Michelin – Qui est Claire Dorland-Clauzel ? Quelle est son influence ? Une femme de caractère qui ne plaisante pas avec les étoiles !

25 juin 2017  0  Non classé
 

signature-food-and-sens  Claire Dorland-Clauzel – C’est le magazine Challenge qui dresse le portrait de cette femme sortie de l’ombre pour le groupe Michelin, elle est toujours aux côtés de Michael Ellis lors des sorties du guide Michelin, mais aussi proche des chefs, cette femme a beaucoup d’influence dans le groupe Michelin… 

Lisez le portrait qu’en fait le magazine Challenges … pour retrouver l’article en intégralité, cliquer sur le LINK

Confiance et délégation caractérisent la méthode de cette missionnaire multicasquettes, passée maître dans l’art de monétiser le label Bidendum.

Difficile de traiter de femme-sandwich la patronne des guides qui sacrent les meilleures tables de la planète. Pourtant, Claire Dorland-Clauzel est la ministre la plus zélée de la marque Michelin. Depuis 2008, cette énarque, passée par Bercy, met Bidendum au centre de tout ce que fait le fabricant de pneus.  » Michelin, c’est un produit, une famille, une entreprise, un titre en Bourse,  » égrène-t-elle. Une mission – et un territoire – tous azimuts : relations extérieures, affaires publiques, Internet, cartes, guides… Depuis mars, elle est aussi directeur du développement durable.

Déclinaisons à foison

(Trop) touche-à-tout ? « J’aime que ça bouge, dynamiter les cloisons. J’ai du mal à m’enfermer dans une spécialité », avoue cette amatrice du grand large. « Si c’était un voilier, ce serait un Swan, qui exige beaucoup de compétences », cajole Serge Lafon, le patron de la division poids lourds. Elle l’avoue : elle déteste qu’on la brosse en « dircom » de choc. « Ce n’est pas la fonction qui pose problème. Si on ne communiquait pas, qui achèterait nos produits ? ! Mais gérer la marque c’est l’aboutissement de toute la stratégie d’entreprise. »

Et un actif-clé du business. Cette semaine, Michelin réunit à Montréal une flopée d’experts (chercheurs, banquiers, ONG) autour de la mobilité durable, nouveau dada maison. Comme beaucoup d’industriels, Michelin est obsédé par l’enjeu du « dernier kilomètre » : tout service sert à attirer le chaland vers le pneu, produit originel. En 1908, lorsqu’ils créèrent le Bureau d’itinéraires Michelin, les dirigeants avaient déjà cette marotte en tête.

La crise, une concurrence accrue dans le pneu et l’ère digitale ont accéléré le mouvement. En 2011, Claire Dorland-Clauzel a fusionné toutes les activités « tête de gondole » (guides, Internet, cartes) sous une bannière unique, Michelin Travel Partner (MTP). Elle a aussi osé bousculer le business model du sacro-saint Guide rouge. Aujourd’hui, les déclinaisons pullulent : bonnes petites tables, bibles régionales… A l’étranger, Michelin ne jure plus que par les guides « cobrandés », avec les autorités locales par exemple. Et à Paris, toques confirmées et nouvelles stars célèbrent leur sacre avec des sponsors comme Lavazza et Veuve Clicquot. De quoi alléger la note.

« Je n’aime pas les surprises »

La missionnaire de la marque n’a guère de tabous. …/…

Nicolas Beaumont, ex-MTP, en charge de la mobilité et du développement durable, résume : « Son management est intuitif, collectif et basé sur la confiance. » Pas inutile, lorsque la patronne multi-casquettes est à l’autre bout de la planète et qu’un site Internet maison attribue par mégarde les lauriers d’un restaurant étoilé à un bistrot de quartier homonyme. Ou que Michelin est soudain prié de plancher au Parlement sur le « Dieselgate ». « Chacun est libre de prendre des initiatives – et même faire des erreurs. Mais mieux vaut ne rien lui cacher », dit-il. L’intéressée confirme, à sa façon : « Je n’aime pas les surprises. »

« En cas de désaccord, comme elle a appris à le faire dans le public, Claire cherche le consensus, elle doit se sentir soutenue », dit le président, Jean-Dominique Senard. Touche typiquement féminine ? A son arrivée, Michelin a fait entrer la marque et la première femme au comex, qui en compte aujourd’hui trois. « Au début, c’était une contrainte supplémentaire pour elle, ajoute Senard. Elle m’a aidé à ouvrir l’entreprise à la mixité. » Un ancien comparse à Axa dissèque la trajectoire : « Pour s’imposer dans ce monde d’hommes et d’ingénieurs, il fallait être malin et avoir du cran. Elle veut aller loin et sait y faire, en adaptant son discours à l’interlocuteur. Elle a tout pigé en mettant la marque au centre de tout. » Un temps, Claire Dorland-Clauzel a été tentée par une carrière politique. Une option que cette mère de trois enfants, veuve très tôt, a finalement écartée. De quoi se forger une carapace – et une ambition – de bagarreuse.

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