Micmac pour la fourniture des trousseaux aux élèves d’un lycée hôtelier
Histoires de clochers – Parfois la justice est obligée d’intervenir dans des litiges compliqués, dans ce cas, c’est une histoire de fournitures hôtelières pour un lycée hôtelier qui depuis plusieurs années habille les élèves avec la même marque. Un fabricant local estime qu’il est floué et qu’il serait normal que le choix du fournisseur se fasse par appel d’offre. Les parents d’élèves sont satisfaits du choix du lycée, le lycée ne souhaite pas s’exprimer, un imbroglio gênant pour un lycée hôtelier dont la réputation n’est plus à faire.
C’est sur le site du quotidien La Voix Du Nord que l’histoire est relatée, cliquez sur le Link pour retrouver l’article original.
LE TOUQUET – Le lycée hôtelier attaqué devant le tribunal à propos des trousseaux vendus aux élèves
Depuis plusieurs années, c’est la même société qui vend les trousseaux (vêtements de travail) des élèves du lycée hôtelier. Un concurrent le dénonce ce vendredi devant le tribunal administratif et attaque le lycée et l’association des parents d’élèves.
Le lycée hôtelier du Touquet, son excellente réputation, ses professeurs de qualité… et une sacrée intendance que le grand public ignore souvent. Ce vendredi, le tribunal administratif de Lille examine une affaire peu ordinaire. Un fabricant de vêtements professionnels, Bigand diffusion installé à Merlimont, demande à la justice d’annuler le « marché relatif à la fourniture de costumes et vêtements de travail pour les élèves du lycée hôtelier du Touquet ».
Chaque année, les nouveaux élèves de l’établissement doivent acquérir un trousseau. Derrière ce terme générique se cache l’ensemble du matériel spécifique dont ont besoin les élèves au cours de leurs études : tablier, toque, vêtements de réception… Les parents achètent ce trousseau proposé (sans obligation) par une seule et même entreprise, Bragard, le leader français du vêtement professionnel basé dans les Vosges. La société fournirait les trousseaux au lycée hôtelier depuis au moins dix ans. Pourquoi un tel lien entre l’entreprise et le lycée hôtelier ? Difficile à expliquer d’autant que le proviseur Henri Chweudura n’a pas répondu à nos sollicitations. Attaquée en justice comme le lycée hôtelier, l’association des parents d’élèves présidée par Gilles Degros est plus diserte. « Nous sommes consultants dans ce dossier, nous n’avons pas à passer d’appel d’offres et de toute façon, la société Bragard facture les trousseaux à chaque élève. » Mais le président ajoute : « nous sommes satisfaits de la qualité des produits de Bragard. En plus, poursuivre avec eux permet d’éviter des tenues dépareillées d’une année sur l’autre. » Oui mais voilà, Bigand diffusion ne l’entend pas de cette oreille. « Il doit y avoir un appel d’offres. Lors de la dernière consultation, j’avais la meilleure offre et je n’ai pas été retenu. Postuler à cette consultation me coûte de l’argent, il faut que ça s’arrête », précise M. Bigand, le gérant. La société aimerait aussi qu’on fasse appel à une entreprise du secteur, histoire de faire fonctionner l’économie locale.
L’affaire, qui se prolonge depuis au moins deux ans en justice, pourrait se conclure par un jugement qui serait rendu dans le mois. Bigand diffusion estime le montant du marché qu’il a perdu à au moins 100 000 €.