La disparition du chef Alain Senderens, laisse la cuisine française orpheline

27 juin 2017  0  Chefs & Actualités
 

signature-food-and-sens Alain Senderens s’est éteint hier dans sa maison en Corrèze, en quelques heures de nombreux témoignages ont rendu hommage au grand chef, un de ceux qui ont accompagné la révolution culinaire des années 80.

Alain Senderens restera pour beaucoup un homme de bon goût, raffiné, sensible, cultivé, un des chefs qui aura marqué à jamais l’histoire de la cuisine Française.

La cuisine française, sa gastronomie, l’univers des vins, le savoir recevoir… resteront  à jamais orphelin de la disparition de cet homme auréolé de nombreuses étoiles.

Revue de presse :

Le Figaro : par Emmanuel Rubin

«C’était un personnage d’une sensibilité remarquable, se souvient Alain Passard, qui avait travaillé avec lui, entre 1977 et 1979. On savait qu’on avait en face de nous quelque chose d’autre qu’un cuisinier. Il voulait que l’on aille dans un monde où personne n’était allé.»

Senderens fut l’un de ces chefs qui, par-delà les recettes et l’assiette, aura révolutionné le chef dans son statut et son appréhension, dans son image et dans son statut. Avant lui, il y en eu quelques-uns. Si peu, si rares: les monarchiques Taillevent, Vatel prolongés de ces très républicains et très bourgeois – Point, Dumaine, Pic – tous isoles, esseulés à créer à l’insu de leur plein gré le roman gastronomique national. …/…

 

Gilles Pudlowski sur son Blog :

Il était l’un des derniers grands créateurs de Paris, l’inventeur du canard Apicius, riche de tant d’épices, du foie gras chaud au chou (le chou pour éponger le gras du foie de canard), de la raviole de langoustine (la pâte de la raviole demeurée al dente) et de tant d’autres bons mets, grands plats, apprêts savants, qui revisitaient la cuisine d’aujourd’hui à l’aune des grimoires d’autrefois. …/…

 

L’Hôtellerie-Restauration :

Paris (75) « Une pensée émue ce soir pour le grand Alain Senderens qui vient de nous quitter, annonce Gilles Pudlowski sur facebook. Il avait tout inventé, imaginé, recréé, mis l’alliance vins mets au centre de sa quête. Un très grand ! » L’inventeur du canard Apicius et du foie gras chaud au chou est décédé à l’âge de 77 ans. Natif de Hyères dans le Var, le chef est monté à Paris pour travailler à la Tour d’Argent (1962-1963) puis chez Lucas Carton (1963-1965). C’est en 1968 qu’il créé le restaurant L’Archestrate à Paris. Il sera aussitôt couronné d’une étoile Michelin, la deuxième suivra en 1974, la troisième en 1978. Alain Senderens reprend l’exploitation du Lucas Carton en 1985 avant d’en devenir propriétaire en 1997 en association avec Paul-François Vranken…/…

 

Ouest-France :

Connu dans le monde entier pour sa passion de l’accord parfait entre mets et vins, le chef étoilé Alain Senderens, qui a longtemps œuvré aux destinées de l’Archestrate puis de Lucas Carton à Paris, est décédé ce lundi à l’âge de 77 ans.

C’est le critique gastronomique Gilles Pudlowski qui a annoncé ce lundi soir la mort du chef étoilé Alain Senderens.« Il était l’un des derniers grands créateurs de Paris […] Ce créateur était un visionnaire. Nous ne t’oublierons pas, cher Alain. Tu nous manques déjà », a écrit le critique sur son blog, avant de confirmer cette disparition…/…

 

20 Minutes :

« Grande bouffe sans chichi » Alain Senderens faisait partie des plus grands chefs français avec trois étoiles Michelin depuis 1978, quand il dirigeait d’abord l’Archestrate rue de Varenne (devenu l’Arpège), puis Lucas Carton près de la place de la Madeleine à Paris, jusqu’à un coup d’éclat.

En 2005, il décide de renoncer aux trois étoiles que le célèbre guide gastronomique Michelin lui accordait depuis 28 ans, pour faire un nouveau restaurant « sans chichi » et plus abordable, qu’il rebaptisa « Senderens ». « Je veux faire un restaurant différent, une grande bouffe sans chichi, moins ampoulé » où le prix du repas tournerait autour de 100 euros », plaidait-il alors …/…

 

Le Dauphiné :

Le chef étoilé Alain Senderens est décédé ce lundi à l’âge de 77 ans à son domicile en Corrèze, rapporte Le Figaro. Avant de raccrocher son tablier en 2013, il avait travaillé au célèbre restaurant parisien « La Tour d’Argent » puis au « Lucas Carton », qu’il avait repris en 1985 avant de le rebaptiser « Senderens » trente ans plus tard. …/…

 

Grub street :

Over his career, Senderens had an outsized influence on the world of cooking. In 1968, he opened his restaurant L’Archestrate in Paris before closing it in 1985 and becoming the chef of Lucas Carton, where, decades later, he famously “returned” the three Michelin stars he’d earned and renamed the restaurant after himself. (He was also, for a time, a partner in the now-shuttered vegetarian restaurant Maimonide of Brooklyn.) Along with his role in bringing about Nouvelle cuisine, he’s credited with inventing what is now a ubiquitous element of fine dining — the beverage pairing — and trained Alain Passard, who has taken up the mantle of cooking vegetables for carnivores and become very famous in his own right among food geeks.

 

LCI :

RIP – Reconnu aux quatre coins du globe, le chef français Alain Senderens s’est éteint lundi à l’âge de 77 ans. Retour sur le parcours d’un homme culotté et voyageur qui n’a pas hésité à rendre ses étoiles Michelin en 2005.
 
 
 
 
 
Alain Senderens, décédé lundi à l’âge de 77 ans, a été l’un des premiers chefs français à s’intéresser de près à l’harmonie des accords entre mets et vins, au point de créer spécifiquement des plats pour que « le vin soit heureux ».
 
 
 
 
 
Alain Senderens, décédé lundi à l’âge de 77 ans, a été l’un des premiers chefs français à s’intéresser de près à l’harmonie des accords entre mets et vins, au point de créer spécifiquement des plats pour que « le vin soit heureux ».

 

Guillaume Gomez – Chef des cuisines de l’Élysée 

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