Arthur Debray – commis de cuisine dans l’équipe de France qui a remporté le Bocuse d’Or – « Ce que j’aime, c’est l’adrénaline, le dépassement de soi »

08 octobre 2021  0  Non classé
 
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C’est un exemple à montrer aux jeunes, la réussite par le travail, l’engagement personnel, l’envie de participer à une aventure, l’esprit d’équipe… Le jeune cuisinier Arthur Debray vient de vivre l’aventure du Bocuse d’Or, un challenge qu’il a relevé auprès du chef Davy Tissot. France 3 Hauts de France est allé à sa rencontre, l’avenir est tout tracé pour ce jeune talent …

« Je ne réalise pas vraiment ce qui nous arrive. En plus, à mon âge, vivre ce genre d’expérience, c’est exceptionnel. » Au lendemain de la victoire de l’équipe de France au Bocuse d’Or 2021, Arthur Debray est encore un peu sonné. À seulement 23 ans, le jeune commis a accompagné Davy Tissot, meilleur ouvrier de France et chef 1 étoile, jusqu’au bout des 11 heures d’épreuves réparties sur deux jours.

Deux thèmes étaient imposés. Outre le plat réalisé autour du paleron de bœuf braisé, une épreuve inédite avait lieu cette année : le plat à emporter autour de la tomate composé d’une entrée, d’un plat et d’un dessert. « Il fallait donc construire une petite boîte, dans laquelle il y avait les trois assiettes à mettre« , explique Arthur. 

« On a beaucoup misé sur la cuisine, sur le goût« 

Les candidats ont eu six mois pour se préparer et concevoir les recettes. « On est satisfaits parce que tout s’est bien passé. On n’a pas fait d’erreur. Après c’était certainement plus physique parce qu’il y a du bruit, cela peut être déstabilisant. Mais une fois que l’on est dedans ça va mieux et on a su dérouler jusqu’au bout dans un timing bien maîtrisé« , affirme-t-il.

La France n’avait pas gagné le concours, du même nom que le célèbre chef Paul Bocuse, depuis 2013. C’est même d’ailleurs la première fois qu’il est remporté par un Lyonnais. Il faut dire que depuis quelques années, la concurrence est rude notamment du côté des pays scandinaves. « Quand on a participé au Bocuse d’Or Europe, on a terminé 6e, on avait cinq pays scandinaves devant nous, c’est difficile de se battre, admet Arthur. On ne va pas se le cacher, ils ont du talent et visuellement, je trouve ça magnifique. Ils impressionnent à chaque fois.« 

Pour le jeune commis, ce qui a fait la différence cette année, c’est l’esprit d’équipe des Français. « Je pense que cela joue beaucoup parce que cela se sentait, c’était réel. Et puis ensuite dans les recettes, on a beaucoup misé sur la cuisine, sur le goût. C’est la France, c’est dans notre ADN.« 

« Le Bocuse d’Or je pensais le voir, mais en tant que spectateur« 

Durant son BTS, au lycée hôtelier Saint-Martin à Amiens, c’est son professeur, le chef Stéphane Collet qui lui transmet le virus des concours. À la fin de ses études, Arthur a ensuite travaillé à Reims avec Philippe Mille, meilleur ouvrier de France et 2 étoiles Michelin, puis dans le Jura avec Romuald Fassenet, meilleur ouvrier de France et chef étoilé également. Il s’est ensuite consacré durant un an et demi à la préparation du Bocuse d’Or en tant que membre de l’équipe de France. « Quand je suis allé chez le chef Tissot, je ne pensais pas du tout faire des concours à un tel niveau, je m’attendais à quelque chose à plus petite échelle. Le Bocuse d’or,  je pensais le voir, mais en tant que spectateur et finalement, c’est allé un petit peu plus loin« , sourit-il. 

Et le jeune commis ne compte pas s’arrêter là. « Je veux évidemment continuer les concours. Ce que j’aime, c’est l’adrénaline, le dépassement de soi et puis c’est aussi la volonté d’aller plus loin, de sortir des sentiers battus. Comme pour un sportif de haut niveau en fait. » Avec au bout pourquoi pas un prix en tant que candidat. « Il faut être patient, j’ai 23 ans, mais évidemment, j’aimerais continuer dans cette voie-là. Tout en allant travailler dans des belles maisons en France, d’aller y chercher le meilleur. Et puis aussi aller à l’étranger : en Norvège, en Estonie ou au Danemark par exemple. » Avec un si beau début de carrière, l’avenir d’Artur Debray sera à coup sûr prometteur.

Par  E Erzilbengoa

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