Bocuse D’Or – Jour 1- ingredient mystère : le spaghetti n. 3 Barilla – coup de stress pour les candidats
Bocuse D’Or 2018 – Turin Italie – Première journée de compétition
Il y avait beaucoup d’enthousiasme et de passion dans cette première journée de la sélection continentale du Bocuse d’Or, le plus prestigieux concours international de cuisine. Dans l’arène de l’Oval Lingotto de Turin, les 10 premières équipes en compétition ont dû présenter aux 20 membres du jury international, dirigé par Jérôme Bocuse, Carlo Cracco, président d’honneur, et Tamás Széll, le grand gagnant de la dernière édition, les plats sur lesquels ils misent le travail de plusieurs mois.
Les équipes qui ont concouru aujourd’hui sont les suivantes :
1. Pologne (chef David Szkudlarek, commis Maciej Pisarek)
2. Belgique (chef Lode De Roover, commis Piet Vande Casteele)
3. Islande (chef Bjiarni Siguróli Jakobsson, commis Ísak Darri Porsteinsson)
4. Hongrie (chef Adam Pohner, commis Richard Csillag)
5. Allemagne (chef Marvin Böhm, commis Ernst Hawighorst)
6. Pays Bas (chef Lars Drost, commis Mike Klaassen)
7. Espagne (chef Juan Manuel Salgado, commis Adria Viladomat)
8. France (chef Matthieu Otto, commis Louis De Vicari)
9. Suisse (chef Mario Garcia, commis Martin Amstutz)
10. Royaume Uni (chef Tom Phillips, commis Nathan Lane)
Comme prévue, les épreuves à affronter étaient doubles. C’était le chef Régis Marcon, maître de cérémonie et Président du Concours avec les chefs italiens Federico Quaranta et Paolo Vizzari, qui devaient gérer le temps de la compétition. A 14h30, après le discours d’ouverture du président du Bocuse d’Or Europe 2018 Enrico Crippa ( chef 3 étoiles ) et 5h35 de travail, les dégustations des assiettes individuelles végétariennes ont commencé. Cette épreuve comprenait l’intégration d’un ingrédient secret qui n’a été révélé que la nuit dernière : des spaghetti n. 3 Barilla. Un choix qui a déstabilisé un grand nombre d’équipes qui, pour ne pas bouleverser la recette initiale, ont préféré ne pas prendre de risque et servir les pâtes dans un plat séparé en accompagnement. A 15h05, les plateaux de la deuxième épreuve commençaient a être présentés.
Sur les tribunes, les applaudissements était de plus en plus forts. Depuis 10 heures du matin, des centaines de supporters n’ont cessé d’acclamer leurs héros qui, plus concentrés que jamais, ont cuisiné sous l’œil vigilant du comité organisateur. Les représentants du comité international (les chefs Guy Lassausaie, Alain Le Cossec, Joseph Viola et Régis Marcon) du jury de cuisine (composé par les chefs Ferdy Debecker, Christopher Davidsen, Jens Peter Kolbeck et Odd Ivar Solvold) et, bien sûr, des présidents du jury. Leurs mouvements, leurs façons de travailler y compris leurs croquis, ont été examinés de tout près pendant les épreuves.
Visiblement, comme tous les grands événements qui se respectent, il y a eu quelques contretemps. L’Angleterre, par exemple, a eu droit à 5 minutes de temps en plus en raison d’un problème de pression du four, tandis que la France a dû mener à bien son travail parmi des fuites dans la plomberie qui, à un certain moment de la journée, a cédé. Il se murmurait non sans humour que c’était un sabotage de San Pellegrino, un » jock » qui a fait beaucoup rires certains chefs.
Néanmoins, la machine organisationnelle du Bocuse d’Or a tout réparé aussitôt et l’événement s’est terminé dans l’horaire prévu. Mais avant de clôturer la journée, l’ingrédient mystère pour la deuxième journée de compétition a été révélé. Encore une fois, il s’agira de spaghettis Barilla, mais cette fois-ci les n.7. Un grand coup de théâtre ! Enrico Crippa, a justifie ce choix en affirmant que « les pâtes sèches, comme les spaghetti, sont des protagonistes fondamentaux dans la cuisine et l’art culinaire italien. C’est un aliment qui peut jouer de nombreux rôles différents dans un menu et qui, surtout, est devenu au fil des années un ingrédient très représentatif de la haute cuisine. On n’aurait pas pu faire autrement »
Il ne nous reste qu’a attendre demain pour voir comment les équipes vont appréhender la difficulté et, surtout, connaître enfin les noms des vainqueurs.
Par Lorena Lombardi