Harlem – Quartier phare de la culture afro-américaine à NYC, les française présent par la cuisine

22 avril 2017  0  DÉNICHÉ SUR LE WEB
 

signature-food-and-sens Harlem – n’est pas tout à fait New York, c’est un quartier qui a fait peur pendant longtemps par la violence qui y régnait, c’est le quartier où se concentre la culture afro-américaine, l’identité noire américaine y est très forte, mais les choses changent et évoluent, notamment par la présence de restaurants français traditionnels et une mixité culturelle qui s’impose.

Retrouvez l’article du New York Times repris par le Courrier International.

À Harlem, l’accent français est au menu

Depuis les années 1990, les expats français forment une petite communauté dynamique au coeur du quartier phare de la culture afro-américaine à New York. Signe le plus visible de leur présence : les restaurants.

Entre Harlem et les Français, c’est une longue histoire, explique le journaliste Joel Dreyfuss dans The New York Times. La présence à Paris, dès les années 1920, des artistes et des musiciens africains-américains est bien connue. Moins célébrée mais presque aussi ancienne, celle de nombreux Français amateurs de jazz et de gospel, restés attachés à Harlem y compris durant la pire période de de son histoire, les années 1970-1980. 

Mais depuis les années 1990 une vraie petite communauté d’expats français “séduits par le côté romantique de Harlem, son histoire haute en couleur aussi bien que par le coût abordable des logements” s’est constituée. Signe le plus manifeste de cette présence française au nord de Manhattan : plusieurs restaurants qui affichent au menu cassoulet et blanquette de veau.

Trois d’entre eux sont situés sur Malcolm X Boulevard (que beaucoup d’habitants appellent encore Lenox Avenue), au cœur du quartier. “Harlem est un village”, déclare Thierry Guizonne, un Guadeloupéen propriétaire de Chez Lucienne, entre West 125th et 126th Street. Et ce village a de plus en plus l’accent français, constate Joel Dreyfuss. 

Fabrice Warin, de Barawine Harlem, un Bordelais qui a vécu en Australie avant de s’installer à New York voilà quinze ans, explique qu’il accueille chaque week-end de très nombreux touristes français amateurs de gospel à l’angle de Malcolm X Boulevard et de West 120th Street.

Tout comme ses confrères, Alain Eoche, propriétaire de Cheri, entre West 121st and West 122nd Street, est tombé amoureux de Harlem : « Vous êtes à New York, mais pas tout à fait. Il règne ici une ambiance qui fait que les immigrants se sentent à l’aise.”

Un peu plus à l’ouest, à l’angle de West 127th Street et de St. Nicholas Avenue, Maison Harlem doit son existence à Samuel Thiam, un Parisien qui a grandi à Montpellier avant de s’installer à New York où il a d’abord été danseur et acteur. “J’avais un appartement à Harlem, mais je ne trouvais pas de bistrot où m’offrir un verre de vin.” Depuis, Samuel Thiam est aussi devenu caviste.

La présence de restaurants français traditionnels à Harlem est symptomatique de l’évolution du quartier, constate Joel Dreyfuss. Le bastion de l’identité noire américaine est aujourd’hui un quartier en voie de gentrification, qui séduit la classe moyenne noire et blanche aussi bien que des Millennials plutôt aisés.

Copyright : T. Cenicola – NYT
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