
Osaka – Exposition Universelle – Pavillon France, le futur et le luxe à la française – F&S était sur place

Jusqu’ au 13 octobre 2025 se tient l’Exposition Universelle d’Osaka, la Belle du Kansaï, ville furieusement anticonformiste, sur l’île (artificielle) de Yumeshima, dans la baie d’Osaka, précisément. Une manifestation majeure qui tous les cinq ans met en lumière une ville qui va devoir relever des défis, atteindre des objectifs et satisfaire des ambitions. Celle d’Osaka est d’être un tremplin pour atteindre les Objectifs de Développement Durable fixés par les Nations Unies. Pour cela elle définit des thèmes précis la paix et le futur « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». L’objectif étant de créer un laboratoire vivant des peuples et de proposer des solutions pour sauver des vies, inspirer et connecter les individus. Les 150 pavillons, pour répondre à ce thème, ont joué le jeu imposé par les nouvelles technologies, l’Intelligence artificielle, les mégadonnées, la robotique ou encore la biotechnologie.




Suivez-nous dans la visite. Si vous êtes à Osaka, si vous n’êtes pas VIP, armez-vous de patience. Profitez des files d’attente pour regarder à 360° autour de vous, admirer, applaudir les audaces réussies, et les autres, qui transforment l’île en un parc de technologie avancée. Quand on arrive sur le site de l’expo, on sent monter une folle sensation, celle d’être au coeur d’une ville immense qui pourrait être un parc d’attractions du monde, un parc Futur Land, autour desquelles tournent des milliers de gens qui viennent d’ici et d’ailleurs. Des sacs à dos par milliers attendent patiemment sans essayer de doubler les autres – nous sommes au Japon – qui vont d’un pays à l’autre sans besoin de passeport. Comme dans la ville règne un curieux chaos architectural, les pavillons se suivent et ne se ressemblent pas, dans un dédale joyeux de représentations nationales.


On ne peut qu’ouvrir de grands yeux devant les pavillons futuristes, l’audace des architectes d’avant-garde, sourire devant l’amusante mascotte de l’Exposition « Myaku Myaku », « onomatopée exprimant l’idée de continuité, elle témoigne de l’espoir de transmettre aux générations futures la sagesse, l’histoire, la culture et les technologies ». Admirer le Ring, spectaculaire attraction, un anneau de bois de plus de 2 kilomètres de circonférence, et culmine entre 12 et 20 mètres. Le Ring, reconnu comme la plus grande structure en bois au monde, flotte avec grâce. Il est un hommage au savoir-faire des charpentiers japonais et de l’architecture du temple Kiyomizu, (littéralement « temple de l’eau pure ») de Kyoto . La structure de l’Exposition Universelle d’Osaka protège des intempéries, du vent, du soleil et de la pluie, elle encercle enveloppe tous les pavillons, se fond dans le message de l’expo « l’unité dans la diversité ». Se promener sur ce pont promenade est tout simplement magique.
Au fil de la déambulation, des pavillons bondés, des kilomètres de file d’attente et partout ces regards débordants de curiosité, d’étonnement, de surprise.
Nous voilà devant le Pavillon France qui attend 28 millions de visiteurs jusqu’à sa fermeture en octobre. Il se présente comme une célébration du patrimoine et de la culture. Une initiative de LVMH qui est généreusement présent sur les événements français, Jeux Olympiques, Reconstruction de Notre Dame, Pavillon France, Fondation Louis Vuitton.



Un pavillon donc pris en charge par le groupe LVMH qui se substitue, avec d’autres sociétés françaises, à l’Etat qui n’a plus les moyens de financer son image à l’international… ce sont donc des grosses sociétés françaises qui ont assuré la réalisation de ce beau bâtiment.
Nous ne sommes pas VIP, nous allons faire plus d’une heure de queue avant d’entrer enfin dans le pavillon. Il est alors 19h30, les visiteurs sont moins nombreux, beaucoup ont choisi de se diriger vers les spectacles d’eau et lumière qui sont proposées tous les soirs. C’est l’heure des sons et lumières. On regrettera l’accueil réservé aux ressortissants français qui ne bénéficient pas d’un accès réservé, et qui sont carrément renvoyez sur les roses par les gardiens du temple.




Dès l’entrée, nous sommes saisis par l’élégance et le savoir-faire à la française. Où sommes-nous, avenue Montaigne à Paris, dans une boutique Dior, Louis Vuitton ? Nous sommes à Osaka, à l’Exposition Universelle. L’illusion est parfaite, on pourrait se croire dans le tringle d’or de la Ville Lumière.
Nous suivons avec plaisir non dissimulé le parcours, qui déroule les valeurs du groupe, élégance, originalité, audace et tradition, à la française. Le fond sonore, l’accompagnement musical colle aux installations.


Nous traversons un cube tout blanc, bordé de grands voilages blancs. Le blanc en majesté. Il faut prendre un escalier tout doré pour découvrir l’intérieur du bâtiment, passer devant une boulangerie (qui n’a pas grand intérêt) , découvrir le nom des financiers du projet, rentrer dans des salles drapées de filaments de lumières de couleurs magnifiques qui se déploient sur toute la hauteur de l’espace.

Première mise en scène par Louis Vuitton. Une promenade, une déambulation, une flânerie immersive dans le monde feutré, luxueux, élégant de Louis Vuitton. Nous voilà dans une des salles consacrées au mythique malletier. Les murs sont recouverts entièrement de malles Louis Vuitton ouvertes. 84 malles, empilées du sol au plafond. Elles contiennent des vidéos qui font découvrir le travail manuel des maroquiniers français, rendent hommage au geste de tous les acteurs de la maroquinerie, des artisans qui travaillent en artiste sur les produits d’exception. Depuis l’époque des voitures à chevaux, des paquebots transatlantiques, des trains de légende. La marque avec une stratégie marketing hors du commun met en scène la tradition des gestes, des petites mains des faiseurs de bagages, sacs, malles, valises…, avec la sobriété et l’élégance qui la caractérisent.
En accord parfait avec une sculpture d’Auguste Rodin, représentant des mains.
Quelques pas de plus en nous découvrons une planète, un globe aérien époustouflant de 90 malles Vuitton blanches. L’installation de 6,6 m de diamètre, tourne sur elle- même dans une salle sombre, animée de jeux de lumière. Admirez un peu plus loin la grâce des danseurs de l’Opéra.
Empruntez, derrière une façade voilée, un escalier qui s’enroule jusqu’au dernier étage avec jardin, espace végétal aménagé au centre duquel trônent en majesté un bassin et un olivier venu de France.
Les espaces suivant mettent en scène le monde du vin et place à la haute-couture. rencontres avec Coco Chanel, DIOR. Murs bancs sur lesquels dansent des robes blanches, comme à la boutique Dior, avenue Montaigne à Paris. Des sacs côtoient des flacons de parfum imprimés en 3D et un trio de costumes Bar de la marque, déclinés en bleu, blanc et rouge.
L’immersion en France est somptueuse avec des reproductions du mont-Saint-Michel, de Notre-dame-de-Paris.


Nous avons adoré les installations époustouflantes, les danses des malles, les parfums, les champagnes, les tailleurs Dior, la mise en scène, les décors et costumes signés Louis Vuitton, partenaire naturel de toutes les manifestations qui mettent la France en vue. Mécène, généreux donateur, soutien infaillible de la réussite de cet espace français, plus qu’un malletier, Louis Vuitton, maître-malletier s’inscrit dans tous les domaines du luxe, gastronomie, vins, hôtellerie et est un acteur émérite de l’art et de la culture. Un show room gigantesque peut-être, mais aussi l’implication de marques françaises qui ont à coeur de montrer le meilleur de la France.



Le Pavillon propose une nouvelle vision du futur et porte un message fort sur le sens de la vie dans sa plus belle dimension : l’Amour. L’amour est la signature du pavillon, signé Coldefy et Carlo Ratti Associati. Il associe à ces spectaculaires mises en scène l’amour universel, éternel. Les architectes ont conçu un théâtre pour accueillir les marques. Un théâtre qui laisse dialoguer entre eux les matières, les sons et le jardin.On est loin de la représentation franchouillarde qui utilise plus que de raison le béret et la baguette. Non, tout est élégant, sensible, réveille tous les sens, avec pudeur et délicatesse, poésie et esthétique bien pensée pour éclairer les savoir-faire de la France sur les scènes de la mode, du vin, du luxe, de la joaillerie, de la culture. Sans oublier la créativité, l’engagement durable.

Le charme du pavillon opère irristiblment. Tout le savoir-faire d’excellence et de luxe et là. On aimerait ouvrir les 85 malles de Louis Vuitton, se glisser dans les robes et tailleurs Bar haute-couture déclinées aux couleurs du drapeau français, en bleu, en blanc et en rouge, s’inonder de parfums dont les flacons sont exposés imprimés en 3D. Céline expose une oeuvre de laque, Chaumet des bijoux sous le regard impassible de la sculpture de Rodin.


Si vous allez à Osaka vous adorerez vous aussi le son feutré des malles, les images d’artisanat, l’ensemble enveloppé dans l’identité visuelle à la fois traditionnelle et contemporaine de Louis Vuitton. C’est un hommage au voyage, à l’expertise manuelle et à la poésie du geste. Un moment de luxe authentique, sans ostentation, mais qui raconte le voyage, les ailleurs, le futur. Vous adorerez le jardin, le théâtre végétal. Vous adorerez cet hymne à l’amour, au luxe élégant, à la poésie qui enveloppe le pavillon. Bravo à l’engagement de ces sociétés françaises qui soutiennent le rayonnement de la France.

