Paul Marcon : le défi d’une vie au Bocuse d’Or 2025
Paul Marcon : le défi d’une vie au Bocuse d’Or 2025
Photo de couverture ©whitemirroragency
À quelques jours de la finale mondiale du Bocuse d’Or, Paul Marcon s’apprête à relever le défi de sa carrière. Fils du chef trois étoiles Régis Marcon, il portera les couleurs de la France les 26 et 27 janvier à Lyon, dans cette prestigieuse compétition gastronomique créée par Paul Bocuse.
Un héritage, mais une ambition personnelle
Trente ans après la victoire de son père en 1995, Paul Marcon, 29 ans, souhaite marquer de son empreinte cette compétition. « Passer 30 ans après lui, c’est un joli clin d’œil, mais c’est avant tout une envie personnelle », confie le jeune chef. Depuis son plus jeune âge, Paul a baigné dans l’univers culinaire, observant les équipes s’entraîner dans les cuisines familiales du restaurant triplement étoilé de Saint-Bonnet-le-Froid.
Cette passion s’est nourrie au fil des années, des premiers concours aux Worldskills France jusqu’à la sélection nationale, remportée en 2023. « J’aime la compétition et ce qu’elle m’apporte : rigueur, dépassement de soi, et cette adrénaline unique. »
Une préparation millimétrée
Depuis mars 2024, date où il a obtenu sa qualification en terminant 5e au Bocuse d’Or Europe, Paul Marcon et son équipe se consacrent entièrement à la finale mondiale. La team France, composée notamment de son commis Camille Pigot, de son coach Christophe Quantin, et de Patrick Bertron, l’épaule dans cette aventure. « Nous avons répété dans des conditions proches du réel, enchaînant une quinzaine de concours blancs pour peaufiner chaque détail », explique Paul.
Les thèmes imposés pour les épreuves sont connus : un plateau mettant en avant le chevreuil, le foie gras et le thé, et une assiette autour des céleris, du maigre et du homard. « Nous avons travaillé non seulement sur les saveurs, mais aussi sur le design et le message à transmettre à travers nos plats », précise le chef.
Un village en effervescence
À Saint-Bonnet-le-Froid, village natal des Marcon, l’effervescence est palpable. Dans ce coin de Haute-Loire, où la gastronomie est une fierté, les habitants se mobilisent pour soutenir le benjamin de la famille. Les vitrines des commerces arborent des affiches : « Tous ensemble avec Paul Marcon ». « C’est une grande fierté pour le village, on le suit tous avec admiration. »
La pression du jour J
Le Bocuse d’Or est autant une démonstration culinaire qu’un véritable marathon mental et physique. « La charge mentale est énorme, bien plus qu’en restaurant. Chaque geste est chronométré, chaque outil à sa place, et tout incident doit être anticipé », raconte Paul. Mais c’est aussi une expérience unique. « Porter le drapeau français, c’est un honneur incroyable. »
Objectif : la victoire
Paul Marcon, malgré son jeune âge, a prouvé qu’il était un compétiteur né. Sa rigueur, son sens du détail et son goût pour l’innovation le placent parmi les candidats à suivre. Avec en tête l’exemple de Davy Tissot, dernier vainqueur français en 2021, il rêve d’écrire une nouvelle page de la gastronomie française.
Les 26 et 27 janvier prochains, Lyon sera le théâtre de cette compétition acharnée entre 24 pays. Et toute la France espère que Paul Marcon, avec son talent et sa détermination, décroche l’or pour faire briller une nouvelle fois les couleurs tricolores sur la scène mondiale.