« La baguette à 29 centimes » – Michel Édouard Leclerc répond au chef Thierry Marx « A 500 euros le menu, on n’a pas les mêmes clients… »
Le chef Thierry Marx s’est lancé dans un débat polémique lorsqu’il s’est engagé à dénoncer la décision des supermarchés Leclerc de vendre la baguette de pain à 29 centimes. Le chef est d’autant plus impliqué dans ce débat qu’il est lui-même boulanger artisan puisqu’il exploite plusieurs boulangeries à Paris.
Le chef Marx a lancé à l’enseigne Leclerc « Arrêtez avec le low cost »… un low Cost qui le met en colère !
Michel Édouard Leclerc à la tête de l’enseigne de supermarché, lui a répondu du tac au tac sur l’antenne de RMC face à Jean-Jacques Bourdin : « A 500 euros le menu, on n’a pas les mêmes clients. C’est un peu douteux. S’il veut créer un concept de nourriture pas trop chère, on pourrait commercialiser sa marque dans nos magasins, avec plaisir. Pour le moment, il ne travaille pas pour la même cour. Il reçoit beaucoup de journalistes, d’hommes politiques, de touristes étrangers… Les menus sont très chers, c’est très bon chez lui. Il écrit des livres, il parle beaucoup du judo et des arts martiaux. Moi, j’adore ce mec. Mais il faudrait qu’il vienne dans nos magasins, à Sarcelles, en zone rurale… Il s’apercevra qu’au prix de ses menus, il ne nourrira pas grand-monde…./…. Moi, mon boulot, ce n’est pas de m’occuper de lui ou de ses clients, mais des 18 millions de clients des centres Leclerc, a aussi expliqué Michel-Edouard Leclerc. Tous les gens qui nous donnent des conseils oublient que 18 millions de Français viennent faire leurs courses chez Leclerc. C’est ça, ma responsabilité. Ils ont un revenu médian de l’ordre de 1.850 à 2.000 euros. Dans ces 18 millions de clients à qui il faut fournir de la nourriture saine et pas trop chère, il y a aussi, et à Intermarché, Aldi ou Lidl également, ces 8 à 9 millions de Français que le Secours populaire qualifie de revenus indécents ou insuffisants. Ces gens-là ont besoin de prix bas et d’aide. Nous sommes là pour ça. C’est ma seule préoccupation. Si je me présentais aux élections, c’est pour ces gens-là. J’ai un parti pris, sans jeu de mots, c’est celui des gens qui ont besoin d’acheter moins cher.«
De Thierry Marx ou Michel Édouard Leclerc, on ne sait pas lequel des deux est le plus fréquent et habitué des plateaux de télévision, mais dans leur catégorie ce sont deux champions du verbe, de l’image et de la médiatisation…
Découvrez ci-dessous l’article du grand entretien ce jour sur le journal des Échos :