Dîner de gala de La Paulée des vins de Loire : quatre mains et accords vins et mets d’exception
À l’occasion de la 40e Paulée des vins de Loire qui se tenait à Chartres ce dimanche, la famille Jallerat a confié la réalisation du dîner de clôture à Thomas Parnaud, le chef du restaurant Le Georges* accompagné cette année de Christophe Hay, le chef doublement étoilé de Fleur de Loire à Blois.
Christophe Hay, chef invité de cette édition anniversaire
Cette année, Thomas Parnaud est accompagné par le seul chef doublement étoilé et ambassadeur de la région Centre-Val de Loire, Christophe Hay, qui succède ainsi à Pierre Gagnaire, Alain Senderens, Régis Marcon, Arnaud Lallement, Thierry Marx, Olivier Nasti ou encore Michel Troisgros. Un choix qui fait sens, Christophe Hay ayant un attachement particulier à la Beauce d’où il est originaire et œuvrant chaque jour à la valorisation des produits de sa région dans l’enceinte de son établissement Fleur de Loire à Blois. “Les vins ligériens sont aujourd’hui reconnus, tout comme l’expertise des vigneronnes et des vignerons qui les façonnent. C’est une première pour moi et on peut être fiers de ce qu’a créé cette belle famille Jallerat car c’est un événement sans équivalent dans la région. Georges est un homme exceptionnel qui a permis la fusion du monde des vignerons avec celui de la gastronomie, on lui doit beaucoup” confie le chef doublement étoilé.
La soirée était placée sous le signe de la fête, avec pas moins de 170 convives issus du monde du vin et de la gastronomie qui ont fait tourner leurs serviettes et entonné l’hymne de La Paulée tout au long de la soirée. “La coutume au Grand Monarque c’est de dire “vous êtes tous les bienvenus”. L’amitié, la joie d’être ensemble, c’est ça La Paulée” a déclaré Georges Jallerat pour ouvrir les festivités.
La Paulée c’est évidemment le vin et la gastronomie mais c’est aussi l’art et la culture. Cette année, l’auteur et dessinateur Stéphane Heuet a réalisé l’illustration du menu, la peintre contemporaine Agathe Groleau a exposé ses œuvres dans l’enceinte du Grand Monarque et le sculpteur Michel Audiard a créé une sculpture sur mesure pour l’occasion (un tire-bouchon formé par l’empreinte de la main de Georges Jallerat).
Dîner à quatre mains et accord vins et mets
Christophe Hay et Thomas Parnaud ont réalisé un menu à quatre mains mettant en valeur les produits de leur terroir. Les vins accompagnant le dîner ont été sélectionnés par Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde en 2000, Nicolas Duclos, chef sommelier du Grand Monarque, ainsi que Bertrand et Gorges Jallerat .
- Gaufré de consoude, gel aux herbes (Christophe Hay) accompagné d’un vin IGP du Val de Loire “Les Roses du Clos” 2022 de Xavier Frissant
- L’huître creuse de Normandie de l’ami Stéphane, poivre de Timut (Thomas Parnaud) accompagné d’un vin IGP du Val de Loire “Céleste” 2020 de Pauline Lair
- Tartelette de tarama de brochet de Loire, voile de pomelos (Christophe Hay) accompagné d’un Vin de France “Argos” 2018 de Guillaume Sorbe
- Le pâté de Chartres en l’honneur de Georges Jallerat (Thomas Parnaud) accompagné d’un Côte Roannaise “Diogène” 2020 de Romain Paire
Les bouchées apéritives et les quatre premiers vins ont été servis dans le hall d’entrée et à l’extérieur du Grand Monarque.
S’en est suivi le dîner, ponctué de prises de paroles des principaux acteurs de La Paulée.
Un quatre mains brillamment réalisé où la philosophie commune aux deux chefs de valoriser les agriculteurs et les producteurs de leurs terroirs s’est ressentie tout au long du repas.
Les 80 ans de Georges Jallerat ont également été célébrés en cœur à la fin du dîner, l’occasion pour le fondateur de rendre hommage à Jacques Puisais avec qui il créa la première Paulée des Vins de Loire en 1983.
La soirée s’est poursuivie dans la cave du Grand Monarque qui n’abrite pas moins de 30 000 bouteilles et 3000 références dont 1300 en Loire. “Pendant le premier confinement on s’est installé au Grand Monarque en famille et tous les soirs on descendait à la cave et nos enfants choisissaient une bouteille à déguster à l’aveugle. Si on est venus habiter l’hôtel c’est parce qu’on voulait protéger ce trésor vivant.” raconte amusé Bertrand Jallerat. Une histoire de famille qui n’est pas près de s’arrêter…