Palavas les Flots: Quand les pêcheurs lancent leur conserverie!

06 juin 2025  0  Chefs & Actualités MADE BY F&S

C’est vendredi 6 juin , en présence de nombreux représentants de la pêche, des élus locaux et régionaux et des palavasiens, qu’a eu lieu l’inauguration du Tenchadou, nouvelle Maison de la Prud’homie des patrons-pêcheurs de Palavas. Une belle occasion pour lancer le nouveau concept de conserverie et de faire goûter les neufs recettes au public venu nombreux, afin de recueillir, grâce à un code barre les impressions gourmandes de tous ces dégustateurs en herbe. 

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Sous le soleil de Palavas les Flots le Tenchadou ( historiquement la maison ou l’on teignait les filets de pêche de coton ) est devenue aujourd’hui le siège officiel de la Prud’homie de Palavas, une très ancienne institution maritime regroupant une communauté de patrons-pêcheurs et dont la création remonte au Moyen Âge sur les côtes méditerranéennes. Ils sont à Palavas 55 pêcheurs dont certains jeunes qui reprennent le métier malgré les grandes difficultés qu’ils rencontrent aujourd’hui avec la raréfaction du poisson. Ils couvrent avec les filets de leur petits métiers 30km de littoral entre mer et étangs jusqu’à la frontière du Gard. Palavas-les-Flots détient le record national de la pêche à l’anguille, espèce emblématique pêchée uniquement par mauvais temps dans les étangs. Une pratique exigeante, encadrée par des périodes strictes d’ouverture et de fermeture.

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C’est ainsi qu’est née l’idée de cette conserverie initiée à l’époque par Philippe Timothée, ancien premier prud’homme, qui souhaitait prolonger la vie des produits de la mer tout en diversifiant les débouchés économiques. Un projet ressortit des cartons par le premier prud’homme actuel Baptiste Canville. Christian Jeanjean, Maire de Palavas, est très fier et heureux d’avoir soutenu cette initiative qu’il trouve extraordinaire.

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“ ….Palavas est construit sur le fondement de la pêche et faisait vivre 350 familles dans les années 50. Il ne faut pas perdre ce patrimoine. Pour parler d’anguilles…qui aujourd’hui va trier des anguilles? On en déguste de très bonnes dans certains restaurants comme au Saint Georges chez Paul Courtaux mais l’idée de les traiter en conserves, comme le ragoût ou encore la terrine d’anguille est formidable et va permettre à nos pêcheurs d’exporter leur savoir-faire ici au début puis en région et au delà dans le monde entier!” Quand à Stéphan Rossignol, maire de la Grande Motte et Président de l’agglomération du Pays de l’Or, il s’est réjouit de cette belle nouveauté qui va participer à l’enrichissement de l’image gastronomique de ce territoire ainsi qu’à l’Economie Bleue. En Occitanie a été signé le premier contrat de filière pêche et pisciculture marine Occitanie 2024-2026 qui garantit la pérennité de cette filière, qui contribue à l’économie locale et à la souveraineté alimentaire. 

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 Baptiste Canville, patron-pêcheur et premier Prud’homme a lui aussi insisté sur la naissance de cette conserverie qui à l’image des sardines en Bretagne valoriseront nos produits de la pêche. « L’objectif est de pouvoir consommer local toute l’année, même hors saison. L’anguille est très présente dans les préparations gourmandes des bocaux mais il faudra aussi compter sur le crabe vert, le poulpe, la dorade avec les 9 recettes que nous proposons: Terrines d’anguilles et de muges fumés, terrine de sparidés (Dorades…) mais aussi des ragoûts d’anguilles et seiches. Une sauce spéciale brasucade. Du chaud avec une soupe de Jols et crabes verts et la traditionnelle de poissons, et du froid avec un gaspacho de poissons ainsi qu’une marinade de poulpes de roches. …” Un long travail de collaboration gourmande avec Paul Courtaux, chef du restaurant Le Saint-Georges, passionné de produits de la mer Gérard Cabiron, Meilleur Ouvrier de France 2007, qui a mis à disposition son laboratoire de transformation, et de Bruno Roche, professeur au lycée Georges Frêche, de Montpellier pour encadrer les étapes culinaires. 

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Il n’y a plus qu’à attendre le “verdict » des dégustateurs. La fabrication sera lancée très vite pour une mise en vente des premiers bocaux à l’Office du Tourisme de Palavas pour commencer…avec une suite, espérons très prometteuse ! 

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Cette initiative a été portée à l’unanimité par la prud’homie. Elle a bénéficié d’un soutien large et solide de la ville de Palavas-les-Flots, du CEPRALMAR (Centre d’Étude pour la Promotion des Activités Lagunaires et Maritimes), du lycée de la mer Paul Bousquet à Sète ainsi que des financements de l’Union Européenne et de la Région Occitanie, via le FEAMPA (Fonds Européen pour les Affaires Maritimes, la Pêche et l’Aquaculture).