Guillaume Gomez – » Emmanuel Macron est celui qui connaît le mieux la gastronomie. Il connaît les chefs, les artisans, les produits. »
De passage à Coulomiers où il était l’invité d’honneur de la foire aux fromages, le chef Guillaume Gomez ( ambassadeur de la gastronimie française ) s’est exprimé pour le quotidien régional Le Pays Briard… le chef fait quelques révélations et notamment sur le prochain livre de cuisine qu’il va sortir au mois de mai prochain : « je sors, au mois de mai, un livre intitulé « Dix fruits et légumes par jour », afin d’aider les gens à se tourner davantage vers le végétal… « .
Le chef Gomez a indiqué : « Merci à la ville de Coulommiers et à sa maire Laurence Picard de m’avoir fait “invité d’honneur” de cette 53ème foire internationale aux fromages et aux vins. Notre gastronomie française rayonne grâce aux talents de nos producteurs et artisans de nos territoires. «
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Propos recueillis par Vanessa Aspe-Relouzat
Que pensez-vous du fromage de Coulommiers ?
C’est un fromage que l’on aime parce qu’il n’est pas clivant. Le Coulommiers n’est pas trop fort, il a du goût, il est crémeux.
Pourquoi avoir accepté d’être l’invité d’honneur de cette foire ?
Franck Riester me l’a proposé et c’est toujours un privilège de participer à un tel événement. Aujourd’hui, le poste qui est le mien, à savoir ambassadeur de la gastronomie, j’essaye d’être le plus présent possible auprès des producteurs, des agriculteurs et des artisans. Ces foires représentent un moment de partage, de convivialité et de gourmandise. En ces temps post-covid, c’est bien que les gens se rencontrent.
Jusqu’à l’an dernier, vous étiez encore chef dans les cuisines de l’Élysée, vous avez vu passer 4 présidents et servi quelque 2 millions de repas. Quels sont les événements marquants de ces 25 ans ?
Quand on est au plus proche des chefs d’État, on vit l’Histoire au quotidien. Dans les mauvais souvenirs, il y a les attentats. Quand on est aux cuisines de l’Élysée, on se retrouve au cœur des événements, entre les conseils de sécurité, la réception de tous les chefs d’État venus pour la marche, etc. Heureusement, il y a plus de moments joyeux, comme le déjeuner de la COP21 avec 190 chefs de gouvernements. Il y a aussi les repas de Noël pour nos militaires en opération au Tchad, notamment. Ou encore la réception avec les sportifs olympiques ou les joueurs de foot de l’équipe de France, les garden-partys, etc.
C’est quoi, pour vous, le repas idéal ?
C’est de faire en sorte que nos producteurs et nos agriculteurs de France soient les premiers servis donc, ça serait un repas avec des produits français, en accord avec une alimentation engagée pour notre santé et notre planète. Un repas qui privilégie donc le circuit court. Et puis, le repas idéal, c’est surtout un tour de table avec des gens qu’on a envie de voir.
Et avec un bon vin et un bon fromage…
Et pas seulement qu’un (rires). Un bon repas commence par un apéritif et se termine par un digestif. Entre tout ça, il y aura du poisson, de la viande, des légumes, du fromage et une bonne baguette de pain française. Je travaille au classement du savoir-faire de la baguette de tradition au patrimoine immatériel de l’Unesco.
Avez-vous déjà rencontré Roland Mesnier qui a servi pendant 26 ans à la Maison Blanche en tant que chef pâtissier ?
Je ne l’ai pas rencontré mais on a échangé. J’ai travaillé avec beaucoup de chefs qui l’ont connu et à chaque fois que je vais aux États-Unis, on me parle de lui. Mais je n’ai pas eu le privilège de le rencontrer, ça pourrait changer puisque je vais dans quelques semaines à Washington.
Qui de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy, de François Hollande ou d’Emmanuel Macron était le plus gourmand ?
Les quatre présidents que j’ai eu l’honneur de servir avaient tous une appétence propre parce que les hommes et les époques étaient différents. Après 25 ans au Palais de l’Élysée, on ne fait plus la même cuisine. Jacques Chirac avait cette réputation de gros mangeur. C’est vrai qu’il appréciait la cuisine du terroir. Emmanuel Macron est celui qui connaît le mieux la gastronomie. Il connaît les chefs, les artisans, les produits. Il a été nommé homme de l’année par la revue des vins de France pour sa connaissance du vignoble français.
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