons aussi constaté que les ingrédients alléchants mis en avant sur l’emballage sont parfois présents en très faible quantité. « Le partenariat d’un chef avec une marque n’est pas nécessairement synonyme de qualité et ne signifie pas qu’il faut lui faire une confiance aveugle », commente Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch.

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Alors que faut-il retenir de cette enquête ?

Additifs controversés, sucres et sels ajoutés, huile de palme ou arômes… Voilà ce que les analyses des produits ont révélé. Bien que la présence du Nutri-Score ne soit pas obligatoire, elle a été adopté par bon nombre d’industriels. Dans le cas des 65 produits testés, peu en sont dotés et seuls 24 obtiennent un bon score, à savoir vert (A ou B). Pour les autres, la note oscille entre jaune et rouge vif (la pire note).

Les plats de chefs n’auraient donc pas vraiment de valeur ajoutée par rapport à un autre plat préparé. Un manque de qualité et de quantité dans les ingrédients.

Une boisson qui se substitue à un repas, préparée à base de fraises et de basilic bio et imaginée par Thierry Marx ? Le rêve en soit. Mais lorsque l’on regarde l’étiquette de la boisson Feed en question, la fraise n’est présente qu’à 3 % et sous forme lyophilisée. On est bien loin de ce que laissait présager la publicité indique le magazine Femme Actuelle.

Ce à quoi le chef doublement étoilé répond : “Il n’y a pas à être pour ou contre une barre ou une poudre. Ce qu’il faut, c’est faire la cuisine et manger. Par contre, être obligé de vous taper une merde dans le TGV ou le plateau-repas dans l’avion, moi, je préfère me taper une barre Feed. Qu’on vienne me chercher sur ça, on va rigoler« .

Une référence à un autre chef, lui aussi épinglé par cette étude ? En effet le très médiatique juré de Top Chef, Michel Sarran signe depuis 2016 un partenariat avec le wagon-bar de la SNCF.

Le chef toulousain a élaboré ses recettes dans son restaurant et affirme goûter ses produits TGV chaque semaine. Il aurait même déjà renvoyé des plats qui ne lui convenaient pas : « je leur ai dit (…) que je ne pouvais pas continuer à servir cette merde« .

Contacté par franceinfo, il ajoute : “on ne peut pas me reprocher de faire ça uniquement pour prendre un chèque. Je travaille et je mets vraiment la pression pour avoir la fiche d’ingrédients la plus clean possible.”; avant d’évoquer le cahier des charges très rigoureux imposé par la SNCF.

Pourtant, des bons élèves se distinguent. Les plats estampillés Joël Robuchon chez Fleury Michon, ne comportent aucun conservateur. Tout comme les petits pots de Ghislaine Arabian qui ne présentent aucun arôme ni additif.

Pour retrouver l’article en intégralité cliquez ICI

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