Refoulé à l’entrée d’une soirée dans un restaurant branché, il porte plainte

13 décembre 2018  0  Non classé
 

signature-food-and-sens C’est un dilemme qui se pose souvent lors de soirées festives devant les clubs et restaurants branchés, la sécurité doit appliquer des procédures et des ordres qui souvent frustrent les personnes voulant y participer. Alors discrimination au faciès, ou simplement sélection de la clientèle selon certains critères définis (comme par exemple en couple), les restaurateurs sont sur le fil du rasoir, pas toujours facile de gérer ce genre de situation.

Encore, un exemple ci-dessous, et quand les réseaux sociaux s’en mêlent ça peut vite devenir un fait divers grave.

à lire ci-dessous l’article de quotidien La Dépêche

Mohamed, un jeune homme de 27 ans a porté plainte, après avoir été refoulé de l’entrée du Mama Shelter, le nouvel établissement à la mode toulousain.

Faut-il mettre l’incident sur le compte de la fébrilité d’une inauguration, fusse-t-elle réussie ? Mohamed, 27 ans n’a pas eu droit, en tout cas, aux paillettes de la soirée de lancement du Mama Shelter le nouvel hôtel-restaurant chic des boulevards, qui a fini par combler le trou de l’ancien cinéma des Nouveautés. Ce samedi 10 novembre, peu avant 18 heures, quand il arrive devant la porte de l’établissement avec son cousin, le jeune homme a juste l’intention de boire un café au bar et d’en profiter pour découvrir la déco. Sans savoir que c’est jour de fête. Mais l’accueil des cerbères qui gardent le trottoir est plutôt froid. «L’un d’entre eux nous a dit que ce n’était pas possible d’entrer, raconte Mohamed. Sur le coup j’ai pas compris d’autant que d’autres personnes passaient et je lui ai demandé quel était le motif de ce refus. Il m’a répondu qu’il fallait être accompagné»…

Le jeune homme n’apprécie que modérément et demande au vigile si c’est sa tête qui pose problème. «Accompagné, ça veut dire quoi, qu’il faut absolument une présence féminine ? Et si j’étais gay ou que j’avais réservé une chambre à l’hôtel» ? Bref, le ton monte et l’agent de sécurité, descendu spécialement de Paris pour l’occasion, clôt les débats : «Tu rentres pas, c’est tout». Mohamed se résigne à tourner les talons, mais fait part de sa mésaventure sur les réseaux sociaux. Que la communication du Mama Shelter, soucieuse de son image, surveille de près. «Leur chargée de marketing m’a contacté le soir même, poursuit Mohamed en me disant qu’elle prenait cela au sérieux et m’a promis de me recontacter». C’est chose faite deux jours plus tard pour une longue explication téléphonique… dont le contenu diverge. «Pour s’excuser et m’amadouer, ils m’ont proposé un repas et même une nuit à l’hôtel», assure Mohamed.

«Nous lui avons simplement proposé de revenir et qu’il serait accueilli, plaide-t-on du côté du Mama Shelter. Mais sa version des faits ne correspond pas à celle de nos équipes. Les discriminations, ce ne sont pas nos valeurs et nous sommes désolés qu’il ait pu avoir ce ressenti. L’entrée est libre, même si ce soir-là, il y avait une liste d’invités». Mohamed a fini par rencontrer le directeur en personne, Philippe Ganron, qui reconnaît «une erreur» du service de sécurité «indépendant» de l’entreprise. «Je me suis excusé à deux reprises auprès du plaignant», nous a-t-il confié, hier, en arguant d’une méprise, d’une incompréhension, alors que la soirée d’inauguration se mettait en place. Pas spécialement paranoïaque, Mohamed, continue à penser que c’est son teint qui, ce soir- là, a posé problème et il a décidé de porter plainte. Du côté de Mama Shelter, on s’offusque de la campagne «diffamatoire» menée sur le net. «Je ne suis pas responsable de ce qui s’est dit sur les réseaux sociaux», rétorque le jeune homme. Drôle de baptême…

Gilles-R. Souillés

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