Pierre Gagnaire, Anne-Sophie Pic, Gérald Passédat, Marie Soria, Les Près d’Eugenie cuisinent à Versailles – Le faste d’un Château pour un dîner de gala d’exception pour les 70 ans des Relais & Châteaux
Relais & Châteaux Paris 2024 – Si Versailles m’était conté – Dîner au Château, le faste à la française. 70 ans au château, l’association ne pouvait que choisir q’un château, se sera Versailles. La deuxième journée du Congrès international des Relais & Châteaux s’achève par le traditionnel Dîner de Gala. Le président et son directoire ont mis les petits plats dans les grands, ouvrant exceptionnellement les grilles du château de Versailles pour les quelques centaines d’invités qui vont vivre une soirée au coeur de l’histoire de la France Royale.
Plus de huit cents invités posent les pieds sur les pavés et les parquets élégants du plus beau des châteaux, celui qui brille dans l’histoire de France, le Château de Versailles, Château du plus grand de nos rois, symbole de l’excellence à la française, la Grandeur de la France.
Sur les pavés la pluie. Passage des grilles, nous voilà dans la cour royale. Au fond, la silhouette d’un invité célèbre, Zeus, cheval mécanique au grand galop, un des héros de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Entrée dans la splendeur. Pas de révérence mais des accolades républicaines pour les retrouvailles royales au palais. Une volée de marches, quelques salons, alcôves, cabinets, corridors et nous voilà dans la Galerie des Glaces. Nous entrons dans l’Histoire, la grande. Les yeux courent du sol aux plafonds, des fenêtres aux lustres, nous tournoyons tous comme des derviches tourneurs, happés par la magie du lieu.
» Prodigieux rêve de pierre, d’or, de verdure, d’eau et de lumière, domaine enchanté d’harmonie et de majesté, Versailles a été conçu pour manifester au monde la gloire immortelle de la monarchie française » écrit Jean-Christian Petitfils dans son ouvrage « Versailles »
Ce soir, le Château de Versailles, paré de cette grandeur des dieux, des rois, du Roi-Soleil, se met à l’heure des Relais & Châteaux, accueille des « châtelains », l’aristocratie de l’hôtellerie de luxe, les équipes et les membres de l’association Relais & Châteaux. Embarquement royal dans le passé, dans le Grand siècle.
Nous entrons dans le temps, l’histoire. Nous entrons dans l’intimité du château et de ses royaux occupants. Les récits des livres d’histoire se réveillent. Nous imaginons le coucher du roi, le lever de la reine, les cavalcades d’enfants dans les couloirs, les chuchotements de la cour sur le passage d’une courtisane favorite du Roi ou d’un prince, les perruques poudrées, les « mouches » diseuses de messages secrets, les ministres, les armées de chambellans, les laquais en livrées rutilantes, le Roi-Soleil majestueux, poudré et perruqué, décoré de rubans et de falbalas, l’empereur Napoléon 1er qui avait transformé le royal château en résidence de la Couronne.
Aujourd’hui la Galerie des Batailles, et les salles Empire et Marengo, constituent un des plus beaux musées des exploits épiques et guerriers de l’empereur. Au fil de la promenade privée, nous croisons la Pompadour, Molière ou Marie-Antoinette, Napoléon et Joséphine en majesté, entre tentures et tapisseries somptueuses, horloges à mystères, bois précieux, portes dérobées… Mozart qui a donné à 7 ans un de ses premiers impromptus musicaux pour le Roi, Mme de Pompadour et les enfants royaux.
VERSAILLES & GASTRONOMIE
C’est l’heure du Grand Diner. L’esprit du Roi-Soleil, le plus grand souverain de France qui nourrissait ses carpes dans le bassin de Latone, veille sur les convives. Une armée d’invités croise une armée de serveurs aux vestes immaculées, le taffetas des robes bruisse, les paillettes et sequins renvoient des milliers d’étincelles, les smokings défilent accompagnés de leur noeud papillon préféré. L’or étincelle. C’est fastueux. Une éblouissante mise en scène, reflet de l’art de vivre royal, à la française.
Chacun retrouve sa table dans la Galerie qui autrefois abritait appartements princiers et chambres de courtisans, avant de recevoir les peintures de l’histoire militaire de la France avec 35 tableaux retraçant les plus grandes batailles, les victoires des armées françaises qui cohabitent en grande paix avec les bustes – 85 – de princes, connétables, amiraux, maréchaux, des grands hommes qui ont fait la France. Le savoir-faire et la gastronomie française sont mis à l’honneur.
LE MENU
Le menu du dîner de gala a été confié à des chefs français tous titrés trois étoiles.
Quelques délicieux amuse-bouche autour du caviar, avant l’entrée réalisée par la brigade du restaurant Les Près d’Eugénie du regretté chef Michel Guérard : « Exquise surprise » : Zéphyr de truffe sur une délicate soupe du jardin. un plat qui nous entraine au potager et en sous-bois.
Le plat principal a été élaboré par le chef Pierre Gagnaire, du restaurant éponyme Pierre Gagnaire ***. Les légumes en majesté – Le Bouillon parfumé mêlant chicorée rouge et céleri accompagnait des écumes pimpés par des arbouses précieuses produites par le domaine Vallon Secret.
Suivait un non moins royal poisson, la lotte de mer hommage à la Méditerranée, au sud par le chef Gérald Passedat du restaurant marseillais Le Petit Nice***. Cuisson parfaite de la lotte, harmonieusement accompagnée d’un doux et fondant oignon des Cévennes et relevée de citron Meyer.
En dessert, entrée en scène de Anne-Sophie Pic du restaurant PIC*** : les agrumes en fête, très parfumé pamplemousse japonais à la chair rose vif, crème de bourgeons de cassis et vanille fumée de Madagascar. Du panache pour clôturer un menu que le roi et la cour auraient sans aucun doute vivement apprécié.
A la fin traditionnellement les chefs ont défilé avec leurs brigades sous les applaudissements des convives charmés par l’audace des plats.