La vie de château avec Relais & Châteaux au Château de Fonscolombe – Rencontre annuelle de la délégation Provence, Alpes et Côte d’Azur

07 octobre 2019  0  Non classé

    Château de Fonscolombe – Relais&Châteaux – Il était une fois… à deux pas d’Aix-en-Provence, quelques « châtelains des temps modernes  » réunis pour vivre le temps d’un week-end la vie d’un château moderne. 

Les membres de la délégation Paca-Corse de Relais&Châteaux sont là pour une réunion  de travail et de retrouvailles.

D’abord il y a cette longue allée de platanes bordée de vignes qui mène jusqu’aux grilles du château. Des bâtisses des XVII et XVIII ont été sauvées de l’oubli et de la décrépiture par une famille de passionnées, mécènes, amoureux des arts et des belles pierres, tombés sous le charme de cette propriété endormie et bien décidée à en faire sa maison de famille. Comment résister aux jardins, aux salons et aux édifices classés au patrimoine des Bâtiments de France ? Comment résister à cette maison majestueuse construite en 1730, au coeur de la campagne aixoise, d’un parc de 10 hectares, avec arboretum et eau de source qui coule partout, aux arbres centenaires dont des pins parasols, un cyprès chauve qui accueille les châtelains d’un jour ou de toujours le temps d’un brunch, d’un déjeuner et cet autre cèdre « royal », un cèdre blanc de l’Atlas,  puisque c’est la Reine d’Angleterre qui l’a planté elle-même lors d’un de ses séjours au château… Un parc romantique qui accueille amoureux de la terre, de la faune et de la flore, et abrite … dix-sept espèces de chauve-souris qui vivent ici en toute liberté et grande protection.

On peut s’y promener, se balader, au milieu des dizaines d’espèces plantés par la famille Saporta et ses éminents botanistes. Essences rares, biodiversité, faune protégée, terrain de chasse de chauve-souris, on ne touche pas aux herbes folles. On regarde et on protège, c’est tout ! 

Comment ne pas aimer le claquement des pas sur les tomettes écarlates, brillantes qui disent le temps qui passe et se rappellent des bals, des soirées qui voyaient tournoyer les robes des comtesses et marquises, princesses et même reine, qui résonnent des cris des enfants et des soupirs des amoureux. En traversant les salons inondés de lumière, on ne peut que penser aux nobles bâtisseurs qui ont posé ici cet édifice de charme qui depuis sa construction a vu passer des propriétaires humanistes, mécènes, amateurs d’art et amoureux de la nature, botanistes, politiques… Les familles de Saporta, Boyer de Fonscolombe ont su être dans l’histoire, être l’histoire avec les nombreux botanistes, humanistes, ambassadeurs, diplomates qu’elles comptent dans leur lignée. Ainsi au fil des siècles, le château est devenu témoignage du temps d’avant. Il a passé les siècles sans dommage ni blessure, et aujourd’hui il peut fièrement afficher son classement aux Monuments Historiques.

Il était une fois un château et 3 siècles d’histoire qui contemplent notre troupe de valeureux  conquérants de Relais et Châteaux. Le chemin qui y mène serpente entre vignes, herbes folles, nature insoumise et sauvage qui donne du caractère au domaine. On arrive au château, étonnant n’est-ce-pas par l’arrière cour, calme et discrète. Il suffit de traverser plusieurs salons lumineux pour voir la façade principale. Il suffit de quelques minutes pour se retrouver au XVIIIè, aux premières années du château, reflet du Quattrocento… et cette indéfinissable atmosphère. Mais le château n’est pas un musée, il vit. On y déjeune, on y dine, on y dort, on s’y repose, on s’y amuse…

La dernière mécène à avoir acquis le château en 2014 est Hélène Martel-Massignac. elle voulait faire du lieu sa maison de famille. Pour rendre son âme et sa splendeur à la bâtisse, elles s’et entourée des meilleurs compagnons de France, d’ architectes d’intérieur renommés dans la restauration. Elle a lancé de grands chantiers comme la réhabilitation de la chapelle, la restauration des gypseries provençales.

Certains murs se sont vus recouvrir de cuir de Gênes peints, de papiers peints chinois, de magnifiques témoignages du passé se sont harmonieusement mariés à des matériaux  contemporains comme le verre et le métal qui donnent cet atmosphère douce et délicate au lieu. Mais les choses de la vie ont boulversé les rêves de cette noble dame et changé le devenir du château. De maison privée, il s’est transformé en hôtel 5 étoiles qui a ouvert il y a quelques mois après lifting et travaux d’envergure. Une nouvelle propriétaire est aux commandes, la fille de Hélène Martel-Massignac. Avec élégance et discrétion, elle porte la renaissance du lieu, entre pigeonniers, chapelle, jardins sauvages, piscine, chambres, restaurant et salons. Elle avance avec la vison de sa maman, avec passion et souci de respecter l’âme et la vie du château follement aristocratique, aidée par l’architecte du patrimoine Corrado de Giuli Morghen de l’agence Fabrica Traceorum à Marseille, l’architecte d’intérieur Vincent Bastié et  Arnaud Behzadi et Cathy Crinon au sein d’Artefak

il était une fois un hôtel – Des chambres et des suites avec vue sur jardins à la française, parc, nature folle et protégée, chapelle, piscine et campagne, tomettes d’origine, chandeliers et fenêtres d’époque, tissus nobles comme le velours et la soie et confort d’aujourd’hui chandeliers d’origine. La chambre de Madame la Marquise est devenue salle de jeu, mais il a une vraie chambre royale, la chambre dite de la reine qui a vu passer « Queen Mum ». Chaque chambre comme le reste du château a vu sa décoration repensée sans perdre son âme.

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Il était une fois un restaurant – L’Orangerie – L’hiver il dresse ses tables sous une charpente de bois blond. La salle est furieusement lumineuse avec ses immenses baies vitrées qui laisse entrer le soleil et s’échapper la vue. L’été, il aime à s’installer sous le grand cyprès chauve et sur les terrasse. On peut y bruncher et découvrir la cuisine provençale savoureuse, revue délicatement, inspirée des produits d’ici, des producteurs voisins. Cuisine de tradition fraîche et colorée, allégée qui respire les fruits et légumes du potager du château et des paysans voisins. Un hommage à la Provence avec l’agneau de la Roque-d’Anthéron, les courgettes et l’huile d’olive que le chef laisse s’exprimer partout, des entrées à la surprenante  liqueur d’olive.

Il était une fois un brunch – Les tables sont dressées à l’ombre du cèdre chauve, le soleil règne, les conversations sont conviviales, amicales, animées comme celle d’une grande famille qui se retrouve, celle des Relais&Châteaux.