Hélène Darroze :  » ne m’appelez pas Cheffe … ce n’est pas avec un titre qu’on se fait respecter « 

17 février 2021  0  Chefs & Actualités
 

signature-food-and-sens  Retrouvez le portrait de la chef Hélène Darroze que lui consacre le média Belge Week-End-LeVif, une chef qui revendique la place des femmes dans ce métier, non pas pour les titres, les grades ou les médailles, mais tout simplement pour ce quelles sont, elle indique :  « ne cherchez pas à être quelqu’un d’autre qu’une femme« .

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Connue du grand public pour ses apparitions dans le programme TV « Top Chef », Hélène Darroze, 53 ans, a atteint début janvier les sommets de la gastronomie mondiale en obtenant une troisième étoile pour son restaurant londonien « Hélène Darroze at The Connaught » et une seconde pour « Marsan », son établissement parisien.

Un exploit jusque là seulement atteint par une autre femme: sa compatriote Anne-Sophie Pic, huit étoiles au compteur. Autre femme à avoir été distinguée cette année, son amie la Britannique Clare Smyth, du restaurant « Core », auréolée d’une troisième étoile.

Un palmarès inédit dans l’histoire du guide Michelin et aussi le signe que le monde de la gastronomie, longtemps associé aux hommes, est en train de changer. A ce signe, Hélène Darroze ajoute un message: « Continuez à vivre votre passion en tant que femme », « ne cherchez pas à être quelqu’un d’autre qu’une femme », martèle-t-elle lors d’un entretien accordé à l’AFP.

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Ne pas l’appeler « cheffe »

« J’ai des collègues qui ont souffert d’être des femmes dans des milieux plutôt d’hommes (…) moi, j’ai toujours trouvé ma place », assure-t-elle.

« Je n’ai pu être maman qu’à 40 ans car avant j’avais choisi de me donner à fond pour ce métier »

Dans les cuisines, elle impose sa vision du métier. « Je n’ai jamais voulu qu’on m’appelle cheffe », explique-t-elle. « J’avais beau leur expliquer que ce n’est pas avec un titre qu’on se fait respecter, il y en a toujours qui n’y arrivent pas et me disent : « je ne peux pas » « . Autre révolution, elle refuse d’élever la voix ou crier sur ses collaborateurs lors des « coups de feu » en cuisine. « Quand il y a un problème on doit savoir contenir ce stress. Ce n’est pas en criant ou en jetant une cuillère qu’on résout un problème ».

 

Malgré une année catastrophique pour la gastronomie, marquée par la fermeture des restaurants pour cause de pandémie de Covid-19, Hélène Darroze l’assure: « la pandémie a changé (s)a façon de voir les choses ». Dorénavant, par exemple, elle refuse d’utiliser du caviar chinois, « pour tendre la main aux producteurs français qui souffrent plus que nous ». Si la pandémie est loin d’être terminée, Hélène Darroze a déjà commencé à imaginer la cuisine du « monde de demain »: « on aura besoin d’une cuisine qui rassure, gourmande », esquisse-t-elle.

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