2 poules et un coq de race Le Mans ont pris résidence au Jardin du Château de Versailles
L’idée étant de préserver trois spécimens de cette espèce disparue au milieu du XXe siècle mais relancée récemment par un éleveur de la Sarthe. Ainsi 2 poules et 1 coq sont arrivés pour prendre résidence dans les jardins du château de Versailles en présence de stars et de quelques paillettes bien méritées.
Retrouvez ci-dessous l’article du quotidien Le Parisien –
Un parterre de célébrités, un tapis rouge posé sur des marches, des photographes et des caméras de télévision : vous pensez au Festival de Cannes bien sûr ! Détrompez-vous. Si Stéphane Bern, Maya Lauqué, Julie Andrieu et même la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa, par ailleurs adjointe au maire du Mans (Sarthe), étaient réunis ce vendredi non loin du Grand Trianon, c’est qu’ils figuraient parmi les invités d’Alain Baraton, jardinier en chef du parc du château de Versailles. Et ce, afin d’accueillir en grande pompe… deux poules et un coq !
Mais pas n’importe lesquels : des volailles de la race Le Mans, disparue au milieu du XXe siècle mais reconstituée par une association d’éleveurs passionnés, décidés à faire revivre le « patrimoine avicole de la Sarthe ». Depuis 2005, ces derniers se sont attelés à faire grossir le cheptel jusqu’à ce qu’un élevage spécialisé naisse au Mans en 2014. « Nous en avons environ 400 et nous travaillons avec des chefs étoilés qui la mettent à leur menu, explique Gwenaël Lhuissier, l’éleveur qui a accompagné les fameux gallinacés noirs jusqu’à leur nouvelle demeure. C’est un beau symbole que trois d’entre elles se retrouvent au château. C’est aussi et surtout une façon de créer une réserve en cas de problème à l’élevage. »
« Louis XV collectionnait les poules »
Un peu perturbés par la foule qui les entourait ce vendredi, les trois gallinacés retrouveront cependant vite le calme dans le champ attenant à leur cage, en attendant qu’un grand poulailler naisse au Hameau de la Reine « d’ici un ou deux ans », assure Alain Baraton. « Mais d’abord, on espère avoir des œufs, et il est hors de question de les tuer, précise le jardinier en chef du parc. En tout cas, leur venue ici est un juste retour des choses puisque Louis XV collectionnait les poules et qu’il avait, bien sûr, des Le Mans. Au-delà de ce clin d’œil de l’Histoire, on parle aussi de biodiversité. »
A propos d’Histoire, Stéphane Bern, parrain d’une des poules, nommée Aliénor, pourrait bien se pencher sur le cas de ces volatiles en tant que chargé de mission sur le patrimoine français. « J’ai retrouvé des écrits parlant de la Poule du Mans, on la trouvait à la table des Rois de France, » rappelle Gwenaël Lhuissier. Mais, rassurez-vous, les trois nouveaux habitants du château ont un « bel avenir », dixit l’éleveur. « Ceux-ci sont à l’abri des casseroles et des couverts, sourit-il. On espère même voir naître quelques poussins au printemps ! »
©M.Jamaux/Sarthemag.fr – Les Nouvelles de Sablé