Elle cuisinait ses plats à la maison et les vendait sur Facebook
C’est une pratique qui risque de se développer sur internet, proposer en vente des plats cuisinés à la maison sur les réseaux sociaux. Une pratique qui échappe à toute législation, à toute fiscalité, et pose un problème de concurrence aux métiers de bouche.
L’exemple de cette américaine qui voulait vendre ses plats faits maison sur le net est le typique exemple de l’UBERisation de nos sociétés. C’est sur The Guardian que l’histoire a été rapporté, reprise par Le Figaro.
Une Américaine risque la prison pour avoir vendu des plats cuisinés sur Facebook – Mère célibataire, elle est accusée de commerce illégal après avoir proposé à la vente des plats cuisinés sur un groupe Facebook.
En Californie, une mère célibataire encourt jusqu’à trois ans de prison pour avoir vendu des plats faits-maison sur Facebook, rapporte le Guardian. L’histoire de Mariza Ruelas est devenue virale, et pour cause : la citoyenne américaine fait l’objet d’une enquête policière depuis qu’elle a partagé sur un groupe Facebook de recettes de cuisine… des petits plats préparés par ses soins à la vente.
À l’origine de ce scandale, la présence d’une taupe au sein dudit groupe, baptisé « 209 food spot ». Un membre de bureau du procureur du district, qui en « espionnait » les membres, a averti les autorités de ces ventes illégales sur le réseau social. Tous les membres se plient au premier avertissement. Tous les membres sauf un : Mariza Ruelas qui assure ne pas en avoir pris connaissance. La mère de famille continue donc, selon sa version des faits, de proposer ses mets à la vente. « C’est incroyable. Ils pourraient se focaliser sur des criminels ou dealers de drogue plutôt que de rester assis sur leur chaise à la chasse de recettes de cuisine », déplore l’accusée de 37 ans dans les colonnes du Guardian. Stockton, où elle réside avec ses trois enfants âgés de 6 à 19 ans, est considérée comme l’une des villes les plus dangereuses des États-Unis.
La seconde mise en garde des autorités prend la forme d’un courrier directement adressé à Mariza Ruelas. Compte tenu du chef d’accusation retenu contre elle (commerce illégal de nourriture), elle encourt jusqu’à trois années de prison. Une tentative d’accord préalable échoue : pour échapper à la détention, le procureur propose à la mère de famille 80 heures de travaux d’intérêt général. Option que l’intéressée refuse. Faute d’accord, elle sera donc renvoyée devant un tribunal.
« C’est une décision prise dans un sens de prévention et de sécurité, a déclaré le procureur adjoint du district de San Joaquin, Kelly McDaniel. Nous ne pouvons pas attendre que quelqu’un meurt ou tombe gravement malade à cause de la nourriture d’un inconnu ». Mariza Ruelas, de son côté, assure que « l’objectif n’a jamais été de devenir riche, mais juste d’aider des personnes. »