Insectes – L’option de consommer des insectes pour nourrir une partie de la planète mis à mal par l’agriculture intensive qui menace d’extinction de nombreuses espèces
Dans les toutes dernières années, les insectes devaient être la nouvelle alternative à une alimentation saine et à même de nourrir une partie de la population mondiale. Mais c’était sans compter sur le risque qui pèse sur les insectes, en effet l’agriculture intensive risque de faire disparaitre l’ensemble des insectes sous une centaine d’année, l’utilisation de pesticides met en péril nos milieux naturels.
Déjà plusieurs espèces sont en danger, notamment les abeilles, il y a donc urgence à inverser notre mode de développement.
à lire ci-dessous ou en cliquant ICI
Une récente étude australienne révèle que les insectes pourraient avoir disparu d’ici 100 ans. Une nouvelle particulièrement préoccupante pour la pollinisation et la biodiversité. L’agriculture intensive pointée du doigt.
Dans vingt ans, les abeilles risquent de ne plus voler autour de nos assiettes, les cigales ne grésilleront peut-être plus, les libellules ne feront plus l’hélicoptère sur les plan d’eau. C’est le terrible constat qu’une nouvelle étude anglo-saxonne vient de révéler. Pire : elle met en garde contre un « effondrement catastrophique » des milieux naturels.
A lire : Monde Nouveau / Jean Jouzel : « il y a urgence à inverser notre mode de développement »
Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland, ont compilé 73 études. « La conclusion est claire : à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies », soulignent les auteurs de ce bilan considéré comme « effrayant ». Aujourd’hui, environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction « et chaque année environ 1% supplémentaire s’ajoute à la liste », affirment les chercheurs australiens. Ils considèrent que cela équivaut « au plus massif épisode d’extinction » depuis la disparition des dinosaures. Parmi les espèces les plus affectées, on trouve les papillons, les abeilles, les guêpes, les fourmis, les frelons, les scarabées et les coccinelles.
Alerte sur la pollinisation
Selon les universitaires, « la proportion d’espèces d’insectes en déclin (41%) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d’extinction des espèces locales (10%) huit fois plus ». Une situation dramatique qui provoquerait des déséquilibres majeurs en mettant en péril, par exemple, le service vital rendu par les insectes : la pollinisation des cultures.
A lire : Monde Nouveau : quand l’avenir de la planète se joue à Perpignan
Selon une étude parue fin 2017 et basée sur des captures réalisées en Allemagne, l’Europe aurait perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant à faire disparaître plus de 400 millions d’oiseaux. Oiseaux, mais aussi hérissons, lézards, amphibiens, poissons… tous dépendent de cette nourriture.
Urbanisation, déforestation,pesticides, engrais
A l’origine de cette chute des insectes, les chercheurs australiens désignent la perte de leur habitat. L’urbanisation, la déforestation, la conversion agricole et le recours aux pesticides et engrais de synthèse sont largement pointés du doigt, tout comme l’intensification des pratiques agricoles au cours des soixante dernières années. A ces raisons s’ajoutent les agents pathogènes (virus, parasites), les espèces invasives et enfin le changement climatique notamment dans les régions tropicales. « Restaurer les habitats, repenser les pratiques agricoles, avec en particulier un frein sérieux à l’usage de pesticides et leur substitution par des pratiques plus durables, s’imposent urgemment », précisent les auteurs du rapport. Ils appellent aussi à assainir les eaux polluées, en ville comme en milieu rural.
A lire : Le Monde Nouveau à Perpignan : comment et pourquoi participer au Créathon, un appel à projets national
Le recul des insectes, qui forment les deux tiers des espèces terrestres, remonte au début du XXe siècle. Il s’est accéléré dans les années 1950-60 pour atteindre « des proportions alarmantes » ces vingt dernières. Ainsi, 60% des espèces de bousiers sont sur le déclin dans le bassin méditerranéen. Et une espèce d’abeilles sur six a disparu au niveau régional, dans le monde.