En France – 20 à 25% des cancers sont attribuables à des facteurs « nutritionnels »
Dans un rapport intitulé Les cancers en France, l’Institut national du Cancer (INCa) dresse la liste des modes de vie impactant et note toutefois une baisse de la mortalité.
Impact des modes de vie, de l’environnement, prévention, soins, survie au bout de 15 ans de certains cancers… L’Institut national du Cancer (INCa) publie la 9e édition de rapport annuel Les cancers en France. Elle est présentée pour la première fois sous forme interactive.
Ce rapport rappelle que 40% des cancers pourraient être évités grâce à des changements de comportement et de modes de vie (ne pas fumer, bouger plus, éviter l’alcool, manger mieux), en illustrant leur impact.
Ainsi 20 à 25% des cancers sont attribuables à des facteurs « nutritionnels » qui englobent des facteurs alimentaires augmentant le risque de cancers (consommation d’alcool, l’excès de viande et de charcuteries, la faible consommation de fruits, légumes et fibres, le surpoids et l’obésité) et le manque d’activité physique.
La consommation d’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable par cancer en France après le tabac. On leur attribue respectivement chaque année 15 000 et 45 000 décès par cancer.
Le nouveau rapport comporte pour la première fois des données sur la survie après certains cancers, quinze ans après le diagnostic, il offre également des cartes de la fréquence et mortalité des cancers à l’échelon départemental.
La survie du cancer du poumon reste mauvaise. La survie nette (due au seul cancer ou à ses complications) au bout de 15 ans en France métropolitaine du cancer du poumon varie entre 14% et 5% en fonction de l’âge chez les moins de 75 ans diagnostiqués entre 1989 et 1998.
Pour le cancer du sein, cette survie 15 ans après le diagnostic varie de 65% dans la tranche d’âge 65-74 ans à 76% pour les 45-54 ans. Pour le mélanome elle varie de 71% à 84% toujours en fonction de la tranche d’âge.
Entre 5 à 10% des cancers seraient liés à des facteurs environnementaux (agents chimiques, physiques ou biologiques présents dans l’atmosphère, les sols, l’eau etc.) En 2015, le nombre de nouveaux cas de cancers diagnostiqués était estimé à 384 442 (210 082 hommes et 173 560 femmes), rappelle l’INCa. En 2015, le cancer du sein reste prédominant chez la femme (54 062 nouveaux cas estimés), devant le cancer colorectal (19 531 cas) et le cancer du poumon (14 821 cas).
Le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent (53 912 cas estimé en 2011) chez les hommes devant le cancer du poumon (30 401 cas en 2015) et le cancer colorectal (23 535 cas). La recherche, les soins, et la vie pendant et après la maladie qui reste à améliorer, en dépit de progrès, sont abordés. Près de 18% des personnes ont jugé l’annonce du diagnostic « trop brutale ».