Ce n’est pas OFF … ce sont les Fêtes !
Week-end de Noël oblige … semaine de Fête de fin d’année – Vous ne retrouverez pas votre OFF hebdomadaire ce lundi, une partie des équipes de Food&Sens est en vacances au ski, au soleil ou en famille !
D’ailleurs, comme vous avez pu le constater, c’est la première fois de sa courte histoire que F&S s’octroie une journée OFF, il faut se dire » vive le Noël en famille ! « .
Tout au long de cette semaine, F&S vous proposera des brèves de chef, des retours en arrière, des infos décalées, des chuchotements …
Commençons cette semaine avec un chef qui fascine certains, qui impressionne par son dynamisme, qui parfois soulève l’incompréhension, et arrive même à contrarier l’ordre établi … Akrame Benallal.
Cette semaine deux articles sont sortis sur ce chef emblématique d’une génération décomplexée qui avance sans se soucier des » on dit » et des codes d’une restauration française qui fait sa propre révolution.
Alors à vous de vous faire une opinion, Akrame Benallal le prouve au quotidien avec sa sincérité, sa créativité et sa convivialité. C’est un chef pas ordinaire, son parcours a forgé un chef hors normes… alors la meilleure des choses que vous ayez à faire, c’est aller manger chez lui !
Deux articles disions nous, rédigés par deux experts de la gastronomie, que sont Gilles Pudlowski et François Simon, deux approches différentes, deux ressentis opposés …
Mais n’y a t’il pas dans ces articles sortis à une semaine d’intervalle, la réponse du berger à la bergère ? … est ce que l’article du Gilles Pudlowski est une réponse à celui de François Simon … ?la question reste entière !
GILLES PUDLOWSKI dans son Blog » Les pieds dans le plat «
ce 26 décembre 2016
Akrame Benallal, ce n’est pas Batman, mais presque… Ce concentré d’énergie au service de la cuisine française, de ses produits, de ses idées s’était créé un mini empire rue Lauriston (Brut, Atelier Vivanda, puis sa table couronnée de deux étoiles). Il s’est, entre temps, installé dans un lieu « provisoire » à fond de cour, avec sa collection d’art, prêtée, louée, offerte par ses partenaires Ouzbeks. Le lieu est désormais le sien. Présent à Hong Kong comme à Bakou, dans le Marais ou rue du Cherche Midi, Akrame s’apprête à ouvrir, fin janvier, aux Champs-Elysées, dans l’ancien Devez (« Shirvan, Café Métis »), il reçoit dans son nouveau chez lui avec une faconde seigneuriale, mais sans morgue, délivrant de fort belles idées, neuves, lucides, limpides, singulières, qui sont d’un vrai créateur, au fait de son temps et de son sujet, sans négliger la saison et les envies du moment.Il sait jouer le classique allégé, recomposer l’idée d’un menu surprise à sa manière (chez lui, pas de carte, il le réaffirme), livrant une flopée d’idées séductrices. En amuse-gueule, les petites tartelettes d’anguille fumée, de poire et betterave, la crème de topinambour et cacahuète fumée, la dingue saint-jacques crue, mariné sur sa coquille, aux agrumes, la noix de la même saint-jacques cuite sur les noyaux d’olive avec une mayonnaise café/vanille annoncent la couleur de sa neuve manière : belle, nette, brillante, sans chichi d’aucune sorte. On vous en parle très vite.
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FRANÇOIS SIMON dans son blog Simon Says
ce 21 décembre 2016
» Akrame, est-il nécessaire de le rappeler, est la nouvelle coqueluche parisienne. Agréé par ses pairs, plébiscité par la critique, il draine derrière lui un public avide de bluff, de l’épate, de waow cuisine. Régulièrement un chef se voue à cet exercice prenant: étonner, surprendre, faire « trébucher » sur des saveurs innovantes. Dans les années 70 , ils furent des régiments à partir ainsi la sole sur une épaule, du chocolat sur l’autre. C’était le fameux dixième commandement de la Nouvelle Cuisine Gault et Millau: « tu seras inventif » (1973). Dans ce perpétuel mouvement cyclique tradition/novation de la gastronomie, après le rigorisme robuchonien (les fameuses assiettes rivetées comme des cadrans de pendule), suivit la folie inspirée Ferran Adria (El Bulli, Espagne). Précisément, Akrame fit ses classes ici, apprit de ce choc constant qui fit se pâmer le monde entier, devant cette équation exténuante: « Est-ce la technique qui entraîne la création, se demande t il encore aujourd’hui, ou bien le produit qui sollicite l’imagination. ».
Aujourd’hui, ce natif d’Oran a pigé ce que le monde attendait de lui. Des miracles. Il a cru même piger qu’il fallait se démultiplier pour faire comprendre qu’il n’était pas un simple cuisinier mijotant comme au XXeme siècle, mais un vrai de vrai, couillu et protéiforme: restaurants de viande (les Ateliers Belhanda), de madeleine (Mad’leine), de paninis (Panivanda). D’être partout dans le monde jusqu’à l’absurde (Azerbaïdjan, Manille, Hong Kong, Baku…), de reprendre une brasserie (Devez, janvier prochain), de lancer son groupe (Akrame Power), d’être charitable…Pfou, on ne lui demande surtout pas autant. La générosité, c’est aussi d’être là. De s’occuper des clients, de faire partager son sourire qu’il porte beau. » …/… cliquez sur le LINK pour retrouver l’article en intégralité.