Fifty best 2016 – Mais où sont les femmes ?
Avec la sortie du classement « The Wordl’s 50 Best Restaurants 2016 « , une dure réalité apparaît encore au grand jour, le métier de chef version grande cuisine est encore un métier d’homme.
Cette année encore les femmes sont très peu représentées dans le palmarès, sur les 50 chefs on retrouve 2 femmes, soit seulement 4 %.
William Drew, le rédacteur en chef du classement, explique que ce n’ets pas une question de sexe masculin ou féminin, mais qu’il s’agit de talent, il déclare « good enough, then they’ll get onto the list. », en quelques sortes si la cuisines d’autres restaurants dirigés par des femmes étaient remarquables ils seraient forcément sur la liste.
Et si l’ont va plus loin dans le détail, on constate que les deux seules femmes chefs qui sont dans la liste du Fifty Best 2016 font duo avec un chef masculin, c’est le cas de Elena Arzak à San Sebastian qui dirige les cuisines avec son père et de Pia Leon à Lima au Pérou qui dirige les cuisines avec son époux Virgilio Martinez.
En 2015, 3 femmes étaient présentes dans la liste, mais en 2016, elles ne sont plus que 2, une chef femme à glissé dans la liste d’après celle qui comptabilise les chefs de la 51ème à la 100ème place.
La réalité, semble hélas, suggérer le contraire, d’ailleurs le guide Michelin, n’hésite pas de son côté à honorer la cuisine réalisée par des chefs femmes partout où le guide est édité, il a d’ailleurs consacré un guide spécialement de chef femme dernièrement.
Pourtant dans le monde les femmes occupent des postes importants dans les cuisines, notamment dans les restaurants, mais aussi sont présente dans les laboratoires de pâtisserie, les traiteurs, les collectivités…
Dominique Crenn, Hélène Darroze, Anne-Sophie Pic, Reine et Nadia Sammut, Nadia Santini, et tellement d’autres ne sont pas dans la liste des 50 alors que leurs cuisines sont remarquables. Pourtant dans des grands pays comme les États-Unis ce sont 20 % de la profession de chef qui serait féminin.
William Drew explique simplement que le manque de femme dans les classements mondiaux de chefs de cuisine sont plus un « reflection of the state of the industry rather than an endorsement of it. », donc un miroir de l’état de l’industrie des métiers de bouche dans le monde.
Pour compenser, le Fifty Best honore chaque année le prix de la » Meilleure chef femme de l’année « , mais aussi paradoxal que cela puisse paraître celle qui reçoit le prix n’est pas forcément dans la liste des 100, et encore moins dans la liste des 50… une incompréhension totale s’installe donc.
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