Un jour, un livre « La cuisine de l’oasis, se nourrir de l’essentiel »

25 janvier 2022  0  Une poule sur un mur
 

signature-food-and-sensLa Poule sur un Mur est partie à tire-d’aile vers le désert et ses oasis posées entre dunes et ciel comme des miracles de la nature, des cadeaux du ciel et apprendre la cuisine de l’essentiel, en surfant sur les pages délicieuses du livre « la cuisine de l’oasis, se nourrir de l’essentiel ». Envolons-nous vers l’oasis,  oasis : nom féminin, lieu où il y a une source, de la végétation dans un désert », plus exactement à Nefta, oasis aux portes du désert tunisien.

LES AUTEURS – La bande des 4, complices, amoureux du désert, de l’Afrique du nord, de ces terres de sable et de vent.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC4614-533x800.jpg.

Frédérick ernestine Grasser Hermé – surnommée FeGH, écrivain et penseur en nourriture, « sorcière » bien aimée de la scène culinaire, qui agace autant qu’elle rassemble avec ses innovations et ses démarches, elle rassemble autour d’idées personnelles du goût et du bon goût, ses innovations et fait naître des inimités dont elle se four totalement.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMGL4998v.jpg.

Patrick El Ouarghi, Philippe Chapelet « oasivores », propriétaires du Dar Hi,la maison, m$leur maison d’h^tes où siège de La Table, entrepreneurs fantasques, créateurs de lieux, inventeurs d’ambiance, metteurs en scène des dunes et des oasisinventeurs d’une nouvelle hospitalité rurale sur la terre de leurs ancêtres  et bientôt en Luberon.

  

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC01304.jpg.

Et matali crasset, designer sans frontière et créatrice qui préconise l’oeuvre communautaire plutôt que la création individuelle. Noublions pas le cinquième mousquetaire, le photographe sans lequel l’ouvrage n’aurait pas la même saveur, Riad Zarrouk.

Un ouvrage à huit mains, une caravane de 4 aventuriers aux horizons différents qui se retrouvent sur une passion le désert et les oasis, ils y vivent, ils le connaissent dans ses jours et ses nuits. Patrick El Ouarghi & Philippe Chapelet, les deux entrepreneurs nomades unis à Nefna nous accueillent chez eux, dans leur chambres et à la table de ce  campement moderne, majestueux, de verre et de pierre avec vue imprenable sur l’horizon, un habitat-oasis de confort et de partage où se transmettent les traditions des nomades et les recettes de cette cuisine nourricière, la cuisine de l’oasis.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est La-cuisine-de-loasis-plat-1-681x800.jpg.

LE LIVRE – 196 pages & 1150 grammes de soleil de sable et de palmier.tout se passe aux portes du désert dans un oasis tunisien  Couverture  graphique , un rond jaune comme le soleil et un couvercle de tajine, un mot qui signifie à la fois un plat et son contenu; Le tajine culturel, identitaire de la cuisine de l’oasis.  un livre en 3 temps, nourrir son appétit avec trois fois rien, mais merveilleux, car l’oasis offre à celles et ceux qui veulent bien les chercher et les trouver des merveilles de la nature, que les femmes des oasis savent depuis des millénaires appréhender, cuisiner et offrir comme cadeau du ciel ou de dieu, don d’amour – nourrir la planète, simplifier, revoir ses modes de vie, de se nourrir- nourrir son imaginaire, lire et rêver, voyager… Les recettes défilent, en carnet coloré rassemblant les recettes de la table de Dar Hi, recettes contemporaines, recettes de l’oasis à trois étages, recettes traditionnelles.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 30-copie-800x533.jpg.

LE SUJET – la cuisine de l’oasis, des oasis incrustées dans une mer de sable qui bouge qui fait des vagues, qui ondule qui chante, des confettis verts qui s’étendent sur quelques hectares, des sanctuaires de vie de flore des de faune de tradition et de culture. Les oasis sont authentiques quartiers généraux de fraicheur, d’eau et de nourriture du corps et de l’esprit, où paradent les palmiers, les rois de l’oasis. ils se dressent en armées serrées, en palmeraies, ou sont posés ça et là pour nourrir d’ombre et de dattes résidents et gens de passage curieux et affamés, impatients de dévorer cette cuisine. Des endroits comme lieu de bénediction où se ressourcer. « Dans l’oasis, il n’y a presque rien, mais on ne manque de rien ! ».

Oasis, un mot qui vibre au rythme des mélopées du dessert, de la marche des caravanes entre sable et ciel, des aventures de tous les Lawrence d’Arabie qui sommeillent en nous, des tentes de nomades, des feux qui réchauffent le thé dans la nuit désertique qui se fait glaciale sous le ciel bleu noir étoilé.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est I8A5614.jpg.

Aux portes du dessert, dans la verdure de l’oasis de le Dar Hi Life Hotel, lieu de paix et de calme qui invite au repos, à la recherche de l’harmonie, au calme à la méditation et aux retrouvailles avec soi-même et avec les autres, à la communion avec le dessert éternel. Les inventeurs du lieu ont voulu fêter dignement les dix ans de leur riad et quoi de mieux qu’un livre pour rassembler des amis et des recettes, partager et mémoriser produits de l’oasis, fondamentaux pour réaliser cette cuisine des essentiels et de l’essentiel. Ici la cuisine est affaire de femmes. Elles sont – avec les dattes – les héroïnes du livre, femmes qui partagent, cuisinent ensemble entre cascades de rires et regards malicieux, récits de souvenirs et affection sincère. Elles seules connaissent les recettes passées par voie orale avant et qui désormais vont s’inscrire dans la mémoire et dans l’histoire grâce à un livre. Elles sont les cuisinières des essentiels que sont la datte, la grenade, la corète, le sorgho… La datte, « or brun de l’oasis », depuis les mille et une nuits elle enchante les palais des rois et des esclaves, des conteuses et des favorites, des négociants et des caravaniers. Dans son livre « La datte, dix façons de la préparer » , Sonia Ezgulian en fait le plus délicieux des portraits avec ces jolis mots tirés du conte des Mille et Une Nuits« … Shéhérazade quitta les appartements du roi Shahryar pour savourer ce moment si éphémère de l’aube qui drapaient les fabuleux jardins du palais d’un voile diaphane où scintillaient des milliers de perles de rosée telles des broderies précieuses. L’attention de la jeune femme fut captée par la majestuosité des palmiers dont les fruits étaient de véritables parures d’ambre et de lumière. »

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est I8A1184-copie.jpg.

La datte siège en majesté dans le livre – qui lui consacre pas moins de 20 pages et une douzaine recettes – est un don du ciel, elle a toutes les qualités, est symbole de fertilité et de prospérité. Elle est providentielle, nourricière, généreuse, elle se faufile dans les recettes de cuisine et de pharmacopée, elle se glisse dans les poches pour donner l’énergie, elle se fait pâté moelleuse et onctueuse pour garnir des pâtisseries, elle se déguste crue, confite, cuite, elle mijote entière ou en bâtonnets.  Elle est « le fuit plus que parfait »,  tout est bon dans la datte et le palmier, rien ne se jette, tout s’utilise, palmes, sève, racine, écorce et fruits.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMGL3716-copie-533x800.jpg.

LES RECETTES – Contées et réalisées par Najet, cuisinière du village, accompagnée de Frédérick e. Grasset Hermé. Des recettes comme un art de vivre, des plats qui racontent les voyages des nomades qui savent à chaque halte trouver les essentiels en ce lieu paradisiaque où règne un écosystème.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMGL3464-copie-533x800.jpg.

Plats traditionnels  comme la « mloukhia » et la « gnaouia », recettes contemporaines, avec la pointe d’originalité et de création de  Frédérick, comme le vinaigre de grenade. Recettes de l’oasis à trois étages : la palmeraie et sa reine la datte, le verger débordant de fruits, pastèque, grande, figue, règle, jujube et le potager aux précieux légumes, corètre, gombos… des recettes passeports pour l’ailleurs au goût des délices et des merveilles. « Doigts de FeGHima », « Marfoussa », « Dattes fourrées de gouta », « Kefta de sardine », « Poulet aux dattes »,

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMGL3230-copie-533x800.jpg.

« Figue rôtie dans sa feuille »,« Chakhoukha »,  « Agneau confit aux abricots », « Méchouia d’aubergines, « Lablabi soupe de pois chiches »,

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMGL4315-copie-533x800.jpg.

« Sikbâj de caille au fenouil », »Pigeon en coque d’argile et figues de barbarie », « Zlabia, beignet de banane »,

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMGL2811-copie-533x800.jpg.

« Masmouf de grenade », « Sorgho carrot cake », « L’inimmtable citronnade d’Amel »…

LES PHOTOS –  signées Riad Zarrouk elles invitent au voyage aux con fins du désert, à découvrir cette nourriture qui se révèle dans l’essentiel.

L’AVIS DE LA POULE SUR UN MUR – « ce livre est un voyage culinaire et une initiation esthétique et philosophique, qui célèbre le luxe ultime, celui du retour à l’essentiel. » Livre incontournable, indispensable, essentiel – Respect total pour les gestes ancestraux de ces femmes qui avec trois fois rien, quelques grammes d’eau de levure de sel font naitre une pâte miraculeuse, légère savoureuse,  pour les élégants gestes de ces hommes qui cueillent les grappes de dattes. Allez on boucle les valises, on s’envole, on découvre et on vit en vrai le conte de ce livre de voyage et de cuisine, de découvertes au fil des recettes, belles, aux portes du désert. Des échappées, des flâneries, des rêveries, du feu et de l’eau, du sable doré, des parfums de rose qui racontent l’histoire à chaque coin de rue, chaque ombre de palmier, chaque maison, qui disent la passion et l’attirance pour le désert et l’oasis, dans les traces des caravanes faisaient halte pour déposer or, épices, sel. Un voyage culinaire qui est aussi une initiation esthétique et philosophique, qui célèbre le luxe ultime, celui du retour à l’essentiel. Le désert et l’oasis ne laissent pas indifférent, on ne sort pas indemne de la rencontre avec les mers de sable et les ilots de verdure, confettis de nature dans toutes les nuances de vert, escales pour ceux qui ont traversé le désert, méharistes, aventurières de bonne famille vêtues en garçonnes pour éviter les agressions et voyager presque tranquillement, baroudeurs, militaires, aventuriers, missionnaires, ascètes, mystiques, caravaniers, globe-trotters de tout genre. Après avoir franchi les dunes, ils trouvent là des essentiels pour cuisiner et se nourrir avant  de reprendre leur long chemin. Oasis, un lieu béni, une véritable caverne d’Ali baba, où surtout il y a de l’eau, l’eau si précieuse qui fait pousser les palmiers-dattiers qui donnent de l’ombre et de la nourriture, les caroubiers, les grenades et les figues… Le temps semble s’être arrêté, il protégé le charme inégalable de la nature dans toute sa beauté, sa rusticité et sa richesse élémentaire. Dar Hi, nous voilà !

« La cuisine de l’oasis, se nourrir de l’essentiel » – Frédérick e. Grasser Hermé, Patrick Elouarghi, Philippe Chapelet et matali crasset – Photographe : Riad Zarrouk – Editions du Cherche Midi – 28 euros 

FACEBOOK TWITTER
VOTRE CLASSEMENT
  • Je suis fan (0%)
  • Mmmm interessant (0%)
  • Amusant décalé (0%)
  • Inquiétant (0%)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *