Gault & Millau a aujourd’hui un visage : Côme de Cherisey
Au contraire du guide Michelin qui a toujours cultivé le secret, le guide Gault & Millau a toujours été représenté par les personnalités qui étaient aux manettes, bien sûr dès sa création par Christian Millau et Henri Gault. Après les deux emblématiques créateurs, c’est Bernadette Pivot ( épouse de Bernard Pivot ex Monsieur littérature de France 2 ) qui a dirigé le guide, puis Patricia Alexandre ex transfuge du journal de l’Hôtellerie.
Mais depuis le rachat du guide et de ses éditions, c’est Côme de Cherisey ex-Sciences Po qui a repris les commandes en 2016. Pas connu du public, cet homme d’affaire qui a fait sa carrière dans l’édition de guides, passionné de gastronomie, s’active à redonner sa place au guide un peu trop oublié du public dans les années 90.
Mais aujourd’hui le nouvel homme fort de G&M a remis sur les rails le guide jaune dont la particularité est de découvrir de nouveaux talents. Sa stratégie, avoir un guide fort en France pays de la bonne cuisine, mais aussi multiplier les partenariats pour porter le développement du guide à l’étranger, et il y arrive bien puisque aujourd’hui le guide Gault & Millau s’est développé sur 21 destinations à l’étranger.
Et Côme de Cherisey y arrive parfaitement bien dans un contexte compliqué puisque le net bouleverse le marché de l’édition, des guides, et que les avis et commentaires des internautes polluent la visibilité. Il faut dire que le le nouveau CEO de Gault & Millau mouille sa chemise, il est sur tous les fronts, il porte et incarne avec son responsable des sélections, Marc Esquerré la nouvelle image du guide et son ADN.
Gault & Millau a aujourd’hui un visage, celui de Côme de Cherisey, une identification que les chefs apprécient, il est leur interlocuteur privilégié, l’homme qui parle à leurs oreilles, celui qui partage les angoisses et les bonheurs des grands chefs, mais qui va aussi à la rencontre des chefs peu connus qui seront certainement les Grands de Demain.
Ce week-end, deux grands titres de la presse nationale consacrent deux papiers à la tête de G&M :
Le Monde sous la plus de Camille Labro
» Je vais au restaurant 350 fois par an «
J’adore manger, découvrir des plats et des cuisiniers que je ne connaissais pas. Je suis toujours ravi de pousser la porte d’un nouvel établissement, et je n’aime rien tant que partager des émotions gustatives. Le plaisir d’un repas est, selon moi, indissociable de cette idée de partage.
Culinairement parlant, j’ai été éduqué par ma mère, qui nous faisait beaucoup de plats mijotés, des chicken pies inspirées de ses années passées en Angleterre, une cuisine riche et réconfortante. Puis, durant mon adolescence, elle a opéré un virage vers une cuisine plus bio et diététique qui m’a beaucoup marqué. J’ai appris avec elle que l’on peut bien manger tout en étant bien dans son corps. C’est une affaire d’éducation, de culture. J’ai racheté Gault et Millau en juillet 2016. Pour moi, cette marque représente un morceau du patrimoine gastronomique français et mondial, qu’il faut chérir et nourrir. …/… la suite en cliquant ICI
Le FIGARO sous la plume de Colette Monsat
Propriétaire du Gault & Millau depuis un an et demi, ce découvreur de talents souhaite renouer avec les valeurs des deux papes de la critique gastronomique.
Chef d’entreprise, à la fois rigoureux et épicurien, il a longuement observé les comportements alimentaires des Français pour coller à l’époque et faire entrer le fameux guide jaune dans le XXIe siècle. Mais il se veut aussi le chantre de la «critique juste» et d’une déontologie sans faille.
LE FIGARO. – En quoi l’édition 2018 du guide est-elle différente?
Côme DE CHÉRISEY. – Elle n’est pas différente, elle est dans la continuité puisque notre ADN, c’est la découverte. Cette année, nous avons 750 nouveautés, dont la moitié sont de jeunes chefs. Avec une spécificité néanmoins, c’est que, pour la première fois, 800 établissements sur une base de 6 500 ont fermé. La crise économique, les attentats sont bien sûr passés par là, mais le métier est aussi devenu de plus en plus exigeant. On constate aussi que les différences d’approche entre les chefs aînés et les plus jeunes … …/… la suite en cliquant ICI