Hélène Darroze se livre à quelques jours du lancement de TOP Chef 2017
Interview : avant » Top Chef « , Hélène Darroze se confie, la chef puise son talent dans les racines familiales et n’oublie pas que c’est Alain Ducasse qui lui a permis de passer en cuisine. C’est le magazine FEMINA qui est allé à sa rencontre… apprenez à mieux connaître Hélène Darroze.
EXTRAITS :
Instagram – En cette époque charnière de l’année, Hélène Darroze instagrame à tout va sur la douceur de vivre. Alors que dans les cuisines de son restaurant parisien du quartier Saint-Germain et celles de son adresse londonienne à l’Hôtel Connaught, au cœur de Mayfair, on s’agite pour préparer des repas qui régaleront les gourmets, le seul membre féminin du jury de l’émission » Top Chef » garde un œil sur ses équipes. Et profite de ses déplacements professionnels pour vivre avec ses filles, en vacances scolaires, l’ambiance de ces belles capitales.
Une vie très active – Car on a beau avoir été auréolée du titre Veuve Clicquot de meilleure cheffe du monde en 2015, diriger deux restaurants étoilés des deux côtés de la Manche, trouver le temps de publier régulièrement des livres de cuisine; on a beau y ajouter une participation au jury d’une émission à succès dont elle vient tout juste de finir le (long) tournage et coprésider, avec son amie Laeticia Hallyday, l’association La Bonne Etoile, on n’en reste pas moins une maman attentive.
Quatrième génération d’une lignée d’aubergistes – » C’est ma grand-mère adorée qui m’a pratiquement élevée » ajoute-t-elle avec émotion. …/… Sur l’héritage de ces femmes qui ont choyé les premières années de sa vie, sur ce qu’elle leur doit de sa personnalité, Hélène Darroze ne cache rien. Elle l’exprime au travers de sa cuisine, de ses livres, ou de ses paroles. Dans «Personne ne me volera ce que j’ai dansé», paru en 2005 tout comme dans ses «Recettes de mes grands-mères», publiées en 2015.
Une arrière grand-mère très affective – Hortense était mon arrière-grand-mère. Je l’ai connue longtemps car elle est décédée lorsque j’avais 20 ans. J’entretenais avec elle une relation fusionnelle, très affective. Je dormais même à ses côtés. Elle m’a plus parlé qu’à la plupart de ses autres petits-enfants et arrière-petits-enfants. Quand je rentrais de l’école et même – plus tard – de l’université, elle m’attendait assise sur une petite chaise de paille devant le poêle Hortense avait toujours une oreille attentive certes, mais n’était pas, hormis pour ses délicieuses tomates farcies, une grande cuisinière.
Une famille de chasseurs, pêcheurs – C’est avec le reste du clan que la jeune femme apprend à connaître les produits des Landes et du Pays basque: «Nous sommes une famille de chasseurs, de pêcheurs… Les femmes cuisinaient pour la famille, les hommes nous emmenaient au jardin.» Foie gras des Landes, haricots maïs du Béarn, poissons de Saint-Jean-de-Luz, porc du Pays basque… impossible pour elle de ne pas se familiariser avec ce terroir d’abondance.
Alain Ducasse, une rencontre décisive – Même si la bonne élève qu’elle est choisit, le bac en poche, d’entreprendre des études de commerce. Pour arriver… dans les cuisines de l’un des plus grands restaurants du monde, le Louis-XV, situé au sein de l’hôtel de Paris, à Monte-Carlo ! Alors qu’elle est engagée pour un stage administratif, l’intérêt de la blonde étudiante pour ce qui se déroule de l’autre côté du passe attire l’attention du grand chef multi-étoilé Alain Ducasse qui lui propose » d’abandonner le bureau pour le piano « . Il m’a dit qu’il valait mieux vivre sa passion que la regarder passer. Et pendant trois ans, il n’a cessé de m’en parler. Lui et Mario Muratore, son chef exécutif, m’ont tout appris. J’en ai pris plein les yeux, j’étais constamment dans l’émerveillement.
Une cuisine d’instinct – Cuisiner c’est vivre, proclame la devise des restaurants d’Hélène Darroze, qui se décrit elle-même comme une cuisinière de l’émotion: «En cuisine, je ne suis pas une technicienne, tout est dans l’instinct.» Un instinct, un talent, une générosité, une faculté à puiser dans ses racines qui ont aidé la meilleure cheffe du monde à déployer librement ses ailes pour atteindre les étoiles.
Ce qui la dope – Mes filles évidemment et la présence de tous les gens qui travaillent pour moi dont je me sens responsable – Son don inattendu – J’ai un certain talent pour rassembler les personnes, organiser des choses avec des gens qui ne se connaissent pas et qui finissent toujours par s’entendre. Sur sa shamelist – J’ai toujours un peu de Caprice des Dieux dans mon frigo et de M&M’s en cas de coup dur – Sa news Femme – L’absence de représentativité féminine dans l‘élection présidentielle française. Sans être une féministe absolue, cela m’embête quand même – Son buzz -Ce qui s’est passé à Alep, le sort de ces civils, de ces enfants, cela m’a renversée.