Derrière les chefs les plus populaires se dessinent les enjeux financiers d’un marché faramineux
Derrière les chefs les plus populaires se dessinent les enjeux financiers d’un marché faramineux, l’univers du marketing a saisi l’occasion de se servir de l’image et de la popularité des chefs pour cautionner les produits de l’agroalimentaire, mais pas seulement, voyages, design, vins et alcools, … tout est positif dans le message envoyé par les chefs de cuisines ( bons produits, écologie, préservation de l’artisan, partage, transmission, … ).
D’après un article du Républicain Lorrain, le phénomène n’est qu’a ses prémisses et va s’accentuer, un marché à plusieurs dizaines de millions d’euros s’ouvre, lisez ci-dessous.
Pour s’en rendre compte, il suffit de faire un tour dans n’importe quel supermarché. Sur les emballages de plats préparés, de pâtes ou de bières, les logos de marques côtoient allègrement les photos de chef. Pour les groupes agroalimentaires, le chef est une caution de qualité et de goût. Sa popularité – qui se mesure à l’aune de l’audimat des émissions culinaires – donne confiance aux consommateurs. Pour le cuisinier, les partenariats assurent des revenus indispensables. « Même hors crise économique, un trois-étoiles seul n’est économiquement pas viable », estimait déjà en 2009 Michel Cloes, président du cabinet de conseil spécialisé Chef Culinary Network, dans les colonnes du Figaro.
Et le précurseur en matière n’est autre que Joël Robuchon. Le » cuisinier du siècle « , décédé le 6 août, auxquels les grandes toques de ce monde ont rendu hommage hier lors d’une messe dans la cathédrale de Poitiers, s’est associé dès 1987 avec la marque Fleury Michon. Depuis, son confit de canard n’a cessé d’être mis en avant comme preuve que procédé industriel peut rimer avec bon goût.
Aujourd’hui, les chefs sont partout. Air France et la SNCF font appel à eux pour faire « voyager dans la gastronomie française » et dans les aéroports parisiens, les chefs Thierry Marx et Guy Martin ont pignon sur tarmac. La chaîne de restauration japonaise Sushi Shop multiplie les collaborations avec, en autres, Joël Robuchon, Kei Kobayashi et Anne-Sophie Pic. Jean-François Piège prête son image aux cafés en capsule de Nespresso. Plus étonnant, le pâtissier Pierre Hermé voit ses célèbres macarons associés à une crème des cosmétiques l’Occitane…
Le groupe Ducasse culture, reste encore bien présent dans » 40 points de vente au sein de lieux culturels prestigieux « . On retrouvera son nom associé, au choix, avec les restaurants des musées du Louvre, d’Orsay, de l’Orangerie, du Quai Branly ou du château de Versailles etc.