Le restaurant Lasserre à Paris arrivera t-il à trouver définitivement son chef ?
Lasserre, le très chic restaurant de l’avenue Franklin Roosevelt dans le 8 éme arrondissement de Paris, arrivera t-il à trouver définitivement son chef ? … En effet, depuis 2010 et le départ du chef Jean-Louis Nomicos, la rumeur évoque déjà pour la grande maison Lasserre un nouveau changement de chef, ce serait le 4 ème en 7 ans.
Un peu d’histoire :
Cet établissement est fondé par René Lasserre en 1942. Il obtient sa première étoile en 1949, puis la seconde en 1951. Il accède ainsi à l’élite de la gastronomie parisienne, en 1962 il obtiendra même la 3e étoile que le chef conservera plus de 20 ans jusqu’en 1983.
Le restaurant recevra toutes les stars mondiales et les plus grands artistes, et sera considéré comme un des restaurants les plus chics de la capitale et du monde au même titre que La Tour D’Argent.
Longtemps aux fourneaux, le chef René Lasserre a créé de nombreux grands classiques, encore à la carte aujourd’hui. Comme le «canard de Challans à l’orange», le pigeon André-Malraux, les macaronis aux truffes et foie gras, le rognon de veau entier au Xérès, la sole rotie aux crustacés sauce Noilly, la chartreuse de perdrix aux choux, ou encore la timbale Élysées-Lasserre en dessert.
En 2001, il se retire complètement et passe les commandes de l’établissement à son directeur de salle depuis 1982 ( mais aussi comptable, ami, fidèle compagnon de route depuis 37 ans ), Gérard Louis-Canfailla, dit « Monsieur Louis » qui continuera à gérer le restaurant 2 étoiles.
Michel Roth prendra en main les cuisines de 1999 à 2001 avant de se retirer pour retourner au Ritz et de laisser la place à l’ancien chef de La Grande Cascade, Jean-Louis Nomicos, émule du groupe Alain Ducasse, il dirigera les cuisines de 2001 à 2010.
Il est remplacé ensuite par Christophe Moret toujours sous les conseils de Alain Ducasse, transfuge du Plaza Athénée, à l’automne 2010. En 2015, Christophe Moret quitte Lasserre pour rejoindre le Shangri-La et remplacer le chef Philippe Labbé.
C’est le jeune chef Adrien Trouilloud qui tient les reines des cuisines depuis l’année dernière, mais pour combien de temps ?
Sylvie Buhagiar, avocate suisse, patronne de Lasserre et membre du bureau des Grandes Tables du Monde, gère la demeure de l’avenue Franklin Roosevelt depuis Genève, mais s’implique beaucoup, elle a du mal à accepter que le Lasserre n’ait plus qu’une seule étoile. Ce qui est peu pour la prestigieuse maison qui rêve encore des trois étoiles. Alors même si le chef Adrien Trouilloud ne démérite pas, la propriétaire emble avoir d’autres ambitions.
Le départ du MOF sommelier Antoine Pétrus parti au Clarence dans la même avenue, et de la chef pâtissière Claire Heitzler chez Ladurée ont projeté l’établissement dans une grande incertitude. Aujourd’hui les rumeurs d’une possible arrivée du chef Frédéric Anton 3 étoiles au Pré Catelan surgissent, alors info ou intox ?
C’est sur le blog » Les pieds dans le Plats » que le chroniqueur gastronomique Gilles Pudlowski diffuse l’info officiellement ce début de semaine
Lasserre : Anton pose ses conditions
On glissait la semaine passée que le torchon brûlait entre Sylvie Buhagiar, la patronne de Lasserre, et Alain Ducasse. Au lieu de démentir, ce dernier nous rétorquait qu’on oubliait l’essentiel : l’arrivée imminente de Frédéric Anton qui quitterait Le Pré Catelan pour la grande maison de l’avenue Franklin Roosevelt.
Information confirmée presque aussitôt par deux autres grands chefs de la capitale. Aussitôt interrogé, l’intéressé ne dément pas, mais pose ses conditions : s’il doit quitter sa maison du Bois du Boulogne où il est présent depuis dix neuf ans, couronnée de trois étoiles, ce n’est pas pour se glisser dans un habit taillé pour d’autres.
Manière de dire que le canard à l’orange et le pigeon André Malraux ne sont guère son genre. Rien ne lui aurait été proposé. En revanche, il n’exclut de créer sa propre maison. Itinéraire à suivre…
J’ai travaillé 7 ans dans les cuisines à cet époque nous avoins 3 étoiles Michelin. Monsieur Lasserre un homme formidable très prêt du personnel. Un grand monsieur . Je reconnais que la cuisine que nous faisions avant n’a rien à voir de celle maintenant. C’était il y a 50 ans