Echappées belles et gourmandes en Russie – Moscou Juillet 2019
Ce week-end nous partons à Moscou, Voyage au fil des capitales et des fleuves de Russie, au coeur de la gastronomie russe et de l’âme slave. Moscou et Saint-Petersbourg – capitales vertigineuses auréolées de légendes et cités princières…
Moscou – capitale de la Fédération de Russie – depuis près de 882 ans, celle qui n’était qu’un modeste village conquis par un prince qui s’emparera de le nommer Moscou, d’après la toute proche rivière, la Moskva, fascine et attire…
La Place Rouge était frigorifiée et marchait Maryia, la jolie Russe qui nous guide à travers la ville troquons ensemble le soleil brûlant des plages méditerranéennes pour les bords frais de la Moskova. Venus découvrir la Russie et la cuisine russe et initier les Moscovites à la cuisine méditerranéenne française. Un pâle soleil joue avec l’or des coupoles des églises qui scintillent et fascinent. Tout le monde marche vite car la température est fraîche. Image immuable de soldats en uniforme traversant la Place Rouge au pas cadencé, bottes rutilantes et galons dorés.
La ville est étonnante et déroutante, infatigable, terriblement audacieuse, elle cultive les paradoxes, elle se soucie de son passé qu’elle avait oublié, voire gommé et en même temps se pare de modernité avec une furieuse énergie, elle a une âme brûlante et un coeur qui bat la chamade, elle garde le souvenir de toutes ses histoires, de ses révolutions et de ses drames, de ses bouleversements politiques et identitaires. Elle a changé son armure de ville sévère, terriblement grise cultivant les secrets et la peur de la période soviétique contre une robe chatoyante élégante et virevoltante, tendance et vivante. Aujourd’hui Moscou ne dort jamais, est aussi trépidante et bouillonnante le jour que la nuit. Restaurants branchés, cafés et lieux de musique et de fête débordent de noctambules quelquefois trop éméchés, trop dépravés, trop débauchés mais fous de vivre jusqu’à l’extrême sans loi, en liberté, avec dans la tête les mots des grands auteurs russes.
Elle est impériale avec ses palais, ses musées, culturelle intensément avec le Bolchoi et le musée Pouchkine, révolutionnaire avec la place Rouge et tombeau de Lénine, l’incontournable Kremlin, religieuse avec la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux – multicolore emblème de Moscou – et le chapelet de coupole colorées et d’aujourd’hui et de demain avec la Cité des étoiles, les boutiques branchées, les filles et garçons ultra stylés, des restaurants, des immeubles qui touchent le ciel et les astres. Moscou est multiple architecturalement, tant de peuples de l’immense Russie et tant de talents se sont retrouvés ici et se sont exprimés.
La religion orthodoxe est très importante dans le fonctionnement du pays, et les russes sont très impliqué dans la pratique de cette religion, dans toute la ville on peut découvrir de somptueuses églises et monastères.
Le Goum – Glavny Ouniversalny Magazin – sur la Place Rouge, à quelques grands pas de la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux – un grand magasin, une adresse mythique devenue attraction touristique et objet du patrimoine culturel russe – un nom qui a marqué des générations de Moscovites qui se pressent depuis 1893 dans ce bâtiment de marbre, de grès et de granite, recouvert éclairé par une immense verrière. De son inauguration par la famille impériale, à sa nationalisation par les soviets, l’adresse a toujours été un lieu de référence, aujourd’hui les files d’attente de ce qui était un magasin du peuple, ne sont plus longues de Moscovites venus chercher le dernier morceau de viande ou la dernière boîte de conserve, mais de fashionistas venues acheter le dernier sac de luxe à la mode.
La Place Rouge, dernière adresse de Lénine, fondateur de l’État soviétique qui repose ici, momifié, dans un mausolée. On y trouve le magasin Goum et le Musée historique d’État de Moscou, créé sur décret de l’empereur Alexandre II, aux très riches collections qui couvrent mille ans de l’histoire russe. Admirer une mitre du 19è, des couronnes de mariage… La place abrite également la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux – association de 10 églises et d’un clocher – aux superbes dômes bigarrés en relief et icônes des 16, 17 et 18è, qui ont échappé aux volontés de destruction de Napoléon et de Staline.
Le Kremlin, il est le siège du gouvernement, de toutes les luttes, de toutes les lois, de toutes les évolutions, une ville dans la ville. Son édification a commencée au XIIè, au fil des siècles, la forteresse a changé de formes jusqu’à devenir triangulaire au XVè. A l’intérieur de ce triangle d’or se sont construits, empilés, juxtaposés édifices de tous genres et de toutes époques, des laïques et des religieux qui se côtoient dans une harmonie naturelle. On trouve de tout au Kremlin des icônes et un trésor, la tombe du Soldat inconnu, une cloche qui n’a jamais sonné, un canon qui n’a jamais tiré, on croise des religieux et des politiques, des hommes d’affaire et des femmes de pouvoir, des militaires et des agents secrets. On y admire des palais et des cathédrales et on s’incline devant les tombeaux de quelque 47 tsars… Le Grand Palais du Kremlin, construit pour célébrer la splendeur de l’aristocratie russe, est riche de salles d’apparat au luxe inouï, on y visite les anciens appartements privés de la famille impériale, des salles dédiées aux plus grands ordres russes, comme la salle « Saint Georges » ordre créé par la tsarine Catherine II, on marche sur des parquets de bois précieux, les lustres et moulures dorés scintillent, des troncs en baldaquin de couronnement… Le Grand Palais est la réunion de plusieurs bâtiments sous une même façade, a vu les couronnements de trois tsars et est aujourd’hui la résidence officielle du Président Poutine.
Le Théâtre Bolchoï – façade néo-classique, velours rouge et décors qui depuis son inauguration font la fierté de la Russie pour une scène qui depuis 1824 voit les petits rats et danseurs étoiles du Ballet du Bolchoï donner des représentations à voir absolument.
Des églises et des couvents, des cathédrales et des monastères comme le monastère Novodievitchi, l’un des plus anciens de Moscou. Des musées qui foisonnent comme le musée des Beaux Arts Pouchkine riche d’antiques et de peintures occidentales.
Le bunker 42 – Staline vivait dans la peur de l’ennemi, de l’invasion, et avait lancé pendant la guerre froide la construction de places surprotégées, de refuges cachés et secrets, de bunkers dissimulés sous le bitume banal, sous un immeuble anodin. Unique.
La » City « , le nouveau quartier d’affaire de Moscou
Le nouveau Moscou vit aussi une pleine révolution, artistique, il est branché et a un temps d’avance, déborde d’audace et d’anticipation.
Des bars et des restaurants – diner au White Rabbit, au ….ou au Café Pouchkine, rappelez vous Gilbert Bécaud en 1962 chantait Moscou, la Place Rouge et le Café Pouchkine qui n’existait pas ! Depuis, à deux pas du théâtre Pouchkine, est né un lieu de vie et de délice, à la fois salon de thé, café restaurant où il faut faire une pause dans un décor suranné de la Russie impériale. Cuisine de tradition et d’époque, comme au temps de tsars, de Lénine de Pouchkine… comment remonter le temps…
Les quartiers commerciaux sont très populaires en plein centre ville, ils contrastent avec le côté stalinien des grandes avenues qui traversent Moscou.
Le fameux Four Seasons tout proche de la Place Rouge, cet hôtel a vu défiler les plus grands chefs du monde …
Le Métro – fastueux, somptueux, impérial. Staline en a rêvé, il l’a fait construire. Vitrine de la réussite et de la la puissance de l’état soviétique et des fastes de l’Empire. En sous-sol luxe, culture, architecture et décoration en majesté. Les stations sont de fastueuses salles de musées, de somptueux palais, statues, fresques, or et cristal sont partout. Une campagne de com politique en or !