Les incontournables de Beyrouth – cuisine et culture, mezzes à toutes les heures
Voir Beyrouth… S’il ne fallait retenir que quelques adresses…
ADRESSES GOURMANDES à goûter, picorer en prenant le temps. Passer des mezzes aux falafels, les humer, les dévorer des yeux, les croquer doucement en savourant chaque miette. Goûter aux loukoums, à la crème de lait, au riz de lait, aux glaces. Apprendre comment avec des feuilles de menthe et des brins de persil réaliser le plus frais, le plus rafraichissant, le plus délicieux des taboulés! À Beyrouth, oubliez graines de couscous, jus de citron, le taboulé libanais est vert! Magiquement ou par la grâce d’un savoir-faire des pois chiches ronds comme des … pois se métamorphosent en la plus délicieuse des splendeurs nacrées, un houmous léger et goûteux, d’une finesse absolue. Nous sommes toutes, Sonia, Luana, Anne-Sophie, Vanina et tous Nicolas, Arnaud, Emmanuel tombés en amour de cette cuisine libanaise. Chiche baraks, feuilles de vigne, makloubeh, kebbeh, mouloukhieh nous ont tous fait poussé des petits cris de colibris heureux! Nous avons adoré le jus de grenade de Noha qui dans un souci de raffinement ultime, déshabille les graines de leur peau… le café blanc, de l’eau de fleur d’oranger, tremper ses lèvres dans ce délice chaud c’est prendre un billet sans retour pour la plus délicieuse des échappées belles orientales. Pour des émotions plus fortes et furieusement réconfortantes,kebbeh bel sayniyeh , maklouta fatayers & compagnie. Autant de fragrances savoureuses, follement délicieuses et addictives, messages et portions de partage et d’amour. Et se mêle à ces effluves, un air léger qui sent bon le jasmin la rose et la fleur d’oranger. A Beyrouth la cuisine rassemble, unit, les bruits et les souvenirs de guerre, panse les blessures, Sunnites, chiites, maronites, grecs orthodoxes, chrétiens, druzes, melkites partagent la même passion des amandes, du café, de la limonade, des pistaches, du miel et de la vie.
Al Falamanki – Un Café pas comme les autres. Les serveurs portent sourire et chemise à carreaux rouges associe aux nappes. des orangers, des narguilés et des jeux de société.
Au bord de la ligne de démarcation et proche du Musée de la guerre. On y rit, on y joue au backgammon, on y mange de délicieux mezze, des salades fraiches, on y boit des jus orange-carotte ou grenade, de la bière et de l’arak, on y fume le narguilé, on regarde sortir du four les man’ouché, pizzas libanaises au zaatar ou au labné et tout simplement on y vit dans une douce ambiance bonne enfant qui réunit du brunch matinal au narguilé du soir jeunes et moins jeunes.
Rue Monot, +961-1-323-456, www.alfalamanki.com
Al Ajami – Une institution . Au début était un café oriental à l’entrée du souk. Puis il a déménagé, s’est posé face à la mer, a pris son rythme de croisière, réunit Beyrouthines et Beyrouthins d’ici et d’ailleurs, la diaspora qui retrouve ici le Beyrouth qui leur manque dans leurs contrées lointaines.Il est le “restaurant des Libanais et des quatre coins du monde”.
Houmous aux fèves et à l’ail, fruits de mer, mezzés libanais traditionnels, méchouis, un légendaire hommos shawarma, mashawi, falafels aux graines de sésame, sambousaks et beureks au fromage, saucisses d’agneau, salade tiède de pois chiche au yaourt… Prendre le temps de bavarder avec Faten Abou-Chalbak, la maîtresse de maison, lire et signer le livre d’or, vous laisser conter l’histoire de sa famille et de son restaurant en dégustant à la petite cuillère un layali loubnan, un somptueux dessert doux comme la soie, moelleux comme le coton, réconfortant comme le miel…
Ramlet el Bayda, + 961-1-802-260.
Goodies – Le Liban en saveurs et en couleurs. Dans cette immense entreprise familiale épicerie fine-supermarché-grignotages, La Grande Epicerie à l’orientale, des marques rares, reconnues et luxueuses, des pyramides de fruits et légumes, de l’exotisme, des montagnes d’épices, de pâtisseries, de douceurs.
« Faites-vous plaisir en achetant » des viandes de première qualité, des poissons frais. Posez-vous à l’une des tables collées les unes aux autres dans un joyeux désordre pour goûter, grignoter sur le pouce chawarma, makdouss, salades, glaces et autres délices et regarder le joyeux ballet qui se joue dans ce lieu de qualité.
Rue de Verdun, + 961-1-796-797, www.goodies.com.lb
Namliyeh – une coopérative de femmes de milieu rural qui tous les jours offre le meilleur du Liban. Vous ne résisterez pas au sourire de Lina, à ses pâtisseries, ses miels et confitures, ses épices et bocaux, ses eaux de rose, d’anis, de fleur d’oranger.
Rue de Damas et Ave Abdallah Yafi
Tout près de cette jolie adresse, deux musées:
LE MUSÉE MIM, l’un des plus beaux musées de minéralogie du monde, au coeur de la prestigieuse université francophone Saint-Joseph, des minerais, des cailloux et des pierres venus de la lune, du désert, de Sibérie… et de la nuit des temps. Cet endroit est magique… car imaginé, créé, financé par un magicien passionné et passionnant à la simplicité étonnante, généreux, furieusement érudit, doté d’un humour égal à un sourire malicieux, Salim Eddé. Il raconte la vie des pierres comme un conte, les minerais prennent vie, ont une histoire, ils ne leur manquent que la parole, mais ce n’est pas important Salim est bavard et sait raconter la vie de ces 1600 pierres cherchées avec patience, collectionnées avec passion, partagées avec ferveur et générosité. Cet homme follement élégant, donne souffle à ses trésors – comme Gepeto donnait vie à une marionnette de bois -, fait danser des pierres et des « cailloux » dans les yeux de tous ceux qui ont la belle idée de pousser les portes du musée qu’il a conçu en pur philanthrope pour partager sa passion, ses passions au service de la science. Les cristaux, il les connait sous toutes leurs facettes, comme les roches, les pierres, les minerais qu’il a débusqués un par un, il peut citer sans hésiter le nom de chacun, son origine, son histoire, ses propriétés et dit tout cela avec un sourire désarmant qui fait qu’on ne peut que l’écouter même si on ne comprend pas grand chose à la matière, et qu’on a gardé que de vagues notions de ses cours de physique-chimie!
LE MUSÉE NATIONAL – Des sarcophages et un colosse, des bijoux et des mosaïques. Grâce à des mécènes généreux, le musée renait de ses cendres. Les collections s’étendent de la préhistoire au temps des mamelouks (sarcophage du roi Ahiram, nécropole de Byblos, 10ème siècle avant JC ; tribune du temple d’Eshmoun, Sidon, 4ème siècle avant JC ; mosaïque de l’enlèvement d’Europe, Byblos, 3ème siècle avant JC…). Ne ratez pas la plus grande collection de sarcophages anthropoïdes au monde, des stèles phéniciennes, des momies de chrétiens du Liban médiéval, des stèles funéraiires, des mosaiques, des satues de Vénus et d’Eros…
Nous repartons tous, des photos de Beyrouth dans la tête, des souvenirs et des émotions. Des épices et des sourires, des échappées en douceur, des pauses gourmandes, des découvertes, des dinettes improvisées, des diners de gala, des causeries musicales, des échanges littéraires, des confidences intimes, des échanges généreux passionnément, des amitiés nouvelles pour toujours.
Voilà le temps d’un dernier coucher de soleil sur la corniche, une simple paillotte se prépare pour la nuit et … une poule qui picore…