Régis Marcon – Cuisine et descendances – 52 mn demain lundi 6 novembre sur France3 Auvergne- Rhône Alpes

05 novembre 2017  0  Chefs & Actualités MADE BY F&S Une poule sur un mur
 

signature-food-and-sensRégis Marcon n’a jamais rêvé d’être un grand chef étoilé. Il a suffi d’un déclic pour lancer l’enfant de Saint-Bonnet-Le-Froid dans la gastronomie; la rencontre d’un professeur qui lui a transmis cette passion. Aujourd’hui Régis Marcon s’attèle à prolonger cette transmission auprès de son fils, ses cuisiniers et ses proches. Dans son village comme à travers le monde. Il est devenu une école à lui tout seul.

Ce soir, en deuxième partie de programme France 3 Auvergne Rhône_alpes diffuse un documentaire « sans blabla sans chichi », dans les pas de Régis Marcon , chef triplement étoilé du « Clos des Cimes » à St-Bonnet-le-Froid.

Premières images en douceur. Un homme pensif, la tête penchée. on le sent concentré, recueilli dans son ailleurs de réflexion. Pas de voix, pas de commentaires juste le bruissement, le crissement d’un crayon qui glisse, court sur le papier. Régis Marcon ouvre le documentaire. L’homme qui voulait devenir artiste peintre, dessine des présentations de plats, des recettes , le geste sûr qui a une mémoire. Va suivre toute une chaine de duos , duos qui font cette chaine interminable; infinie de transmission et de partage. 

Premier duo. Un frère et une soeur. On se retrouve dans l’ambiance feutrée, chaleureuse d’une cuisine familiale. On saisit des mots doux comme chocolat, mousse au chocolat. Une cocotte de famille, rouge orangé, qui a connu tous les feux  toutes les flammes et tous les mijotés. Légumes et viandes chantent fument patiemment. Régis et Marie-France évoquent le passé, on comprend pourquoi le petit Régis, 6ème d’une fratrie de sept enfants, est devenu Monsieur Régis Marcon, chef triplement étoilé. Dans le souvenir et dans le cœur, un autre duo se devine. Une mère et son fils. Un mère jeune veuve qui devait faire bouillir les mamrmites pour nourrir sa famille, pleurait beaucoup et travaillait ardemment. Moment intime, frère et sœur parlent avec émotion de leur enfance difficile, Régis feuillette les magazines de cuisine de sa soeur et les carnets de recettes manuscrites de leur maman. « Pas de sou mais beaucoup d’amour » dans cette enfance. Régis va vite abandonner ses toiles et pinceaux – il voulait devenir peintre – ses rêves de Beaux Arts pour se saisir des poêles et des cuillères. Petit à petit il va prendre goût à la cuisine. 

Troisième séquence. Saint-Bonnet-le-Froid. Nous sommes en Avril. Printemps. Les oiseaux chantent, la nature se réveille Le clos des Cimes ouvre après trois mois de fermeture hibernal.Régis Marcon accueille sa brigade, les petits nouveaux et les anciens. Apparait le fils, Jacques Marcon. Nouveau duo. Le père et le fils. Jacques  parle entraide et bonheur. Un duo qui fonctionne. Coups de gueule, coups de sang et coups de coeur… Père artiste poète, fils cartésien.« On peut faire quinze restaurants à travers le monde, le plus beau dans nos métiers est d’arriver à transmettre ; d’avoir des chefs passés dans nos maisons, qui ont ouvert leur restaurant ensuite.
Jacques Décoret, Eric Prat, Christophe Roux sont maintenant étoilés, réussissent et se font plaisir dans leur métier… Cela prouve qu’ils ont gardé cette philosophie de travail et de vie. C’est la plus belle des réussites pour mon père. »

En salle, repassage d’une nappe blanche. Le fer glisse sur le blanc comme comme les lis sur la neige. Tout est orchestré par le maître, comme sur une toile. Régis distribue généreusement conseils et explications en cuisine comme dans les champs où nous le suivons dans la cueillette des champignons et des herbes sauvages. Simplicité, partage, sincérité, souci de transmission. Même démarche au Cambodge où Régis Marcon est parrain d’une école de cuisine. Il y retrouve le chef Patrick Jeffroy. Duo de chefs enseignants. Un calme Régis Marcon et un exubérant, Patrick Jeffroy. Harmonie et bonheur. « C’est un homme très confortable. Un garçon qui est sur une ligne, sans amplitude et variation emportée. Je me sens bien à ses côtés. Il m’apaise, me modère naturellement. J’ai l’impression de faire du Yoga culinaire avec lui. Il aurait fait un excellent bouddhiste. je suis comme un enfant à ses côtés. C’est passionnant. » avoue Patrick Jeffroy, Chef étoilés à Carantec (29).

Retour à Saint-Bonnet-le-Froid. Duo, couple. Michèle Marcon parle transmission, partage, entraide. Elle aussi évoque la mère de Régis, la création de leur établissement, leurs parcours main dans la main. Elle raconte leurs débuts, leur arrivée au village, Régis avait un monitorat de ski de fond, i, il voulait être saisonnier, moniteur l’hiver, cuisinier l’été. Ouverture de l’auberge des Cimes le 1er mai 1979. La vie est dure. 1987, Christian Millau fiât un article… adieu kle ski l’hiver, la restauration l’été. En cuisine tous les jours. 1990, première étoile, surprise et bonheur. la course aux étoiles commence. Ils sont partis de rien, à deux… Séquence émotion, mais l’émotion court tout le long du film, avec pudeur à Saint-Bonnet-le-Froid au Cambodge, pour une balade aux herbes, pour la fameuse foire aux champignons où l’enfant du pays casse la croûte. Sur le marché, il est chez lui, il salue tous ses amis d’enfance, goûte le vin de pissenlit et les châtaignes brûlantes, distribue recettes, dédicace ses livres en toute simplicité. « Pas de chichi, pas de blabla ». Les témoignages, les duos se suivent, tous témoignent de l’affection et du respect qui les lient les uns aux autres. Des équipes gagnantes.  Autre duo, le père et la fille, Marie Marcon est libraire, elle parle de son père avec amour, un père « toujours ailleurs »…, un grand-père aimant que sa brigade appelle « papa » qu’elle appelle Régis…

Dernière séquence.  Deux skieurs glissent sur la neige immaculée, on reconnait Régis Marcon. On a fait le tour d’une vie. Les skis glissent sur la neige comme le crayon sur les feuilles des premières minutes qui montre un chef qui était moniteur de ski de fond. Dernières images un skieur de fond qui est un chef

52 minutes dans l’intimité d’un chef humble et sincère, le quotidien d’un mari, d’un père, d’un grand-père, d’un frère, d’un chef, d’un grand chef qui n’a jamais perdu les gestes du peintre, dans le tracé sur la feuille comme sur l’assiette, il compose dans un constant souci d’harmonie. 

Le documentaire a été produit par Anaïs Productions, YN Productions et France Télévisions.
Diffusion sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes le lundi 6 novembre 2017 en deuxième partie de soirée.


Durée : 52 min
- Tout public
- Date de sortie : 6 novembre 2017 sur France 3 Auvergne-Rhô- ne-Alpes

Réalisé par Julien Le Coq, Stéphane Serré
Produit par Anaïs Productions, YN Productions, France Télévisions

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