La fameuse » Presse à canard » de La Tour D’Argent acheté 40 000 euros par un restaurateur de Narbonne
Le restaurant la Tour d’Argent à Paris entreprend un virage stratégique pour l’établissement qui a marqué l’histoire de la gastronomie parisienne et même mondiale.
Depuis le début de cette année le propriétaire du restaurant André Terrail fils du célèbre Claude Terrail, a décidé quelques petites révolutions, largement médiatisées d’ailleurs. Tout d’abord une fermeture de quelques semaines pour rénovation et mettre en place un nouveau décor. Ensuite, changement de chef avec l’arrivée de Philippe Labbé aux commandes des cuisines. Et pour terminer la vente aux enchères de plus de 3000 objets appartenant à l’établissement.
La vente aux enchères a d’ailleurs eu lieu ces lundi 9 et mardi 10 chez Artcurial à Paris sous le marteau des commissaires-priseurs François Tajan et Stéphane Aubert. En tout sur les 670 lots présentés 99 % ont été vendus pour 725 457 euros hors taxes mais incluant les frais d’enchères.
51 % du volume des achats ont été emportés par des acheteurs étrangers, selon Artcurial, l’ensemble de la vente a dépassé l’estimation initiale de 400 000 euros.
La fameuse presse à canard de la Tour d’Argent restera en France
Louis Privat, le patron des Grands Buffets de Narbonne l’a acheté lundi après-midi aux enchères. Il s’agit d’un ustensile emblématique de la grande cuisine française qui permet de préparer le plat signature de la célèbre maison parisienne : le canard au sang. « Les enchères se sont envolées et l’on était plusieurs à vouloir cet objet que j’ai eu à un prix totalement déraisonnable« , confie Louis Privat, ravi de son acquisition. Pour le Narbonnais, pas question que ce joyau de la cuisine s’en aille à l’étranger et il n’a pas hésité à débourser la somme de 40 000 euros pour le ravir. L’objet va rejoindre la collection d’argenterie que Louis Privat rassemble patiemment depuis plusieurs mois afin de créer un véritable conservatoire de la gastronomie française. « Ce cérémonial intimiste réservé à une élite va devenir accessible au plus grand nombre« , se réjouit-il en assurant qu’il reproduira tout le rituel du service du canard au sang, indique la presse locale.
D’après les information du magazine Le Point :
Lundi, une presse en métal argenté Christofle utilisée pour préparer le « canard au sang », recette emblématique de l’établissement, a été vendue 40 200 euros, soit environ dix fois son estimation. La vente mardi des spiritueux issus de la prestigieuse cave du restaurant a totalisé 163 150 euros. Trois bouteilles d’un cognac Clos du Griffier datant de 1788 ont été acquises par un même collectionneur étranger. Elles se sont vendues pour l’une 26 000 euros et pour les deux autres 23 400 euros.
« D’après David Ridgway, sommelier de la Tour d’argent, ce spiritueux est encore étonnamment jeune », indique Artcurial, précisant que « la mise en bouteille daterait des années 1930 ». « Ce résultat bien au-delà de nos attentes est spectaculaire, intimidant, et touchant, je dirais même. C’est toute l’affection de nos amis, de nos clients, de nos artisans et des collectionneurs du monde entier que je ressens », a commenté dans un communiqué le propriétaire de l’établissement, André Terrail. « C’est une grande fierté pour moi et mes équipes d’écrire les prochaines pages de l’histoire de la Tour ! » a-t-il ajouté.
Deux sculptures emblématiques du restaurant, « le canardier » et « le rôtisseur », ont atteint respectivement 20 800 et 18 900 euros. Un paravent de Bernard Cathelin, « roses blanches pour Paris » est parti à 7 100 euros. Plusieurs pièces iront rejoindre les collections du musée Carnavalet à Paris, qui a acquis des menus, des carafes, des verres à l’effigie du restaurant, ainsi que des assiettes commémoratives. Les 3 000 objets dispersés étaient issus des collections de la Tour d’argent et de la famille Terrail, propriétaire depuis le début du XXe siècle de cet établissement réputé avoir été fondé en 1582.