Pas de clémence pour le patron des restaurants  » Chez Clément « 

17 janvier 2017  0  Non classé
 

signature-food-and-sens Quand on va manger dans certains restaurants, notamment à Paris, on n’imagine même pas les escroqueries qui se magouillent derrière les façades rutilantes et les menus alléchants par des financiers peu regardant sur la gestion. Alléchants étaient aussi semble t’il les espèces des caisses des restaurants du groupe, les rémunérations et les détournements d’argent par le propriétaire. 

En octobre 2015, le propriétaire avait discrètement déposé le bilan de l’enseigne, qui comptait encore neuf restaurants et employait 308 personnes à ce moment-là. Le tribunal de commerce de Paris avait nommé un administrateur judiciaire le 10 décembre 2015, pour une période d’observation de six mois. Outre les bistrots Chez Clément, cet entrepreneur de 35 ans exploitait, généralement en concession, une série de lieux assez exceptionnels. Son site Internet mentionnait à cette époque la fameuse maison Lapérouse, fondée en 1766, Le Saut du loup, au Louvre, Les Jardins de Bagatelle et le Tir aux pigeons dans le bois de Boulogne, le Café du Rond-Point dans le théâtre du même nom, ou encore l’Hôtel Ermitage sur les hauteurs de Saint-Tropez (Var). « Mais seuls Chez Clément et la holding sont en redressement judiciaire », précisait M. Dewynter à cette époque.

Mais depuis, outre la crise économique et de fréquentation, une enquête prouve que les difficultés financières venaient en fait de malversations financières du Propriétaire.

Restaurants « Chez Clément »: le patron écroué

Le patron de la chaîne de restaurants « Chez Clément » a été mis en examen en novembre, puis écroué, soupçonné de malversations financières au détriment de plusieurs de ses sociétés et d’investisseurs, selon des sources concordantes.

Stanislas Dewynter, patron et premier actionnaire de ces restaurants parisiens et franciliens connus pour leurs casseroles en cuivre et meubles en bois massif, a été mis en examen le 18 novembre notamment pour escroquerie, abus de biens sociaux, banqueroute par détournement d’actifs et tenue de comptes incomplète ou irrégulière, blanchiment aggravé, selon une source proche du dossier.

Des plaintes d’investisseurs et un signalement de l’administrateur judiciaire de plusieurs sociétés de M. Dewynter placées en redressement judiciaire avaient conduit le parquet de Nanterre à ouvrir une enquête au printemps 2016 pour de possibles malversations financières.

Les enquêteurs soupçonnent entre autres l’entrepreneur de 36 ans d’avoir floué des investisseurs et obligataires dans le cadre de son rachat de « Chez Clément » en 2012 et d’avoir pioché dans les comptes de plusieurs de ses sociétés pour en favoriser d’autres.

Ainsi lui est-il notamment reproché un transfert injustifié de 15 millions d’euros des comptes de « Chez Clément », et le détournement d’espèces des caisses des restaurants, vers SDW – sa holding qui chapeaute la chaîne – et Financière SD, autre holding spécialisée dans la restauration, mais aussi vers ses comptes personnels. Et de s’être versé des rémunérations « indues » à hauteur de 3,4 millions d’euros entre 2012 et 2014 au détriment de SDW.

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