Yves-Marie Le Bourdonnec, le boucher parisien pose définitivement ses couteaux !

20 février 2022  2  Non classé
 
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« Voilà, après 35 ans dans mon entreprise, je pose mes couteaux. Je me consacrerai désormais à la formation de nos équipes et à la transmission de ce métier que j’aime tant. Je reste l’ambassadeur de la maison Le Bourdonnec. Si vous avez besoin des conseils d’un vieux baroudeur de la bidoche, je suis votre homme. » … c’est ainsi que le célèbre boucher parisien Yves-Marie Le Bourdonnec a indiqué sur son compte Facebook se mettre en retrait de son métier, pour entamer une nouvelle vie.

Une nouvelle vie q’il consacrera à la transmission, et à la formation, mais aussi à du conseil, il ne quitte pas pour autant la Maison Le Bourdonnec, mais il quitte son billot et pose ses couteaux.

YM Le Bourdonnec se qualifie lui même comme artisan-boucher engagé depuis 1987,
pionnier de la maturation en France 🥩🔪 il n’oublie jamais de rappeler qu’il a été « Élu meilleur burger du monde par le New-York Times en 2008 ».

En quelques articles découvrez qui est Yves-Marie Le Bourdonnec.

En 2017, le magazine L’Express avait consacré un long papier au boucher le plus en vu de Paris.

Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher star

Yves-Marie Le Bourdonnec fait partie des ces artisans qui ont su redonner sa noblesse au métier de boucher. Sa vocation est née dans son enfance en ferme. Un boucher se déplaçait deux fois par an et son travail fascinait le petit garçon. Sa famille compte plusieurs membres dans le métier. Après un CAP et quelques expériences, Yves-Marie Le Bourdonnec ouvre en 1987, à 19 ans, sa première boucherie: le Couteau d’argent. Titré Meilleur boucher de Paris, il fournit les plus grandes tables (Yannick Alléno, Alain Ducasse, Beef Club, Blend…), et devient le spécialiste de la maturation de la viande.

France Info Bretagne

Alors que les professionnels du secteur agro-alimentaire continuent de se mobiliser, le boucher costarmoricain Yves-Marie Le Bourdonnec accorde un entretien au JDD. La crise qui frappe les éleveurs ne le surprend pas. Pour lui, tout le modèle d’élevage est à repenser. « Notre modèle d’élevage est complètement absurde » c’est en ces termes que s’exprime Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher breton installé à Paris. Dans un entretien avec le JDD, il explique son point de vue sur la crise que connaissent actuellement les éleveurs. 

Yves-Marie Le Bourdonnec revient sur la situation actuelle et estime que le modèle doit changer « Il faut considérer qu’on est au 21ème siècle et qu’il faut se nourrir en fonction de ce qu’on est capable de produire » rappelant qu’en France, on est « capable de tout produire ». Il ajoute qu’aujourd’hui les prix de la viande relève de l’absurdité. Il note qu’en 30 ans finalement les prix n’ont pas bougé, et bradent ainsi le travail du secteur agricole.

Il pointe aussi du doigt le rôle des grandes surfaces : « La grande distribution a contribué à mettre l’animal dans un modèle économique absurde. Aujourd’hui, la logique c’est de produire sans réfléchir… dans un contexte où les éleveurs sont prisonniers du modèle subventionné… »

Le Figaro – (24/09/2013)

Star des bouchers, boucher des stars. Une formule palindromesque qui va comme un gant à Yves-Marie Le Bourdonnec. Il compte Johnny Hallyday et autres people parmi ses clients, dont il publie régulièrement les photos sur les réseaux sociaux. Lassé de cette image, lui préfère se présenter comme «l’enfant terrible de la boucherie» et prendre le rôle du poil à gratter. Son cheval de bataille: se démarquer du modèle tricolore. Sclérosée par le système des subventions européennes, la filière française est, pour lui, tout sauf un exemple. Et il explique avec verve et passion que, pour des raisons historiques notamment, notre production nationale de viande bovine n’est pas adaptée à la demande.«Pour avoir de la très bonne viande, il faut notamment un animal pauvre en collagène, l’ennemi de la tendreté. Et pour ça, il faut qu’il soit précoce, c’est-à-dire qu’il arrive à l’âge adulte très tôt.» Notre bonne vieille charolaise, adulte à 50 mois, fait ainsi pâle figure à côté de la Hereford anglaise (18 mois). «En France, on a un gros défaut: on est persuadé qu’on a inventé l’eau chaude. Mais ce sont les Anglais qui ont inventé l’élevage et ce sont eux les meilleurs dans ce domaine.»

Le Bourdonnec a donc repensé les choses et développé sa propre filière. Bâton de pèlerin en main, il s’associe ou travaille en direct avec des éleveurs dans tout l’Hexagone, éleveurs qu’il veut au centre de son modèle et «payés au prix juste». Avec eux, il achète de la bonne génétique ou fait venir des animaux d’Angleterre pour les croiser avec d’autres races. Son côté grande gueule, il «l’assume totalement».«J’ai toujours été là pour appuyer où ça fait mal»,quitte à se faire virer de tout ce qui se fait d’officiel dans le secteur. Mais ses clients ne lui en tiennent pas rigueur et les affaires roulent. La file d’attente au Couteau d’Argent, sa boucherie d’Asnières, squatte régulièrement plusieurs mètres du trottoir. Comme le monsieur n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers, il a doublé la mise en avril 2012 dans le XVIe, histoire de toucher une nouvelle clientèle. Ses côtes de bœuf maturées soixante jours s’arrachent comme des petits pains, même trois fois plus chères qu’ailleurs. Il pose nu pour des calendriers, parcourt la planète pour des films documentaires et fait des émules dans le monde entier, de Londres à New York en passant par Ostende et Montréal. Le «boucher bohème» devenu boucher volant.

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2 réflexions sur « Yves-Marie Le Bourdonnec, le boucher parisien pose définitivement ses couteaux ! »

  1. COURONNER

    Grand grand merci Monsieur LE BOURDONNEC, pour la NIèvre, pour la jeune génération ! ! ! C’est beau ! ! !
    Michèle COURONNER de Montpellier

    Répondre

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