Pommes de terre… l’arrêt des restaurants poussent les producteurs à détruire leurs productions

11 mai 2020  0  Non classé
 

signature-food-and-sens Pommes de terre, fromages, bière, légumes, fruits … Les surplus agroalimentaires posent problème, la fin du confinement va peut être permettre de rétablir un fonctionnement à la normale, mais durant deux mois les modes de distribution et de commercialisation ont totalement été chamboulés. 

   

Même si certains produits alimentaires furent difficiles à trouver dans les rayons, pour d’autres productions l’offre était plus importante que la demande, c’est avec un excédent sur les bras que se retrouvent nombreux de producteurs…

La fermeture des restaurants et cafés y est pour beaucoup, une grande partie de toutes ces productions sont écoulées sur le secteur des CHR, et notamment la pomme de terre qui est très appréciée par les français, et qui s’écoule beaucoup sur la branche fast-food et restauration rapide.

Durant cette période de crise sanitaire et économique, il y a d’abord eu les produits qui ont disparu des étals : la farine, le chocolat, les oeufs, les pâtes, le papier toilette… Désormais, il y a aussi ceux que l’on a en surplus. L’exemple de la pomme de terre est très probant.

Le groupement interprofessionnel de la pomme de terre (GIPT) a fait état de 450 000 tonnes du tubercule à écouler. La fermeture des restaurants, fast-foods et cantines en raison de l’épidémie de coronavirus touche durement les producteurs de pommes de terre, alors que l’essentiel des nouvelles récoltes doit reprendre en septembre.

Le GIPT a demandé une aide d’urgence au gouvernement et à l’Union européenne. « Depuis plusieurs semaines nous essayons d’attirer l’attention des pouvoirs publics, nous avons trouvé des débouchés possibles en alimentation animale, mais nous ne pouvons pas supporter tous les surcoûts pour le transport et la logistique » le groupement interprofessionnel estime à 35 millions d’euros le budget nécessaire pour rediriger les stocks.

Faute de débouchés, le risque est de voir se développer des dépôts sauvages de déchets de pommes de terre dans la nature est important, se sont vecteurs de foyers infectieux de maladies fongiques ou de pollution par fermentation. Avec une production d’environ 6 millions de tonnes par an, la France est le premier exportateur mondial de pommes de terre. Des dons sont prévus pour écouler le surplus, mais se ne sera pas suffisant face à la quantité en surplus. 

Stockée chez les producteurs, la production de pommes de terre doit être écoulée avant la récolte prochaine. Les industriels de la transformation qui ont payé les pommes de terre sous contrat aux producteurs à raison de 150 euros la tonne sans les utiliser estiment à 200 millions d’euros la perte sèche qu’ils subissent à cause de l’absence de vente. La France, qui produit 6 à 7 millions de tonnes de pommes de terre par an, est aussi le premier exportateur mondial de la tubercule.

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