Yves Camdeborde :  » Je suis né dans une ferme, … le cochon a toujours été l’emblème de mes restaurants. « 

28 avril 2022  0  DÉNICHÉ SUR LE WEB
 

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Le public a été très surpris de découvrir cette semaine le chef Yves Camdeborde ( Le Comptoir et l’Avant Comptoir à Paris ) dans l’émission Mask Singer, le magazine Gala a posé quelques questions au chef sur sa participation au programme d Tf1… attention révélations !

Gala.fr : Comment avez-vous réagi quand on vous a proposé de participer à cette émission ?

Yves Camdeborde : En premier lieu, je leur ai demandé s’ils ne se trompaient pas de personne. Ils m’ont dit : ‘non non, c’est bien vous qu’on veut amener là-dedans.’ Étant cuisinier, je me suis dit que je n’avais aucune compétence. La personne qui m’a contacté m’a demandé si je chantais. Alors oui, on a l’habitude de chanter après les repas de famille et en plus, en ayant joué au rugby jusqu’à 38 ans, j’ai une culture de chant de 3e mi-temps. Elle m’a expliqué le concept, que je ne connaissais pas pour être honnête, et je me suis laissé convaincre. J’avais aussi l’esprit très ouvert parce qu’on était en confinement. Quand j’ai regardé la saison passée, je me suis marré. Après, il faut être capable de se tourner en dérision.

Gala.fr : On a le sentiment que vous vous êtes éclaté dans Mask Singer !

Yves Camdeborde : C’était la condition sine qua non. Je voulais apprendre, qu’on me donne des cours pour être plus performant, mais surtout qu’on me laisse rigoler. Sur la dernière émission, quand j’ai chanté ‘Je suis malade’ de Serge Lama et que j’ai fait mon saut en hauteur sur le matelas, j’étais à deux doigt de me faire pipi dessus. Je me suis bien marré.

Gala.fr : Qui, parmi vos proches, étaient au courant de votre participation ?

Yves Camdeborde : Il est là le drame… Personne n’était au courant ! Ce qui était dur, ce n’est pas tant pendant le tournage parce que j’étais tout seul à Paris, qui était une ville morte, mais le soir de la première.

Gala.fr : Ça n’a pas été trop dur ?

Yves Camdeborde : Ce qui était difficile, c’est de ne pas le dire à mes parents, qui ont 90 ans tous les deux. Honnêtement, ce n’est pas très sympa. Comme ils sont âgés, ils n’ont pas tout le temps l’occasion de se marrer, alors j’avais envie de leur faire partager cette expérience et je ne pouvais pas le faire. Ça a été compliqué. À la maison, ma femme était étonnée que je chante tout le temps. Il a fallu que je lui explique que c’était le confinement, que j’étais heureux et que c’est pour ça que je chantais sans cesse. En réalité, je mettais en pratique les exercices que j’avais à faire, notamment chanter avec le ventre plutôt qu’avec ma gorge. C’était assez marrant.

Gala.fr : Est-ce que certains vous ont reconnu après votre première participation ?

Yves Camdeborde : Il n’y a qu’une partie de ma famille qui m’a reconnu. Ce sont mes cousins et mes petites cousines de Bretagne. Ils m’ont envoyé des messages, ils m’ont dit : ‘On est sûrs que c’est toi sous le cochon.’ Moi, j’ai botté en touche. Je leur ai dit : ‘De quoi vous me parlez ? Laissez-moi tranquille !’ (rires)

Gala.fr : Parlons de votre costume… Pourquoi avoir choisi le cochon ?

Yves Camdeborde : C’était le seul costume qui avait une signification pour moi. Je suis né dans une ferme, j’ai tendance à caricaturer en disant que je suis né dans une porcherie. De plus, le cochon a toujours été l’emblème de mes restaurants. C’est un animal que j’adore, parce que je le trouve beau et intelligent. Et je trouvais que ça allait bien avec ma morphologie ! Et puis, je savais que le cochon allait parler à tout le monde, il y a un côté sympathique et lumineux.

Gala.fr : Hormis Kev Adams qui pensait à un chef, les enquêteurs étaient bien loin d’imaginer qu’il s’agissait de vous sous ce costume… Vous les avez bien bernés !

Yves Camdeborde : Je pense que c’est un peu la faute d’Alessandra Sublet, qui était persuadée que c’était Vincent Moscato. C’est vrai qu’il peut y avoir des similitudes d’accent et de morphologie avec lui. Ils n’ont pas tellement réfléchi parce que quand on y pense, le seul signe que Vincent Moscato n’a pas, c’est par rapport au cochon. Je me suis dit qu’ils allaient peut être tilter, se dire que le cochon est une référence dans le monde de la gastronomie, mais non, ils sont restés sur leur intuition…

Gala.fr : Sur scène, vous avez chanté du Dalida, du Luis Mariano, du Johnny Hallyday… Pouvez-vous nous expliquer ces choix de chansons ?

Yves Camdeborde : Luis Mariano, c’était un clin d’œil à mon papa. Ma maman est bretonne et chaque année, quand j’étais petit, on partait en vacances en Bretagne avec mes deux frangins. Quand on montait dans la voiture, on se disait : ‘c’est bon, on est partis pour douze heures de Luis Mariano !’ (rires) C’était vraiment le chanteur de papa, que la famille connaît par cœur. Et concernant les autres titres, j’ai chanté les chansons des années 1980-1990, celles de ma génération. J’ai été bercé à Dalida, Johnny Hallyday, Serge Lama… Même si ce n’est pas toujours très fun, je le reconnais !

Gala.fr : Il paraît que vous étiez inquiet au moment de chanter en studio… Pour quelles raisons ?

Yves Camdeborde : J’avais peur de ne pas trouver l’équilibre entre la dérision et le ridicule. Je leur ai dit : ‘surtout dites-moi si je saccage une chanson, je ne veux pas manquer de respect à ces chansons qui sont cultes.’ J’ai eu la chance d’être bien entouré, avec ma coach vocale Alexandra, mais aussi Pierre Billon et son acolyte, qui m’ont bien accompagné. Je voulais qu’ils me disent franchement ce qu’ils pensaient de mes prestations. Même si ça restait un jeu et que je n’en ferai jamais mon métier, je voulais être respectueux vis-à-vis des chansons. Ils ont été supers, ils m’ont aidé et mis en confiance.

Gala.fr : Pierre Billon a fait des compliments sur votre voix, en disant que vous étiez « un formidable chanteur« . J’imagine que ces mots ont dû vous faire chaud au cœur ?

Yves Camdeborde : Pierre Billon, il est gentil avec moi. Il ne veut pas me faire du mal ! (rires). Non mais c’est vrai que la progression est assez incroyable. Même moi, qui ai beaucoup de mal à me regarder ou à m’entendre, j’ai eu du mal à me reconnaître.

Gala.fr : Vous avez révélé avoir déjà servi Steven Spielberg. Quel souvenir en gardez-vous?

Yves Camdeborde : Il est venu dîner dans mon restaurant La régalade. J’avais eu un bel article dans le New York Times, et suite à ça, une amie américaine qui le connaissait m’a demandé de lui faire une réservation. Donc je l’ai reçu et c’est vrai que c’était un moment assez impressionnant. Ma génération a grandi avec E.T et c’est vrai que j’ai eu la chance de faire manger, entre autres, Steven Spielberg.

Gala.fr : Parmi les indices distillés dans l’émission, il y avait : « J’ai offert ma meilleure pièce à Johnny Hallyday. » Qu’entendez-vous par là ?

Yves Camdeborde : Johnny Hallyday était un client habitué, autant du Comptoir du Relais Saint-Germain que de La régalade. Un jour, on lui a fait à manger des bécasses. C’est un oiseau sauvage avec une réglementation très stricte. Pour tout gastronome qui aime les produits de la chasse, c’est le graal. Je lui avais donc proposé de lui faire des bécasses et il m’avait dit : ‘Vous rigolez, c’est un rêve de manger des bécasses !’. Donc il était ravi.

Gala.fr : Pensez-vous savoir quelles personnalités se cachent derrière les autres costumes de cette saison ?

Yves Camdeborde : Honnêtement, on ne voit rien du tout, même dans les coulisses. Le seul que je pense avoir découvert, c’est parce que j’ai fait plusieurs battles avec lui, c’est l’Arbre. Je pense que je suis un peu conditionné par le jury, mais je pense à Gilbert Montagné. Ça reste des convictions personnelles, mais à mon avis, c’est possible. On sent qu’il a un timbre de voix très professionnel. On verra !

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