Il faut sauver la fraise de Carpentras – » La création d’une identité géographique protégée est indispensable «
À court terme, la fraise de Carpentras pourrait disparaître si rien n’est fait, la fraise locale fait face à la rude concurrence de la fraise d’Espagne, et les producteurs locaux ne sont pas organisés pour défendre et faire connaître leurs productions – Lisez ci-dessous l’article que consacre le quotidien Le Parisien sur le sujet.
EXTRAITS
Vaucluse : Mobilisation générale autour de la fraise de Carpentras qui vit des moments difficiles
Les producteurs de la fraise de Carpentras s’alarment face à la concurrence d’autres pays
- La fraise de Carpentras, arrivée en avance à cause des aléas météorologiques, est directement concurrencée par la fraise espagnole.
- Le préfet du Vaucluse a réuni les acteurs pour que la grande distribution mette en valeur les fraises produites en France.
- Les services de l’Etat appellent les professionnels à d’avantage se structurer pour faire face à cette concurrence.
Ils veulent sauver la fraise de Carpentras. Représentants de la filière, élus, services de l’Etat, ils se sont tous mobilisés ces derniers jours pour trouver une solution face à la concurrence toujours plus frontale des pays voisins pour cette fraise produite dans le Vaucluse.
» Aléas climatiques toujours plus forts, distorsion de concurrence toujours plus violente, pratiques déloyales de certaines enseignes de la grande distribution : les producteurs de notre fraise vauclusienne de Carpentras vivent actuellement des moments très difficiles. Une nouvelle vague de chaleur vient charrier, bien plus tôt que prévu, notre fraise carpentrassienne qui se retrouve en concurrence directe avec les fraises espagnoles « , écrit le député du Vaucluse, Adrien Morenas, au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume.
Une situation que résume Dominique Begnis, président de la confrérie de la fraise de Carpentras. » Le prix de la cueillette en France correspond déjà au prix de revente des fraises espagnoles. Ici, le kilo de fraise cueilli nous coûte 80 centimes, quand le kilo de fraises espagnoles est revendu à ce prix-là aux grandes surfaces. «
En plus des aléas climatiques qui ont mis face à face les fraises espagnoles et celles de Carpentras, la stratégie de la filière espagnole explique aussi ces difficultés. » Ils s’étaient tournés vers le bio mais quand ils se sont aperçus que ce n’était pas si rentable que ça pour eux, ils sont revenus vers une agriculture conventionnelle. D’où cette concurrence « , considère Dominique Begnis.
…/… Mise en place de mesures à court terme – » La grande distribution s’est engagée à mettre en œuvre très rapidement des mesures de communication visant à promouvoir la fraise française avec des actions d’animation en magasin et de mise en avant dans leur catalogue commercial.«
Surtout, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume et le préfet du Vaucluse invitent les professionnels du secteur à trouver des solutions sur le long terme. » Les producteurs du Vaucluse ne sont pas constitués en organisation de producteurs, et ne valorisent pas assez leur production de qualité à travers des labels reconnus, pour mieux la différencier « , identifie le ministre.
« Les services de l’État accompagneront les professionnels de la filière dans sa structuration et dans la reconnaissance de signes distinctifs de qualité de ces produits. L’objectif est de développer des solutions de plus long terme pour éviter de nouvelles crises conjoncturelles », fait savoir le préfet. …/…