La Boucherie Grégoire du chef Antonin Bonnet à Paris ferme ses portes
Ce samedi 30 octobre, Antonin Bonnet, chef propriétaire de la Boucherie Grégoire (Paris 6ème) fermera sa boucherie éthique ouverte en juillet 2019. Une décision importante faisant suite à la difficulté de résister après plusieurs confinements et les changements de vie en découlant, qui ont eu des conséquences sur ce commerce.
C’est un communiqué laconique qui annonce la fermeture de la boucherie historique de la rue de l’Abbé Grégoire à Paris.
“C’est une décision douloureuse mais nécessaire à prendre. La Boucherie Grégoire a connu des moments difficiles après le troisième confinement. Le quartier s’est transformé, plusieurs de nos clients habituels sont partis de Paris, la façon de consommer et de cuisiner chez soi a évolué. Nous sommes contraints d’arrêter à présent, pour ne pas créer une fragilité supplémentaire sur ce lieu. Je tiens à remercier du fond du cœur mon équipe pour son engagement et sa présence – même dans les moments difficiles – ainsi que les éleveurs et fournisseurs qui nous ont fait confiance dès le début. Nous avons pu faire quelque chose de bien, de beau et de bon à notre échelle, pendant un peu plus de deux ans. Cette boucherie historique était un beau défi, nous avons connu de grandes joies là-bas, mais il faut à présent tourner la page et écrire une autre histoire ailleurs. Merci aussi à nos clients, pour leurs visites, leurs petits mots, leurs sourires qui nous ont permis d’y croire. Nous nous retrouvons chez Quinsou, autour d’une assiette et dans d’autres projets futurs, j’espère.”
Antonin Bonnet.
Antonin Bonnet, Chef étoilé de Quinsou avait racheté la Boucherie Grégoire où il avait installé sa vision, son concept et son principe qu’il s’efforce de transmettre aux générations futures – pour lesquelles éthique et gastronomie seront indissociables. Antonin Bonnet dans son restaurant Quinsou (et sa boucherie Grégoire), développe des valeurs essentielles, éco-responsabilité, développement durable. Avec son équipe, il a travaillé main dans la main avec des éleveurs de qualité, en proposant des bêtes travaillées dans leur intégralité. Antonin Bonnet a réalisé des viandes “cuisinées” où son savoir-faire de chef étoilé s’alliait à la boucherie traditionnelle, comme les fameuses saucisses au zaatar et celles au kimchi maison, la porchetta ou bien le poulet frit à la coréenne.
Mais, celui qui figure au dernier palmarès du Fooding Guide 2001 en remportant le « Prix du Meilleur Chef Résistant » doit arrêter cette belle aventure et envisager un autre avenir pour lui et ses équipiers.
L’excellence n’a pas payé….entravée,certes,par la pandémie
Les fast food n’ont pas été touchés car,plus abordables malgré une viande hachée médiocre
Je ne fais pas partie des « nantis « j’ai compris que la qualité prime sur la quantité
Mangeons moins de viande mais privilégions la qualité et faisons honneur aux éleveurs,aux producteurs
et aux vrais bouchers
Ne décourageons pas ceux qui perpétuent la tradition française de la « bonne bouffe «
Résistez !!!!
Jean
Je suis d’accord avec vous. La tradition française de la bonne bouffe est un élément important de la culture française. Les Halles Paul Bocuse à Lyon sont un exemple de cette tradition. Les Halles ont été déplacées dans leur emplacement actuel en 1971 et sont devenues un lieu de rencontre pour les amateurs de nourriture de qualité. Les Halles sont également un lieu où les chefs locaux peuvent acheter des ingrédients frais pour leurs restaurants