C’est Off … Hors-Série Spécial Paul BOCUSE…
OFF hors série – cette semaine pour mieux coller à l’actualité, chamboulement de programme suite au décès du grand chef Paul Bocuse, la presse en parle, le monde gastronomique mondial en parle … F&S a mis de côté pour les lecteurs quelques informations qui circulent depuis samedi…
Entouré par sa femme et sa fille
Paul Bocuse, qui souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson, s’est éteint samedi, entouré de son épouse Raymonde et de sa fille Françoise. Jérôme, fils de Paul né d’une autre union et vivant aux États-Unis, les a rejoints aussitôt arrivé. C’est dans les appartement au-dessus du restaurant 3 étoiles que logeait le » Pape de la gastronomie « , cette auberge de Collonges-au-Mont-d’Or était devenue aussi célèbre que Monsieur Paul lui même, il ne l’a jamais quittée, le chef était né dans cette petite bourgade dans une famille de cuisiniers. Dans l’auberge de Collonges, rien ne laissait soupçonner la nouvelle samedi à la mi-journée, le personnel restant souriant.
C’est avec ces mots que la famille s’est exprimée
» C’est avec une peine immense que nous vous informons du décès de Paul Bocuse. Notre « capitaine » s’est éteint ce 20 janvier à 10h, à l’aube de ses 92 ans. Bien plus qu’un père et un époux, c’est un homme de cœur, un père spirituel, une figure emblématique de la gastronomie mondiale, et un porte-drapeau tricolore qui s’en est allé. Monsieur Paul aimait la vie, le partage, la transmission, et son équipage. Ces mêmes valeurs continueront de nous inspirer pour toujours. Madame Raymonde Bocuse, Madame Françoise Bocuse-Bernachon, Monsieur Jérôme Bocuse «
Les obsèques à Lyon
Les obsèques seront célébrées vendredi en la Cathédrale Saint-Jean à Lyon, la cérémonie débutera à 10H30, la famille a souhaité que l’ensemble des chefs qui seront présents portent la tunique de chef de couleur blanche. À cause d’un calendrier très chargé notamment des personnalités, notamment du gouvernement et d’une organisation complexe à mettre en place, les obsèques ont été repoussées à la fin de la semaine.
La Cathédrale Saint-Jean car l’église de Collonges est trop petite
La famille et les collaborateurs de Monsieur Paul s’activent pour accueillir les milliers de personnes attendues pour ses obsèques. Il rêvait de la petite église de Collonges, il aura droit à la primatiale Saint Jean-Baptiste. Même si au plus profond de son cœur, il aurait souhaité une cérémonie plus informelle et hors norme, mais à ce niveau de popularité et de notoriété, on ne s’appartient plus, indique le quotidien Lyon Capitale. Comme tous les grands Lyonnais avant lui, il aura droit au cadre grandiose de Saint Jean, un lieu qu’il connait bien et où il ne sera pas dépaysé. C’est là qu’il a accompagné son ami Jacques Martin mais aussi Charles Mérieux, et les anciens maires de Lyon Francisque Collomb et Raymond Barre. La messe de requiem sera célébrée par le père Payen, fondateur de Radio Fourvière et ami de la famille en présence de Monseigneur Barbarin, de Gérard Collomb et de plusieurs centaines de chefs cuisiniers.
Il y a 10 ans il s’était exprimé à Lyon Capitale sur l’après son décès
Il y a plusieurs caveaux de famille au cimetière de Collonges dont ceux de Georges et de Nicolas. Avez-vous choisi votre dernière demeure ou ferez-vous ériger un monument à votre gloire ? Moi, je me ferai sûrement incinérer et je ferai balancer mes cendres dans la Saône du haut du pont de Collonges ! – Est-ce vraiment bien pour tous les gens qui vont venir à Collonges et qui voudront se recueillir sur votre tombe ? Ils le feront du pont de Collonges ! – Si vous décidez de vous faire incinérer, on peut imaginer que votre exécuteur testamentaire respectera vos volontés à la lettre ? Vous l’avez déjà choisi ? Bien sûr. – On peut savoir qui c’est ? Oh non. Ça fait longtemps que j’ai fait mon testament car je ne voulais pas mourir ! La preuve ! Aujourd’hui c’est très compliqué, mais j’ai souhaité que ça se passe comme ça. – Ça sera particulier… Mais j’espère que nous aurons une belle messe…`Oh non ! Surtout pas ! (Rires)
Le tatouage du coq
Monsieur Paul était un héros de la Seconde Guerre mondiale. Une trace de ce passé était visible sur son épaule : un coq français tatoué. Ce célèbre tatouage est l’oeuvre de soldats américains qui soignèrent Paul Bocuse, blessé alors qu’il était incorporé dans la Première division française libre. Engagé dans l’armée de libération du général De Gaulle à 17 ans, il avait été blessé dans les Vosges, touché à quelques centimètres du coeur. Les Américains le soignèrent et il reçut des transfusions sanguines. Paul Bocuse avait donc du sang « américain plein les veines », comme il le dira volontiers plus tard.
Gérard Collomb l’ami
« Monsieur Paul, c’était la France. Simplicité & générosité. Excellence & art de vivre. Le pape des gastronomes nous quitte. Puissent nos chefs, à Lyon, comme aux quatre coins du monde, longtemps cultiver les fruits de sa passion« , exprima Gérard Collomb l’ancien Maire de Lyon et actuel ministre de l’Intérieur du gouvernement Macron.
Visite de Alain Ducasse quelques jours avant son décès
Le chef Alain Ducasse a déclaré dans un communiqué … « Je peux témoigner que jusqu’à son dernier souffle, il nous parlait d’avenir. (…) Mercredi dernier, je déjeunais chez lui à Collonges. Paul n’a pas été en mesure de sortir de sa chambre, mais je suis reparti confiant, le soir, en l’avenir de cette belle maison qui porte et transmet l’empreinte et l’âme de la grande cuisine savoureuse, du partage qu’il incarnait si bien« .
Michel Guérard perd un ami de 50 ans
Le chef triplement étoilé Michel Guérard a été l’une des figures de proue de la Nouvelle Cuisine dans les années 1970 avec Monsieur Paul. Selon lui, cet » ami de 50 ans « a » libéré la cuisine française de son poids … Je ressens beaucoup de tristesse, même si on s’y attendait, mais on aimerait toujours garder ceux que l’on aime « , a déclaré à l’AFP le chef du restaurant Les Prés d’Eugénie dans les Landes, toujours aux fourneaux à 84 ans. « Paul a déclenché un mouvement qui a permis aux cuisiniers de remonter sur scène. » Michel Guérard a salué la mémoire d’un homme qui était « un intuitif extraordinaire, un homme de répartie, toujours drôle, de bon sens « .
Une minute de silence avant le Match de foot de Ligue 1
Hier le président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, a voulu pour sa part qu’une minute d’applaudissements en hommage au grand chef précède le match OL-PSG qui se jouait dimanche soir au Groupama Stadium, où s’est ouverte dans l’année une des brasseries du groupe Bocuse.
Yannick Alléno verrait bien un hommage national pour Paul Bocuse
Après ceux de Jean d’Ormesson et Johnny Hallyday, le chef Yannick Alléno trois étoiles du Pavillon Ledoyen a indiqué dimanche au micro d’Europe 1 : « Il était peut-être même plus connu que Johnny. Johnny était une grande figure française mais Paul rayonnait dans le monde entier. » … « Bocuse, pour moi, c’était mon Zidane. J’ai rencontré Bocuse en 1998 au moment où je préparais le Bocuse d’or. il a toujours suivi ma carrière de près avec beaucoup d’attention. »
Renée Richard » toute ma vie, j’ai vécu avec Paul Bocuse «
La fromagère célèbre pour ses Saint-Marcellin, enchaînait dimanche matin les interviews aux Halles de Lyon, l’œil bienveillant, elle évoque son ami. Celui qui l’a connue jeune fille. Celui avec lequel elle travaillait depuis 1965. « Toute ma vie, j’ai vécu avec Paul Bocuse. Ma maman lui fournissait ses fromages. C’est lui qui la surnommait la « Mère ». Le nom est resté. Et lui, est resté tout le temps à nos côtés ». » Le moteur de Paul Bocuse était l’exigence mais c’était un homme généreux, drôle, attentif aux autres. C’était une star qui vivait simplement », tordant ainsi aux rumeurs véhiculant parfois l’image d’un chef à l’égo surdimensionné. « Vraiment pas « . » Paul c’était tout le contraire. On avait l’habitude boire notre café le dimanche matin. Les gens venaient le saluer. Il était disponible. Il prenait toujours le temps de répondre à leurs questions. On ne le dérangeait jamais «
Régis Marcon très affecté
Président du concours du Bocuse d’or, Régis Marcon, a indiqué samedi qu’il pleurait la mort » d’un papa « , il a rendu hommage à » un monument de la cuisine … Pour moi c’était un peu un papa, parce que j’ai perdu mon papa très jeune et c’était quelqu’un qui représentait beaucoup pour moi « , Régis Marcon, 61 ans, qui a même souhaité que son dernier fils soit baptisé Paul en l’honneur du chef lyonnais.
Michael Ellis triste
Le directeur international des guides Michelin a également signifié la tristesse de son groupe à l’annonce de la disparition de Paul Bocuse. « Comme tous les membres de la famille de la gastronomie française, le guide Michelin est aujourd’hui en deuil d’une de ses figures les plus emblématiques. L’expérience de la cuisine de Paul Bocuse dépassait la perfection technique. Elle créait une émotion inoubliable « . Le guide France sort le 5 février prochain, soit dans 2 semaines, donc pour 2018 le restaurant Paul Bocuse, malgré la disparition du chef conservera avec bonheur ses trois étoiles, Quid en 2019 ? Ce sera un des dilemmes du guide de l’an prochain, le chef ayant disparu les services du guide devront trancher, un des chefs MOF de l’équipe sera t’il mis en avant, ou Jérôme le fils ?
Françoise Nyssen, le rayonnent de la cuisine française
La Ministre de la Culture s’est exprimée sur son compte Twitter
Un homme qui a aimé trois femmes
Il y a quelques années il racontait avec humour au journal Libération : « J’ai trois étoiles. J’ai eu trois pontages. Et j’ai toujours trois femmes ». C’est après sa troisième lourde opération du coeur qu’il décide en effet de parler de sa vie intime dans sa biographie. Ce ne sera que quelques lignes, au quatrième chapitre mais le geste est important. Par ces mots, il accorde une place de choix et une légitimité à celles qui ont partagé sa vie… et puis des excuses aussi :« Je ne regrette rien, sauf peut-être la peine que j’ai pu faire aux femmes de ma vie. J’espère qu’elles me pardonneront. » Paul Bocuse épouse en 1946 Raymonde, qui prend la tête de l’auberge trois étoiles depuis 1965. Ensemble, ils auront une fille, Françoise. En 1969, Raymone, sa « deuxième femme » lui donne un fils, Jérôme, qui sera reconnu à 18 ans par son père. Et puis enfin il y a eu Patricia Zizza, fondatrice depuis 1971 de la société Produits Paul Bocuse. C’est sa fille, Eve-Marie Zizza-Lalu, qui écrira en 2006 la biographie du chef, son beau-père.
Au Japon une grosse activité
Après sa disparition, l’empire « devrait continuer sous le nom de Bocuse », assure-t-on dans le groupe. D’autant que Jérôme Bocuse a racheté en 2015 les parts de Naxicap Partners pour prendre le contrôle des huit établissements lyonnais – hors auberge et fast-food – qui cumulent pas loin de 30 millions de chiffre d’affaires. Le fils est aussi propriétaire de la marque détenant les franchises japonaises. Au Japon, Paul Bocuse est carrément une icône : il a été le premier chef à y ouvrir des franchises, dès 1979. Huit brasseries, dirigées par le Japonais Hiroyuki Hiramatsu, y portent son nom. Il y a également des « corners » d’épicerie fine et de produits dérivés – indique le Journal Le Monde