Les nouveaux terriens d’Île-de-France proposent des solutions face à la crise environnementale
Les nouveaux terriens d’Île-de-France proposent des solutions face à la crise environnementale.
Nous avons découvert en avant-première l’exposition « Capital agricole – Chantiers pour une ville cultivée » au Pavillon de l’Arsenal et installée jusqu’au 27 janvier 2019.
Cette manifestation retrace l’histoire de l’opposition du monde urbain au monde rural depuis la Seconde Guerre mondiale et permet de découvrir les pionniers agricoles qui proposent de nouveaux modèles hybrides pour offrir une meilleure alimentation aux habitants de la métropole.
Réinventer les fermes, investir les sous-sols des immeubles, cultiver les zones d’activités… Les actions déjà en place dans l’Ile-de-France proposent une vision collective d’une nouvelle forme urbaine.
Voici quelques exemples des initiatives mises en avant par l’artiste Sylvain Gouraud parti à la rencontre des nouveaux terriens d’Île-de-France.
1. Ferme SAPOUSSE
Cette ferme installée en 2011 en bio sur 4,7 ha cultive des plantes aromatiques et des légumes. Florent Sebban et Sylvie Guillot on décidé d’investir dans leur territoire grâce au système des Amap (l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Ses agriculteurs 2.0 influent à leur échelle sur l’économie locale, le paysage qui évolue, sur l’éducation en s’associant à la cantine de d’une école…
2. Clinamen & Bergers Urbains
Les Bergers Urbains font paître leurs troupeaux au milieu des parkings des anciens magasins généraux. Julie, Guillaume et Pauline ont dû batailler pour que leur projet surprenant ait lieu. Les trois amis n’étaient pas bergers mais ont tout appris sur le tas. Depuis, la présence des moutons en ville est devenue une évidence pour les habitants du quartier. Qui aurait pu imaginer un tel scénario ? Les fondateurs du projet sont allés encore plus loin et ont créé une association pour developper d’autres projets de réappropriation de l’espace public.
3. La Ferme Urbaine de Saint-Denis
La Ferme urbaine de Saint-Denis s’étend sur les 3,5 ha, ses terres appartiennent à la ville. Pour y arriver, c’est simple: il suffit de sortir à la station Saint-Denis-Université, marcher jusqu’au premier McDonald et tourner à droite. La ferme vend les produits directement aux habitants locaux, elle est aussi exploitée pour le compte de l’entreprise Les Fermes de Gally dans les Yvelines. Le rêve de Franck Ponthier qui s’occupe du jardin est de réinitier aux produits locaux les voisins de la ferme, pour la plupart adeptes de junk food. Cet agriculteur aimerait faire appel à des chefs médiatisés pour offrir aux habitants de Saint-Denis des ateliers de cuisine.
Copyright : Food&Sens / Irina Erblang