Pour ne pas perdre le RSA certains travailleurs préfèrent ne pas accepter de travail saisonnier ou temporaire – un disposition expérimental qui permettrait de conserver son RSA lasse est menée en Alsace pour les vendanges.
Peut-être un espoir dans l’hôtellerie/restauration pour ramener du personnel temporaire en fonction de saisons et des » coups de bourre « . En tout cas l’expérience menée en Alsace qui permettrait aux travailleurs de maintenir leur RSA à taux plein le temps d’entreprendre des emplois saisonniers semble avoir une oreille favorable auprès des professionnels, reste à convaincre les salariés.
Haut-Rhin – Un nouveau dispositif permettant de Cumuler vendanges et RSA
Le conseil départemental du Haut-Rhin a décidé, à titre expérimental, de maintenir le RSA à taux plein pour les bénéficiaires qui accepteront un emploi de vendangeur ou de cueilleur. Objectif : faciliter leur réinsertion et remédier au manque de main-d’œuvre.
Jusqu’à présent, le fait pour un bénéficiaire du RSA d’accepter un emploi de vendangeur n’était pas forcément très intéressant financièrement : l’activité est morcelée, dépend des aléas climatiques, et entraîne de facto la baisse de l’allocation. A cela s’ajoutent d’éventuels frais de transport ou de garde d’enfants, non compensés par la prime d’activité qui est réservée aux contrats de plus longue durée.
« C’est pour lever un frein administratif et financier que nous avons voté ce dispositif. Nous ne pouvons pas changer le mode de calcul du RSA, qui est décidé au niveau de l’Etat, mais nous agissons de façon pragmatique, en toute légalité. Désormais, et jusqu’à la fin de l’année 2018, un bénéficiaire qui fera les vendanges ou de la cueillette ne perdra plus son allocation. » explique Brigitte Klinkert, la présidente du conseil départemental du Haut-Rhin.
Ce dispositif expérimental, en partenariat avec la CAF, la MSA et Pôle Emploi, est déjà testé avec succès dans le Rhône depuis cinq ans. « Il ne coûtera rien à la collectivité, assure la présidente haut-rhinoise. Il permettra aux bénéficiaires du RSA de remettre le pied à l’étrier, de reprendre l’habitude de travailler, et, pourquoi pas, de faciliter leur réinsertion. »
Un espoir partagé par les viticulteurs présents vendredi à Orschwihr à l’invitation du conseil départemental : « Il nous arrive, effectivement, d’embaucher de façon définitive des travailleurs saisonniers, souligne Jean-Luc Galliath, président de la sous-région de Guebwiller. Et même pour les contrats courts, ce dispositif devrait nous permettre de recruter de la main d’œuvre locale. Lorsqu’elle vient de l’étranger, il faut l’héberger, et nous sommes soumis à une règlementation drastique. »
D’autres contraintes encore sont liées à la physionomie du vignoble alsacien : « Les coteaux escarpés empêchent souvent l’utilisation de la machine à vendanger et puis, dans un souci qualitatif, nous préférons récolter manuellement. » Or la main d’œuvre se fait rare, les étudiants et retraités qui formaient le bataillon traditionnel des vendangeurs manquent aujourd’hui à l’appel.
Ce dispositif pourrait être élargi à l’avenir à d’autres secteurs sous tension comme l’hôtellerie-restauration, mais toujours « de façon ponctuelle et en toute légalité »…/… pour lire la suite cliquez ICI