Massimo Bottura va développer ses “community kitchens” destinées aux plus défavorisés aux États-Unis grâce à une subvention de la Fondation Rockfeller
Massimo Bottura, chef italien installé dans le petit village de Modène mondialement connu pour son vinaigre, n’est pas un chef comme les autres, il n’a jamais voulu décliner son savoir-faire qu’il exprime en cuisine à son restaurant Osteria Francescana.
Son restaurant, un des plus acclamés par la critique dans le monde, est unique. Il n’y aura pas de succursales à Tokyo, New York, Singapour ou Hong kong, comme l’ont fait beaucoup d’autres chefs.
Le chef et son épouse ont un objectif, développer un programme de restaurants constitué de » cuisines communautaires » destinées aux personnes dans le besoin, une façon de lutter contre la faim en cuisinant les invendus.
L’idée est d’offrir des repas pour les pauvres, les personnes dans le besoin et les laissés-pour-compte des sociétés actuelles mais le tout dans la dignité en y ajoutant un sens culturel.
Massimo Bottura a obtenu trois étoiles au guide Michelin, il a été classé en 2016 Meilleur restaurant du Monde pour le 50Best, il est considéré comme un des chefs les plus créatifs de sa génération, alors il a décidé de continuer à ouvrir les portes de sa renommée internationale pour développer ces restaurants communautaires.
Il avait commencé l’expérience à Milan lors de l’exposition universelle en 2015, en 2016 il avait renouvelé lors des Jeux Olympiques de Londres et de Rio.
Décidé à ne pas s’arrêter là, le chef et son épouse Lara Gilmore ( Présidente de l’association Food for Soul ) vont développer ses » Reffetorio » ( réfectoire ) aux Etats-Unis. En effet, ils viennent de décrocher une subvention de la Fondation Rockefeller pour plus de 500 000 $. Ils vont donc pouvoir développer le concept sur plusieurs villes NYC ( dans le Bronx ), Washington, D.C., Baltimore, Miami, Detroit, Chicago, New Orleans, Seattle, Los Angeles, et San Francisco.
Les deux premiers vont ouvrir en 2018 et 2019 et 7 autres emplacements devraient suivre rapidement, une fois évalué l’impact positif sur l’économie et la fibre sociale de ces villes. » Notre modèle est plus radical, il touche à la nourriture du corps et de l’âme , car il a pour objectif d’amener les gens à partager un repas dans un bel espace avec des bénévoles qui s’engagent et s’investissent physiquement dans leurs communautés. Nous avons besoin de beauté plus que nous pensons, c’est important de donner cette valeur pour initier du changement social » indique la responsable de l’Association.