Le prix de Meilleure Femme Chef de l’Année par le 50Best est une récompense  » Stupide  » rapporte le Washington Post

01 mai 2018  0  Chefs & Actualités
 

signature-food-and-sens Chaque année le plan marketing du 50Best ( The World’s 50 Best Restaurants ) est bien rôdé à quelque semaines de l’annonce officielle du classement on découvre les divers chefs qui seront honorés lors de la grande soirée annuelle des récompenses, notamment donc pour celle du  » the world’s best female chef  » ( le titre de meilleure chef femme de l’année ).

Cette année c’est donc la chef Clare Smyth qui décroche ce prix honorifique, avant elle les chefs Hélène Darroze, Elena Arzak, Nadia Santini, Anne Sophie Pic, … et bien d’autres l’ont reçu. La chef Clare Smyth a été pendant longtemps la chef du restaurant trois étoiles du chef Gordon Ramsay, depuis elle vole de ses propres ailes avec son restaurant Core by Clare Smyth à Londres.

Cette distinction est  » Stupide  » indique un article du Washington Post, insinuant même qu’il classe les femmes dans une sous-catégorie du 50Best des chefs, alors même que la compétition doit être la même pour tout le monde. Effectivement les femmes sont peu ( ou pas puisque seulement 3 dans les 100 premiers chefs en 2017 ) représentées dans le classement, alors se prix servirait il à seulement justifier une absence féminine et à se donner bonne conscience ? – C’est en tout cas ce que pensent de nombreux observateurs.

Souvent le 50Best donne le prix de  » World’s Best Female Chef  » à des chefs femme qui ne font même pas partie du classement des 50 ou des 100 meilleurs chefs au monde, donc un paradoxe. Ainsi en France les chefs Anne-Sophie Pic et Hélène Darroze sont dans ce cas là, de même qu’en Italie pour la chef Nadia Santini, alors pourquoi remettre ce prix si ces chefs là ne sont pas dans la site des meilleurs chefs au monde ?

Clare Smyth en compagnie de la chef Anne-Sophie Pic

 » Not to mention, the World’s 50 Best award is doled out with inconsistent criteria. The woman who wins “Best Female Chef” typically isn’t the highest-ranking woman on the main list; in 2017, that would be Elena Arzak, whose San Sebastian, Spain, restaurant ranked number 30. Crenn, the best female chef in the world in 2016, didn’t even make it onto the top 100 list that year. In 2017, her restaurant Atelier Crenn was No. 83. « 

À l’heure où les femmes mènent un combat dans les pays anglo-saxons pour être mieux respectées, et notamment dans l’industrie de la restauration où plusieurs scandales de harcèlement ont éclatés dernièrement, ce prix semble mal venu pour plusieurs observateurs. Par contre la chef Clare Smyth semble elle satisfaite de l’obtenir.

Clare Smyth fêtait cette semaine avec ses équipes l’obtention de ce prix symbolique

 » Smyth is right that representation matters. There are panel discussions and awards juries and “best of” lists that are produced with not a single female face on them — or person of color, for that matter. That lack of visibility contributes to a system that passes up underrepresented talent, which in turn makes it harder for women in the industry to launch and run their own businesses. Some female chefs, including last year’s winner, Ana Ros, think that because the experience of a female chef truly is different, it should be in its own category. « 

Le 19 juin prochain à Bilbao dans le pays Basque Espagnol le gratin des chefs du monde seront réunis pour la soirée de révélation du classement 2019, les femmes chefs observeront combien de femmes seront classées, et surtout si Clare Smyth sera elle même classé au moins dans les 100 chefs qui comptent dans le monde ?

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