La sélection France du Bocuse d’Or 2025 se tiendra le 8 septembre prochain au Grand Palais Éphémère, à Paris. les épreuves se dérouleront devant le jury dégustation sera composé de 10 grands noms de la profession. Sous la présidence de Naïs Pirollet entourée de Romain Meder (Les Chemins* Guainville – 28), Sven Erik Renaa – RE-NAA** Stavanger), Pascal Barbot (Astrance* Paris), Tom Meyer (Granite* Paris), Brian Mark Hansen, vainqueur du Bocuse d’Or 2023, Jérôme Banctel (Le Gabriel** Paris), Romuald Fassenet (Château Mont-Joly* Sampans) et Jessica Préalpato (Carlton Tower Jumeirah (Londres – Royaume Uni), dont la présence traduit la volonté de l’événement de créer un lien entre la cuisine et la pâtisserie.Elle verra s’affronter les 6 finalistes au Bocuse d’or France : Damien Corneloup – L’Atelier Yssoirien* (Issoire – 14) – Jérôme Jaegle – Restaurant Alchémille* (Kaysersberg – 68) – Edouard Loubet – Le Grizzly (La Clusaz – 74) – Paul Marcon – Restaurant Marcon*** (Saint-Bonnet-le-Froid – 43) – Hippolyte Peters Desteract – Le Kabestan (Lyon – 69) – François Vermeer-Merlen, Conseiller Culinaire (Région Rhônes-Alpes et France)
Anne-Sophie Pic Présidente d’Honneur de la la sélection France du Bocuse d’Or – Notez la date : 8 septembre 2023
Anne-Sophie Pic, femme la plus étoilée du monde, assurera la Présidence d’Honneur de la sélection France du Bocuse d’Or, le 8 septembre 2023 au Grand Palais Ephémère, à Paris. Première étape de la série d’événements du Sirha Food, qui organise dès le lendemain la sélection France de la Coupe du Monde de la Pâtisserie puis Sirha Omnivore.
Anne-Sophie Pic, un nom synonyme d’excellence, de discrétion, de talent. Une cheffe qui avait la cuisine, la grande cuisine en héritage et s’est fait un prénom dans l’univers impitoyable de la gastronomie. Car il ne fut pas facile pour la jeune femme de devenir La Dame de Valence. Elle qui était « fille de » a du gérer les regards et les avis pas toujours complaisants des autres chefs qui attendaient au tournant cette héritière autodidacte qui n’avait pas fait d’école de cuisine mais l’ISG, qui ne rêvait pas de reprendre l’établissement familial… mais le destin en a décidé autrement.
Anne-Sophie du jour au lendemain a quitté New York et a rejoint son fief, les terres et le restaurant dont elle sera la dame de coeur et la grande cheffe de cuisine. Elle a réalisé et accepté qu’elle avait la cuisine en héritage, qu’en elle coulait le sang qui avait fait des générations de cuisinières, de chefs, de grand-chefs : sa grand-mèreSophie, son grand-père André qui après avoir raflé trois étoiles en 1934 dans les Cévennes, avait quitté les forêts de châtaigniers pour s’installer le long de la nationale 7, à Valence précisément, et ouvrir l’établissement qui depuis ne connait que gloire et récompenses. Anne-Sophie ne peut oublier dans son parcours et sa réussite son père Jacques le talentueux, révélé par le mythique Loup au caviar, qui avait repris l’établissement après son père André et gagné 3 étoiles. Père trop tôt disparu qui a laissé les fourneaux à sa fille sans diplôme culinaire, sans formation. Mais elle ne veut pas se contenter d’être « fille de » et est décidée à prouver que comme un homme, elle peut exceller en cuisine. Les femmes cheffes sont des chefs comme les hommes.
Ainsi se dessine au fil des mois et des années, le portrait d’une femme d’exception, pas aussi lisse qu’elle en a l’air, passionnée, en elle brûle le feu de la curiosité et de l’audace, de la créativité, de la liberté, elle est guidée par son instinct et ses émotions, ses rêves et son imaginaire. Elle va balayer les barrières de cet univers furieusement machiste qui ne lui fera au début aucun cadeau, elle va travailler encore et encore, toujours plus pour apprendre et s’imposer. « Au nom du père ». Elle entre en apprentissage en cuisine. Les 3 étoiles du père se sont envolées. Anne-Sophie s’affranchit, se libère du classicisme de la maison Pic, de l’ombre du père, pour s’affirmer, affirmer ses différences en tant que chef, chef femme.
Elle va réussir, aidée, soutenue, protégée par son homme de coeur, David Sinapian qui lui assure le développement du Groupe Pic, au quotidien anticipe et règle les problèmes qui pourraient gêner ou ralentir le travail d’ Anne-Sophie. En l’espace de 10 ans seulement, elle décroche 3 étoiles au Guide Michelin.
Anne-Sophie Pic n’est pas une femme d’image de première ligne, elle se glisse sur l’image comme elle se glisse dans la vie, derrière cette apparence nette et ce sourire permanent, se cachent une force de caractère et une détermination inébranlables. Un furieux talent. Aujourd’hui le Groupe Pic c’est des étoiles, encore des étoiles ici & ailleurs. Maison Pic*** à Valence, Beau-Rivage Palace** à Lausanne, la Dame de Pic* à Paris, le bistrot André, la Dame de Pic à Londres**, la Dame de Pic* à Singapour, la Dame de Pic – Le 1920* à Megève, deux établissements à Hong-Kong et Dubaï. Anne-Sophie Pic est toujours passionnée de cuisine mais aussi de tous les arts majeurs de mode et de peinture, qui inspirent ses créations et nourrissent son imaginaire. Elle a découvert le monde du parfum, qui la bouleverse, l’inspire, Elle partage cette passion avec mon ami Francis Kurkdjian. elle aime croiser on monde avec d’autres ailleurs qui se »fertilisent » mutuellement, s’enrichissent. Anne-sophie a décroché des étoiles et des récompenses, collectionne médailles et distinctions qu’il est bon de citer même si elle-même reste très discrète sur ces honneurs mérités. Anne-Sophie Pic a décroché le titre de « Restaurant de l’année » par Omnivore en 2006, pour son établissement de Valence, le titre de « Chef de l’année » par le Guide Michelin en 2007 devenant la première femme à obtenir ce prix. Elle a été élevée au grade de Chevalière de la Légion d’honneur en 2011, Officière de l’ordre des Arts et des Lettres en 2017 et Officière de l’ordre national du Mérite en 2022.
En septembre 2023, Anne-Sophie Pic revient au Sirha avec le joli rôle de Présidence d’Honneur de la sélection France du Bocuse d’Or. Elle se souviendra de ses premiers pas, en 2006 elle fut la première cheffe sur la scène du Sirha Omnivore. Elle se souviendra avec émotion de l’amitié qui liait son père Jacques et Paul Bocuse, créateur de cette compétition. Elle se souviendra qu’en 2017, elle fut une première fois Présidente d’Honneur du Bocuse d’Or France. En 2020, c’est avec émotion qu’elle a suivi la sélection France du Bocuse d’Or dans laquelle concourrait Tom Meyer, à l’époque chef de la cuisine d’essai de la Maison Pic. En 2022, elle a soutenu avec passion Naïs Pirollet, première femme à représenter la France lors de la Grande Finale du Bocuse d’Or? Anne-Sophie Pic défend et soutient avec ferveur les femmes cheffes et naturellement a apporté conseils et aide dans la préparation de la concurrente. 2023, retour sur scène et sous les lumières.
Son rôle et sa responsabilité l’interpellent assurément Elle s’est confiée récemment sur ses attendes et ses pensées, à quelques semaines de la compétition. « La cuisine française est en évolution et dans un concours -qui est un mélange de technique et de précision- elle se doit d’être en phase avec les préoccupations du moment dans les restaurants », confie Anne-Sophie Pic sur sa vision du Bocuse d’Or. « Évidemment, la saisonnalité doit être présente, elle ne doit jamais être délaissée au profit de la technique. Il est nécessaire que tous les chefs soient en adéquation avec leur époque, qu’ils mettent en exergue le végétal autrement que par les garnitures. J’attends une capacité à suivre les préoccupations actuelles et que les candidats soient en phase avec le dynamisme de la cuisine française », conclut-elle sur ses attentes en tant que Présidente d’Honneur du Bocuse d’Or France 2023.
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Anne-Sophie Pic pour Sirha Food : ici
Crédit photo © Kalel Koven / Bocuse d’Or