La « buchetta del vino » – fenêtre à vin – florentine s’ouvre à nouveau avec la pandémie

31 décembre 2020  0  Non classé
 

signature-food-and-sensConnaissez-vous les « bûchettes » ces petites fenêtres qui ont juste la taille nécessaire pour passer un verre de vin ? À Florence et dans les villes voisines, elles sont de toutes les fêtes et de toutes… les pandémies, de toutes les épidémies. Depuis la Renaissance, elles rythment la vie et l’histoire au gré des événements qui agitent Florence. 

Elles avaient tiré leur volet depuis l’épidémie de peste. Aujourd’hui, elles s’ouvrent à nouveau et permettent aux restaurateurs de la ville de conserver une activité minima et le monde entier, des Etats-Unis à l’Europe, découvrent ces fenêtres à nulle autre pareilles. Toute la ville, toutes les portes cochères, tous les murs percés de ces ouverture typiques, ont repris les gestes des Floraintins lointains qui servaient le vin par ces trous à vin.

Lors du premier confinement, ce ne sont pas seulement des verres de vin qui sont passés par la fenêtre mais aussi des cafés, des glaces, des sandwichs. Tous ces tenanciers luttent contre l’épidémie et la contagion avec leurs moyens, avec ces « comptoirs à vin » mis en place dès 1634, alors que la peste ravageait la ville. Les « bûchettes » sont ANTI-CONTAGION, en 2020 comme en 1634. Des petits trous, des petites trous, toujours des petites trous hier et aujourd’hui pour se protéger et assurer une activité économique. Les Médicis ont eu une heureuse idée au XVI ème siècle, d’imposer cette ouverture,  « buchetta del vino ou finestra del vino », pas plus haute que 3 pommes (30 cm), large de quelque 20 cm, surmontée d’une arcade et joliment fermée d’un volet, ouverture destinée à l’époque à contourner les lois de la vente de vin , à vendre en direct. Quand la peste arrivera au XVIIème, vendeurs et clients n’auront pas de contact. En 2019, en 2020, l’histoire se répète, une pandémie est là, nous devons respecter des gestes sanitaires, avancer masqués et éviter toute proximité. C’est tout naturellement que les « bûchettes » poussent leur volet. De raison économique en raison sanitaire, la « bûchette » prouve son utilité, son essentialité pour maintenir la vente en toute sécurité. 

Aujourd’hui,il reste une centaine de « bûchettes » dans les rues de Florence. Elles font revivre une tradition. Une Renaissance, tout simplement.

                   

    

 

 

FACEBOOK TWITTER
VOTRE CLASSEMENT
  • Je suis fan (67%)
  • Mmmm interessant (33%)
  • Amusant décalé (0%)
  • Inquiétant (0%)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *