L’Express Style : Ces étrangers qui n’ont pas eu peur de se lancer à Paris dans la restauration et d’y réussir !
C’est François-Régis Gaudry qui pour L’Express Style consacre tout un article à ces jeunes étrangers qui secouent la scène culinaire parisienne, et même l’univers des bars… Un papier très fouillé qui permet de mieux se repérer dans ces nouvelles générations de jeunes créatifs venus de l’étranger qui n’ont pas eu peur de se lancer en France et d’y réussir
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Colombiens, Japonais ou Italiens, cuisiniers ou sommeliers… depuis quelques années, ils plongent leurs bagages et leurs cultures dans le grand bouillon de la cuisine tricolore. Pleins feux sur cette nouvelle génération qui réveille notre gastronomie.
« The new nouvelle cuisine »: c’est le cri du coeur que lançait, en février dernier, l’écrivain et journaliste gastronomique canadien Adam Gollner dans le New York Times. « L’univers culinaire de Paris commence à refléter le véritable esprit de cette ville: un endroit merveilleusement, ouvertement, pluraliste », écrit-il. Et d’égrener ses bouleversantes agapes franco-fusion, d’un boeuf bourguignon enveloppé d’un pain pita dans la cantine israélienne Miznon (Paris, IVe), à l’agneau de Lozère accompagné de fenouil à l’arabo-sicilienne cuisiné par l’Argentine Raquel Carena au Baratin (Paris, XXe). Décidément captivé par le nouveau chaudron mondial qu’est devenue la « Paris food scene », le quotidien américain, par la voix du journaliste Oliver Strand, saluait un mois plus tard Katsuaki Okiyama (Abri, Paris, IXe), Taku Sekine (Dersou, Paris, XIIe) et « la nouvelle génération des chefs japonais partis à la conquête de la haute cuisine française et qui tiennent quelques-uns des restaurants les plus réputés de la capitale ».
La ville Lumière, nouvelle terre d’accueil pour expatriés en tablier? Cette réalité est confirmée par les statistiques. Dans l’édition 2016 du World’s 50 Best Restaurants, le contesté mais influent classement britannique, le premier établissement français, classé à la sixième place est tenu par Mauro Colagreco, un chef… argentin! « Si, aujourd’hui, je joue ma propre musique culinaire, j’ai appris le solfège auprès de grands chefs français comme Alain Passard« , concède ce dernier.
Il faut croire que d’Amérique, d’Europe et d’Asie, les candidats à l’apprentissage de bases techniques dans notre pays sont de plus en plus nombreux. A Ferrandi, l’une des écoles parisiennes de cuisine les plus réputées à l’étranger, les effectifs ne cessent de se métisser. « En 2009-2010, nous avions 40 étudiants étrangers. Ils sont, cette année, 198, se félicite Audrey Janet, responsable de la communication. Nos cursus pâtisseries sont particulièrement convoités et la provenance de nos élèves évolue. » Si l’Amérique du Nord représentait la majorité des étudiants, avec 35% des effectifs étrangers, elle cède du terrain aux élèves asiatiques qui en constituent aujourd’hui 65%. Les Chinois pourraient même devenir, dans un futur proche, les plus grands promoteurs de notre gastronomie…