Prix Ziryab Beyrouth – Des plumes et des tables – Le gagnant est Nicolas Stromboli pour son livre « Du pain, du vin, des oursins »

14 novembre 2017  0  MADE BY F&S Une poule sur un mur
 

signature-food-and-sensLe Prix Ziryad vient d’être remis à Beyrouth, lors du salon du livre francophone. Savez-vous que le salon du livre de Beyrouth arrive en troisième position après Berlin et Paris!

 

 

PRIX ZIRYAB – un des prix remis durant ces dix jours littéraires et culturels – rime avec NOHA BAZ, femme de goût et d’esprit.

Noha Baz est une pure berouthine-parisienne, à fleur de peau et de mots, une orientale libre et libérée qui dit ce qu’elle aime, écrit ce qu’elle pense, appelle à la tolérance , à la résilience, à l’union entre tous les peuples, toutes les croyances. Pour elle la plus belle photo de Beyrouth est celle qui sur un même plan affiche église catholique, église orthodoxe et mosquée. Noha Baz est pneumo-pédiatre sur sa carte de visite mais… Noha est auteur culinaire, cuisinière, érudite, passionnée d’art sur toutes ses formes, grande visionnaire. Elle  a pris le relais de la mémoire de ces cuisines qui se croisent, se mêlent ,s’enrichissent et s’aiment. Passionnée elle l’est furieusement, gourmande assuremment de littérature, de cuisine, de son métier, de ses petits malades, de ses filles et  de sa petite fille, de son adorable mari, de sa ville, de son pays.

Noha et Jacqueline, généreuse éleveuse de légumes dans les jolis jardins de lupin

Noha Baz si vous avez le bonheur de la croiser, vous la reconnaitrez  à ses cascades de rires, sa voix de miel qui interpelle, appelle, félicite, encourage, dit affection et tolérance, à son humour bienveillant. Elle est à la fois amoureuse, optimiste, cosmopolite, une survivante comme tous les Libanais. Elle sait s’émerveiller de tout, des sourires de sa peite-fille, des couchers de soleil sur la mer, des levers de soleil sur la ville, des pavés de Lourmarin, elle est sourire et soleil et partage tout généreusement. Elle sait faire et dire la cuisine comme la médecine, ressentir et mettre en mots les émotions, les cicatrices et les joies, dire bravo, je vous aime, elle sait chaleureusement, intensement accueillir, envelopper dans ses bras toutes celles et ceux qui ont eu le bonheur, la chance inouïe de la croiser.

 

Les années passent, Noha Baz ne perd rien de sa volonté farouche de mettre du soleil partout, dans les yeux des enfants malades, dans le cœur des mamans de ces enfants, dans les âmes qu’elle croise et qu’elle adopte. Un soleil ce n’est pas innocent si le mot est dans le nom de son association, qui éclaire, brille réchauffe, illumine s’échappe pour mieux revenir. Elle soigne, aide, relève les enfants blessés et malades avec, « Les Petits Soleils », Moins de douleurs, plus de sourires, plus de soleils… 

 

 Et c’est contagieux, à son contact on se doit, et naturellement d’être intellignent, curieux, tolérant, souriant, plus gourmand de la vie… et des loukoums! On retrouve joie et espoir, liberté et avenirÀ ses côtés « La poule sur un mur »  a vu ses ailes pousser, des ailes … de colibris (comprendront ceux qui se reconnaitront!) légères, brillantes de poésie et d’espoir. Merci Noha pour cette échappée belle!

!

Avec des sourires et des mots, Noha Baz efface les blessures de guerre, donne et redonne le goût de la cuisine et de … vivre.  À ses rencontres de table elle réunit, rassemble toutes celles et ceux qui dansent sur le fil de la vie. La table lieu essentiel de vie. Le livre, nourriture essentielle…  2013, elle a eu la belle idée de créer un prix qui récompenserait un livre de cuisine en français, pas un livre de recette bêtement pratique et sans âme, non un livre écrit comme un livre de vraie littérature, passeur-témoin d’idées et culture, disant que la cuisine est aussi leçon de vivre ensemble, de savoir-être et de savoir-faire, de culture et d’histoire. Un bon livre « parlant d’une belle histoire de transmission ou de tradition gastronomique, racontant un savoir-faire familial, décrivant un patrimoine sous l’angle de la gastronomie ». Les livres de cuisine sont des pièces de l’histoire d’un pays, d’une culture, de civilisation. C’est tout naturellement qu’elle a nommé le prix Ziryab, témoignage respectueux à Zyriab, surnommé le « merle noir », musicologue et gourmet du Xè siècle qui, comme Noha, ne concevait la vie qu’avec élégance et culture, savoir-vivre et littérature, haute gastronomie et excellence. Noha Baz gourmande de mots et élégante dans l’âme, croque et savoure mots et mets avec art joyeusement. Noha Baz a su réunir dès la première édition en 2014, autour d’elle un jury d’exception: Jack Lang, Michel Rostang, Gaël Orieux, Elie Gharzouzi, Fatema Hal, Farouk Mardam Bey. Depuis tout au long de l’année le jury  – dont certains membres changent et a vu se succéder Andrée Maalouf, Guy Martin, Salah Stétié… –  sélectionne des beaux livres d’auteurs, de cuisiniers de chefs, d’artistes de la cuisine. 

Tous, membres du jury et auteurs sélectionnés sont des passionnés de la vie et du partage, tous se sont retouves sur l’espace du Prix Ziryab pour partager des mots et des douceurs avec des ministres de la culture, des écrivains célébres, des présidents d’hier et d’aujourd’hui, des diplomates et amabassadeurs et ces Libanais amoureux de la langue française, de la gastronomie française.

Farouk Mardam Bey, Noha Baz, Bernard Thomasson, André Bonet

Nicolas Stromboni, le gagnant de cette année, est l’incarnation de ces auteurs qui s’évadent, se ressourcent se remplissent avec des livres qu’ils lisent ou qu’ils écrivent. Ils entretiennent tous leurs mots  dans une vraie relation, tous les cherchent, les changent, les retournent, les adoptent en prenant soin de les cultiver, voir jusqu’où ils peuvent aller. Ils racontent des histoires, leur histoire et l’histoire des personnages qu’ils rencontrent, qui vont influencer leurs recettes, leurs gestes et leur reflexion de chaque jour. Tous se retrouvent dans ces héros du quotidien qu’ils évoquent dans leurs livres.

Salah Stétié, Farouk Mardam Bey, Noha baz, Nicolas Stromboni

Le Prix Littéraire Ziryab, joli pont culturel entre l’Orient et l’Occident .
 Plusieurs auteurs étaient venus pour dédicaces et tables rondes, conférences et débats. Sonia Ezgulian Auger,  cuisinière-journaliste-magicienne des petits riens et des épluchures, reine de l’anti-gaspi, auteur et journaliste gastronomique. Sonia le sourire et le bonheur incarnés. Sourire contagieux bienveillant sincère et rassurant qu’elle ne perd jamais, il s’étire sur ses lèvres et ses yeux, naturellement, simplement. Elle le porte de Lyon à Beyrouth, de ses cours de cuisine aux pages de ses livres. Sur son passage, à ses côtés, on ne peut parler que doucement, rire, aimer la cuisine arménienne et partager des moments d’émotion et des souvenirs hauts en couleurs.  Sonia est une « cuisinière pas ordinaire », auteur culinaire, consultante, touche tout non elle ne touche que ce qu’elle aime faire et le le fait avec talent et justesse, sourire et joie.  Elle était là avec son dernier ouvrage, une BD qui régale et amuse « À boire et à manger » et  en avant-première les planches du prochain Bocuse Magazine quelle dirige pour le groupe éponyme.  

Luana Belmondo, chef, auteur gastronomique signait ses livres dont le dernier « Ma cuisine bonne humeur »qui met en joie et appétit, avec des recettes de mamma italienne qui aime et nourrit naturellement ses petits et ses grands pour voir des sourires au-dessus des assiettes. La belle Luana a revu et corrigé des recettes de son Italie chérie, a collectionné secrets et gestes et les partage généreusement comme elle partage ses sourires et sa gaieté, ses émotions et son amitié. Loin de l’image des femmes de , belle-fille de, elle est Luana tout simplement et promène son élégance naturelle sans chichi ni blabla. Et si quelquefois un voile de mélancolie se pose sur elle, rien de grave, elle pense à ses petits, ses trois garçons, à sa famille! 

Anne-Sophie Pic, chef***, auteur qui a partagé avec le public du salon sa grâce délicieuse, ses connaissances pointues de tout ce qui touche à la gastronomie, sa gaieté tout en douceur, sa facilité d’étonnement et d’enchantement et ses deux derniers livres « Conversations Culinaires et « Agrumes » que Food & Sens vous a déjà présenté. Arnaud Bachelin, dandy et seigneur du thé, archéologue de grands et petits « jardins » venu de Paris avec des thés rares pour animer des ateliers délicieux et son livre qui fourmille d’histoire et de petites histoires sur le thé « L’heure de véri-thé ».

Anne-Sophie Pic et Noha Baz


Arnaud Bachelin

 

 

 

FACEBOOK TWITTER
VOTRE CLASSEMENT
  • Je suis fan (100%)
  • Mmmm interessant (0%)
  • Amusant décalé (0%)
  • Inquiétant (0%)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *