Concours Bocuse d’Or et Coupe du monde de pâtisserie : F&S a rencontré les candidats anglais

28 mars 2018  0  Chefs & Actualités
 

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Food&Sens était présent à Londres, à la Résidence de l’Ambassadeur de France, lors de la présentation de l’équipe anglaise qui concourra à la Coupe du monde de Pâtisserie 2018. Dans la salle également, le candidat anglais au Bocuse d’Or nous a fait part de ses impressions en amont du concours. Récits croisés, sous les ors du salon français.

Tom Phillips, le candidat britannique au Bocuse d’Or

Sous l’opulence des lustres, ils ne cillent pas. Jeunes mais décidés, ainsi paraissent-ils dans les salons brillants de la Résidence de l’Ambassadeur. Tom Phillips, 26 ans, candidat britannique au Bocuse d’Or, et son commis, Nathan Lane, 20 ans, sont tous deux passés par les cuisines du Ritz Londres, où ils ont fait connaissance. Si Nathan Lane y exerce toujours, Tom Phillips a depuis œuvré à L’Enclume, avant de rejoindre Story, un restaurant londonien étoilé Michelin. À eux deux, ils sont prêts pour le Championnat d’Europe du Bocuse, prévu en juin à Turin. « C’est ma première compétition », me confie Tom Phillips. Tout juste habitué à son récent statut de challenger britannique, il se dévoile être « un fervent fan de Paul Bocuse. Pour moi, participer à ce concours est un objectif qui m’habite depuis mon entrée en cuisines. » Une entrée qui s’est faite auprès de John Williams, chef exécutif du Ritz, et première personne à avoir parlé du concours à Tom (John Williams étant lui-même un ancien représentant de la team UK au Bocuse). Plus tard, Tom Phillips côtoiera à New-York le gagnant de l’édition 2017 du concours, Mathew Peters. Sans doute le rêve du Bocuse paraît-il ainsi au jeune homme moins imprenable.

Nathan Lane et Tom Phillips

Pour se préparer au concours, Tom Phillips a pour coach une pointure du Royaume-Uni : le chef Adam Bennett, étoilé Michelin, qui a remporté la quatrième place du Bocuse d’Or 2013, et qui fut candidat au concours de 2012 à 2015. Ainsi entouré, l’actuel candidat britannique met les chances de son côté. Et dévoile la motivation qui le pousse à participer : « c’est avant tout pour mon pays que je m’investis dans le Bocuse d’Or. J’aimerais vraiment contribuer à changer l’image que les gens ont de la cuisine anglaise », explique-t-il ; « sur le plan international, elle est moins considérée que d’autres cuisines ; c’est dommage. » Nous discutons ensuite cuisine française, chefs de l’Hexagone, techniques. Justement, Tom Phillips a passé 4 mois au Bristol, et ne cache pas son admiration pour Yannick Alléno, ni celle qu’il éprouve envers la technicité de la cuisine française. Il ne tait pas non plus ses justes appréhensions face au concours : « je me sens à la fois enthousiaste et anxieux ». On lui souhaite bonne chance. Et on s’apprête à aller prochainement au Story, situé en marge de Tower Bridge, pour voir ce qu’y concocte ce jeune chef. Voir le LINK

L’équipe britannique du concours du meilleur pâtissier

C’est Denis Drame, chef français vivant en Angleterre depuis vingt ans, qui formera au meilleur les membres de l’équipe britannique. Tout juste équipés de leur nouvelle veste pour le concours, les neuf jeunes sélectionnés sont heureux, un peu timides d’être là, sous les flashs des photographes et de la presse ; hésitants quant au bon sens selon lequel boutonner leur veste (à droite ou à gauche, tout un débat.) L’un d’entre eux me résume le sentiment général de l’équipe : « on se sent confiants, tout en ayant clairement conscience d’être très privilégiés de participer au concours. » Puis d’ajouter : « ce concours nous rend incroyablement humbles ; tout ce qu’on fera sera jugé par une multitude de professionnels, décortiqué, critiqué, analysé. Rien de tel pour tuer dans l’œuf la moindre velléité de grandeur individuelle. » Un autre ajoute que l’équipe s’entend à merveille, les membres la constituant étant complémentaires.

Les vestes des candidats de l’équipe britannique pour la Coupe du Monde de Pâtisserie

Le chef Denis Drame, lui, met en avant l’investissement des participants, qui sacrifient leurs week-ends et leur temps personnel pour s’entraîner. « D’où l’importance d’avoir le soutien de son employeur et de sa famille, pour pouvoir participer sereinement au concours », note-t-il. Lui-même engagé dans l’aventure de la Coupe du monde de Pâtisserie depuis 2011, (année qui a vu se créer la cellule britannique du concours), le chef Drame a à cœur un objectif à long terme : « développer la pâtisserie au Royaume-Uni. » D’ici là, il espère voir sa troupe offrir le meilleur d’elle-même. Best of luck aux candidats.

Par Anastasia Chelini
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